Assassin’s Creed est une licence adulée par bon nombre de joueurs. Nous-mêmes, nous sommes tombés sous le charme d’Ezio dans Assassin’s Creed 2 avant de succomber au meilleur épisode de la série : Brotherhood. Ça tombe bien, Origins est développé par l’équipe qui a, justement, signé Brotherhood et par la suite Black Flags, deux épisodes unanimement salués comme étant les meilleurs de la série.

Avec une année de pause dans son rythme de sortie annuel afin de repenser son concept, on était en droit d’espérer un Assassin’s Creed tout beau, tout neuf. Alors, pari réussi ?

Voici notre test d’Assassin’s Creed Origins…

Cela faisait longtemps que l’on parlait de l’Egypte antique comme d’un potentiel environnement pour un Assassin’s Creed. Et avec Origins, on gagne non seulement un environnement assez intéressant mais aussi une époque qui parlera à beaucoup de joueurs.

Seul regret : choisir une période qui met plus en avant l’Egypte sous influence romaine plutôt que la véritable Egypte antique (celle de Khéops ou de Ramsès). Si l’action se déroule donc bien en Egypte, les références à l’ancienne Egypte ne seront pas très nombreuses au profit d’une période plus « grand public (avec notamment Cléopâtre et Jules César).

Ceci dit, l’époque présentée dans Origins reste absolument passionnante et nous raconte les origines des assassins avec brio, même si j’aurais, personnellement, placé les origines des assassins un peu plus loin dans la ligne du temps. Le scénario principal oscille entre des hauts et des bas mais réussit globalement à nous accrocher pendant la vingtaine d’heure qu’il faut pour le parcourir en ligne droite. Mais pas de panique, Origins reste un vrai monde ouvert et déborde littéralement de contenu annexe. Si vous jouez comme moi (et que vous voulez donc tout voir et tout faire), vous en aurez facilement pour 60 à 70 heures de jeu à tout retourner dans tous les sens.

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Bayek, un assassin en devenir.

La réussite de l’écosystème d’Origins est à attribuer autant aux environnements grandioses que l’on parcourt qu’à la qualité de l’écriture des principaux héros, Bayek, notre futur assassin en tête. Attention quand même, les plus impatients seront sans doute un peu déçus au premier abord. L’introduction du jeu est particulièrement lente et brouillonne.

On nous lâche dans les chaussons de Bayek sans nous donner réellement de contexte et si ceci permet d’apprendre les nouvelles mécaniques du jeu sans trop se soucier de l’histoire, on a quand même un peu l’impression de se retrouver dans un jeu sans réelle narration. Cet impression disparaît heureusement bien vite (comptez quand même 2-3 heures de jeu) au profit d’un scénario principal plutôt réussi. Les personnages semblent un peu plus réfléchis que dans les autres jeux Assassin’s Creed et leurs actions paraissent plus « humaines ». On est clairement moins dans un mode « héroïque » et cela donne une touche de réalisme supplémentaire à Origins.

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Le contenu proposé est juste gigantesque.

Il suffit de regarder la taille de la carte accessible pour se rendre compte qu’on ne s’embêtera pas. Le véritable exploit d’Ubisoft est d’avoir réussi à remplir cet énorme monde d’un contenu scénarisé. Les quêtes secondaires sont nombreuses mais surtout elles participent réellement à l’immersion du joueur dans son environnement. Un peu à l’image d’un Witcher 3 (une comparaison récurrente), Origins réussit à faire passer la plus insignifiante des quêtes annexes comme une véritable aventure. Le jeu de CD Projekt Red va sans doute encore un peu plus loin mais Origins réussit à transcender son système de quêtes par rapport aux anciens titres.

A côté des quêtes, il y a aussi un bon paquet d’activités annexes réussies comme les prises de forteresses, les arènes de gladiateurs, les courses de chars ou l’exploration des tombeaux. Ces derniers sont particulièrement intéressants et rappellent les meilleurs moments de la série.

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Un autre changement majeur initié par Origins est à chercher dans son gameplay.

Plutôt que de jeter à la poubelle ce qu’Assassin’s Creed représentait, les développeurs ont repris les meilleurs éléments de gameplay des précédents jeux en leur greffant des gros morceaux de RPG finissant la transformation en Action RPG d’une licence plutôt célèbre pour son gameplay d’Action/Aventure/Exploration.

Tous les objets (armes, armures, etc) disposent maintenant d’une véritable fiche de statistiques détaillées, même notre lame d’assassin. Cette dernière ne tue donc plus instantanément même si elle peut encore bien amocher un adversaire. Du coup, le loot est devenu primordial pour bénéficier d’un équipement décent.

Dans la même veine, les compétences à choisir quand on monte de niveaux sont très nombreuses et variées afin d’orienter les capacités de Bayek vers notre manière de jouer. L’arc, par exemple, est l’arme qui permet le mieux de choisir son style. Il existe en plusieurs variantes selon que l’on préfère sniper de loin et se la jouer en infiltration ou au contraire se la jouer bourrin en fonçant dans le tas avec un arc aux flèches multiples. Le crafting est également présent et ressemble à une variante de ce que l’on retrouve dans Far Cry.

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Mais l’élément qui fait le plus plonger la licence dans l’action RPG est le tout nouveau système de combat.

Jusqu’ici Assassin’s Creed proposait un système de combat assez simpliste basé sur le timing des contres avec des adversaires qui attendaient patiemment leur tour pour se faire étriper. Cela correspondait assez bien au concept des assassins hyper skillés mais cela n’apportait finalement qu’un challenge assez limité. Bayek n’est pas encore un assassin (même si ses compétences de combats sont quand même nettement au-dessus de la moyenne), donc il peut se permettre d’être moins surpuissant. L’occasion rêvée pour introduire un système de combat qui lorgne sérieusement du côté de Witcher 3 (avec même des petits bouts de Bloodborne dedans).

Cette fois, le challenge est bien présent et autant vous prévenir, on meurt beaucoup et souvent. Au point de nous amener à bien réfléchir avant d’initier un combat. Quelques niveaux d’écart avec un adversaire et c’est la boucherie assurée. Le combat en lui-même est maintenant entièrement basé sur un système de lock et d’esquives sous la forme de roulades.

Plutôt que de basher le bouton d’attaque, il faudra donc étudier la routine de l’adversaire pour l’attaquer au bon moment avant de fuir à toutes jambes. Pour un peu simplifier le combat, on dispose quand même d’une super attaque qui se charge progressivement. Origins n’est donc pas encore aussi difficile qu’un Dark Souls mais pour un jeu Assassin’s Creed, la différence est quand même très notable, au point d’inclure un niveau de difficulté pour les joueurs les moins friands de challenge.

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Le système d’infiltration a aussi été largement retravaillé afin de conférer à Origins une plus grande difficulté.

Ainsi, l’IA des ennemis a été revue à la hausse et on se fait repérer de beaucoup plus loin. Néanmoins, il reste assez facile de tromper l’IA ou de trucider un garde sous le regard d’un de ses collègues. Origins ne lorgne toujours pas du côté des purs jeux d’infiltration mais l’upgrade est quand même assez sensible et fait plaisir à voir. Très lié au gameplay d’infiltration, l’utilisation de notre aigle pour marquer les cibles ou explorer l’environnement en hauteur est particulièrement réussie. En pratique, notre aigle se joue quasiment comme le drone de Ghost Recon Wildlands.

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Techniquement, le résultat est plus que satisfaisant.

Les visuels sont magnifiques (encore plus sur Xbox One X ou PS4 Pro) et le monde ouvert brille autant par son réalisme que par sa beauté. On se surprend même à prendre des screenshots de Bayek à dos de chameau au sommet d’une dune dans le soleil couchant.

Quelques bugs restent quand même bien présents, comme les habituels scripts qui ne démarrent pas ou les éternels problèmes de caméra pendant certaines cinématiques. Mais le seul souci technique qui m’a un peu gêné, c’est le temps de chargement lors du retour à Bayek après une session d’exploration avec son aigle. Voilà qui est dommage pour un jeu où les chargements sont absents le reste du temps.

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Conclusion

Assassin’s Creed Origins est un épisode de rêve pour le retour de la licence. Tout en conservant son ADN, Ubisoft a réussi à moderniser sensiblement son gameplay tout en transcendant un monde ouvert qui a toujours été d’une excellente qualité. Avec Origins, on découvre un véritable Action RPG avec un système de combat intelligent, des activités très nombreuses et une scénarisation des quêtes omniprésentes. Que l’on découvre la série ou que l’on soit un fan historique, on trouvera dans Origins un excellent jeu très complet et très bien scénarisé. Un coup de maître pour Ubisoft qui relance complètement sa licence phare.

Ma Note : 9/10

Assassin’s Creed Origins est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

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5 commentaires sur “[Test] Assassin’s Creed Origins : un retour en force

  1. Enfin de nouveau un bon Assassin Creed, j’avais ete decu par tous les AC apres brotherhood (sauf black flag auquel je n’ai pas joue), il est tres tres proche de Far Cry Primal aussi bien dans le style de jeu que dans son cote infiltration. L’aigle, la marquage des cibles et le crafting est totalement identique a Farcry Primal. Comme j’ai adore FarCry primal j’adore evidement celui-ci aussi car c’est comme un melange d’un Farcry primal et d’un Assassin creed classique.
    Si vous dites qu’il ressemble a Witcher 3, je vais tester ce jeu aussi.

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