Depuis quelques années, Battlefield est devenu le fer de lance d’Electronic Arts face à un Call of Duty dont la popularité s’effrite doucement. Il faut dire que la licence phare de Dice a toutes les qualités requises pour offrir du répondant aux amateurs de shooters.

Après Battlefield One il y a deux ans, un épisode innovant et très réussi  avec la première guerre mondiale en toile de fond, on revient à une ambiance plus connue avec la seconde guerre mondiale. Mais Dice choisit de nous faire découvrir une seconde guerre mondiale moins connue, celles des fronts qui sont restés en retrait de l’histoire mais qui ont pourtant été décisifs dans l’issue de la guerre.

Voici notre test de Battlefiled V (avec le V de Victoire)…

Depuis Battlefiled One, Dice a abandonné les grands modes solos épiques dont les histoires souvent trop longues ont du mal à tenir le joueur en éveil. A la place, on retrouve encore une fois dans Battlefield V, les « War Stories », une série de scénarios plus courts (comptez  2 bonnes heures par scénario) qui explorent la guerre sous un regard plus dramatique et parfois même pédagogique.

Evidemment, on continue à trucider du soldat ennemi à tout va, cela reste un shooter mais l’ambiance est moins empreinte d’héroïsme et on se sent donc bien plus en immersion par rapport à la vie dramatique de ces personnages que l’on incarne quelques heures durant.

Depuis le criminel notoire quasi enrôlé de force dans les unités spéciales jusqu’aux tirailleurs sénégalais en passant par la jeune résistante et sa mère en pleine guerre scientifique, les « war stories » nous feront découvrir des histoires originales et méconnues.

Mais bien entendu, ceci n’est qu’une introduction solitaire à la diversité des modes de jeux multijoueurs que Battlefield V nous propose.

Jeu multi par excellence, la réputation de la licence s’est d’abord faite sur l’excellente coopération nécessaire entre joueurs pour l’emporter sur le champ de bataille. Avec la popularisation de Battlefield, le gameplay s’est petit à petit mué en un shooter plus classique et donc beaucoup plus individualiste.  Avec Battlefield V, la tendance est clairement à un retour aux sources.

Ainsi, le concept d’escouade reprend véritablement tout son sens en grande partie parce que l’on part au combat avec un équipement minimaliste : très peu de munitions et un seul kit de soins. Il faudra donc compter sur les Médics pour nous remettre sur pied et sur les Supports pour nous alimenter en munitions. Si vous vous la jouez solo, vous serez vite condamné à partir au combat la fleur au fusil.

Enfin, même si le Médic reste le plus à même à soigner ses camarades tombés au combat, toutes les classes sont maintenant susceptibles de réanimer (lentement) un camarade blessé. Et comme les actions de coopération rapportent des points d’escouade, permettant de débloquer des bonus sous forme de véhicules ou de bombardement, on n’hésite jamais à aider un camarade tombé au combat.

Les classes proposées sont classiques (Assault, Sniper, Médic et Support) mais les mal-aimés Médic et Support sont clairement mis en avant. J’ai déjà parlé de l’importance des soins et des munitions mais chaque classe peut se spécialiser selon deux doctrines. Par exemple, l’assault pourra devenir un spécialiste anti-véhicules ou au contraire devenir un cauchemar pour l’infanterie. Le Support, de son côté aura la possibilité de renforcer des structures ou de placer des mitrailleuses, le transformant en une sorte d’ingénieur.

Du côté des modes de jeu, on peut regretter l’absence du mode Battle Royale, ici nommé Firestorm qui ne fera son apparition que début 2019 via une mise à jour gratuite mais les modes de jeu déjà disponibles sont plus que suffisants pour nous occuper. On peut même dire que Battlefield V a appris des erreurs de Battlefield One.

Ainsi, le mode Operation, proposant une succession de batailles ayant une influence les unes sur les autres, est ici beaucoup plus agréable. Il perd un peu en cohérence globale mais gagne en équilibre entre les différentes parties du conflit. Si on est du côté perdant, on aura donc moins l’impression de se faire marcher dessus sans pouvoir jamais contre-attaquer. Le rythme et la variété des missions proposées est aussi bien meilleur et donne à l’ensemble un vrai plaisir de jeu.

On retrouve aussi les grands classiques de Battlefield comme les modes Deathmatch, Domination ou le grand classique Conquête. Petite nouveauté bien sympathique, le mode Breakthrough s’avère assez intéressant d’un point de vue tactique puisqu’il consiste à capturer plusieurs points simultanément, ce qui demande un peu d’organisation dans son équipe.

Enfin, Les cartes à disposition à l’heure où j’écris ces lignes s’avèrent variées et intéressantes sans être particulièrement originales. Battelfield oblige, les cartes évolueront avec le niveau de destruction et ne comptez pas trop vous trouver un abri sûr pour toute la partie.

Les leçons de Batllefront 2 ont été tirées

Pas de secret, Battlefield V reste un excellent shooter mais je retiens surtout de cette version, une vraie remise en question de la politique commerciale d’Electronic Arts suite au fiasco de Battlefront 2. On sent vraiment un désir de se réconcilier avec les joueurs et de leur montrer que le message a bien été reçu. Ainsi, dans Battlefield V, pas de loot box et aucun DLC payant malgré un programme de mise à jour assez conséquent. Le jeu évoluera donc au fil du temps offrant une expérience qui se renouvellera et encouragera les joueurs à revenir voir ce qui a changé. Espérons que cet état d’esprit perdure car il est tout au bénéfice du joueur.

Visuellement parlant, Battlefield V est plutôt fluide et assez joli pour le genre du shooter même s’il se montre moins renversant sur sa technique que d’autres Battlefield ont pu l’être auparavant. C’est maîtrisé et très propre mais pas incroyable non plus.

Enfin, je voulais encore parler du système d’expérience du mode multi et de l’évolution de son héros. Là où Battlefield One avait été un peu paresseux en n’offrant que le strict minimum (et donc un manque de motivation à enchaîner les parties), Battlefield V offre un système d’expérience bien pensé qui nous fait progresser rapidement et offre des récompenses esthétiques mais aussi la possibilité de choisir des véhicules ou des compétences spéciales qui apportent vraiment quelque chose en plus au gameplay.

Conclusion

Battlefield V, à l’image de Battlefield One il y a deux ans, est une excellente relecture du « jeu de guerre ». On revisite la seconde guerre mondiale, une époque largement surutilisée dans le jeu vidéo, de manière originale au travers de batailles moins connues et toujours avec un petit côté pédagogique agréable. Mais le cœur de Battlefield V reste son multijoueur aux modes variés et au gameplay toujours aussi réussi.

Les petites faiblesses constatées sur Battlefield One sont ici corrigées de main de maître et la leçon Battlefront 2 semble définitivement apprise. On regrettera juste l’absence de réelles nouveautés marquantes. Battlefield V est d’abord un Battlefield One amélioré avec un beau set up seconde guerre mondiale mais il faudra sans doute attendre les mises à jours de 2019 (dont le très attendu mode Firestorm) pour trouver de réelles innovations. En attendant, il s’agit tout de même d’un excellent choix pour tout amateur de shooter.

Ma Note : 8,5/10

Battlefield V est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

2 commentaires sur “[Test] Battlefield V, la guerre totale a débuté

  1. Pour le moment, je suis beaucoup moins emballé par le jeu contrairement à ce que j’ai pu ressentir pour Battlefield 1. Après je ne suis qu’au début. Masi bon, j’ai du mal à me mettre dedans.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *