La licence Call of Duty a connu un beau rebond l’année dernière avec l’excellent épisode WWII (voir notre test). Un retour aux sources de la seconde guerre mondiale qui avait fait un bien fou à cette licence de shooter parmi les plus populaires au monde. Cette année, on revient en mode Black Ops avec un quatrième épisode de cette sous-série de Call of Duty avec une particularité importante, Black Ops 4 se concentre surtout sur le jeu multijoueur.

Voici notre test de Call of Duty Black Ops 4…

Je le disais déjà dans mon introduction, Black Ops 4 concentre 99% de son gameplay sur le multijoueur, ce qui constitue une petite révolution pour la série. Exit donc la campagne scénarisée hyper spectaculaire et son renfort d’acteurs à la mode. Et je dois bien vous avouer que cette absence m’a rendu un peu nostalgique. Les modes scénarisés des derniers Call of Duty (sauf celui de WWII) étaient, il est vrai un peu décevants mais cette série m’aura fait vivre des moments intenses de grand spectacle au fil des années et l’absence d’un solo digne de ce nom est vraiment regrettable.

A la place, on aura quand même une mini-histoire en cinématique entrecoupant notre apprentissage des différents archétypes de guerriers face à des bots biens mous mais bon, c’est un mode très loin d’être indispensable et qui s’adresse soit aux complétionistes, soit aux débutants complets qui n’ont jamais touché à la série Black Ops.

Heureusement, les modes multijoueurs proposés sont toujours aussi bien équilibrés avec des cartes intéressantes sans être pour autant inoubliables. Elles sont au nombre de 14 (10 nouvelles et 4 « classiques ») et proposent une belle variété de situation de combat où chacun s’y retrouvera bien vite.

Notons également l’apparition de deux nouveaux modes de jeux assez réussi : Control et Heist.

Le mode « Control » place les joueurs dans 2 équipes : des attaquants et des défenseurs avec 25 vies de chaque côté. Le but : capturer ou défendre l’objectif avant de « manger » sa réserve de vie. La partie se joue en 3 manches gagnantes et s’avère vraiment très plaisante avec une réelle nécessité de collaborer avec ses équipiers.

Le mode « Heist » nous fait jouer aux gendarmes et aux voleurs dans un mode qui fait penser à Counterstrike puisque chaque joueur n’a qu’une seule vie. Chaque équipe essaie de capturer un gros tas de billets et de le ramener dans sa base. C’est rapide et particulièrement stressant.

Avant d’attaquer les deux gros morceaux de Black Ops 4, un petit mot sur l’ambiance du jeu. On est bien dans un jeu Black Ops avec sont lot de guerriers modernes équipés de 150 gadgets et d’armes futuristes (mais pas trop). Du coup, l’influence de Black Ops 3 se fait bien sentir et il sera difficile de se montrer particulièrement surpris.

Les spécialistes à notre disposition sont au nombre de 12 dont 8 « classiques » que les joueurs vétérans reconnaîtront bien vite. En plus de leurs armes fétiches, ils peuvent aussi compter chacun sur une capacité bonus se rechargeant assez vite et sur une capacité ultime (beaucoup plus rare mais très puissante). Les spécialistes proposés sont assez variés et certains ont un profil vraiment original : liquider ses adversaires avec des radiations, en voilà une bonne idée 😉

Néanmoins, Black Ops 4 en revient un peu à ses bases puisque le gameplay perd en flexibilité par rapport à Black Ops 3 : on court toujours très vite et on peut glisser mais fini de jouer les cabris sur les murs ou d’utiliser un jetpack pour monter sur les toits.

Le mode Zombie : un contenu énorme.

Grand classique de Call of Duty depuis plus de 10 ans, le mode Zombie est toujours bien présent et son concept n’évolue pas vraiment : on continue de parcourir une carte originale à 4 joueurs en faisant face à des vagues de zombies. Entre 2 vagues, à nous de nous équiper, d’explorer la zone et de se préparer pour la vague suivante.

Cette année, deux cartes originales sont proposées : une carte qui parlera plus aux débutants avec un tutoriel assez bien fait et une autre plus complexe qui se déroule sur le Titanic (oui rien que ça !). En complément, deux cartes classiques sont également accessibles : Blood of the Dead, une version remastérisé de la carte Mob of the Dead ainsi que la carte « Five » qui n’est rien d’autre que la toute première carte développée pour un mode Zombie.

Si le mode zombie n’impressionne donc pas par ses nouveautés, il propose néanmoins un contenu très complet qui saura parler aux fans.

Le mode Blackout : un mode Battle Royale plutôt intéressant.

A une époque où les joueurs ne jure que par Fortnite, je vais vous avouer un secret : je n’aime pas Fortnite. J’y ai joué, j’ai essayé mais, non, rien à faire, la sauce ne prend pas avec moi. Difficile de dire ce qui ne me plait pas mais je m’y suis toujours embêté. Au contraire, j’apprécie plus une partie de PUBG sans pour autant être un fan absolu.

Blackout reprend les bases des jeux Battle Royale qui ont réussi : une carte gigantesque où 100 joueurs (parfois un peu moins) sont largués sans équipements. A eux de fouiller la zone, de s’équiper en armes et protections diverses pour survivre dans un monde hostile dont le terrain de jeu se réduira progressivement. On peut y jouer seul ou en groupe (jusque 4 joueurs) mais il n’y aura qu’un seul (ou qu’une seule équipe) gagnant(e).

J’ai lancé ce mode en me disant qu’il sera difficile de faire mieux que les ténors du genre mais j’ai été très agréablement surpris. La carte est très bien équilibrée, les bonus se montrent parfois très originaux, les véhicules sont bien présents et le stress de se faire abattre par un sniper est permanent. A ce sujet, il faut noter ici que la balistique est prise en compte pour la première fois dans un jeu Call of Duty. Ainsi, il faudra compenser ses tirs lointains pour toucher, ce qui fait rudement plaisir.

Petit problème : les développeurs voulaient privilégier l’action et décourager le camping passif (qui fait pourtant partie intégrante de ce type de jeux) et le système d’expérience en est le reflet. Ainsi, la priorité en matière de gain d’expérience est donnée au frag plutôt qu’à la place finale. N’espérez pas gagner le moindre point d’expérience sans kill si vous n’êtes pas classé dans le top 15, ce qui peut paraître un peu décourageant pour un joueur terminant 16ème ayant collaboré avec son équipe (soins ou dégats enregistrés mais sans faire de kill).

Mais si on passe outre cette petite frustration, ce mode est juste excellent et vaut le coup d’oeil.

Conclusion

Call of Duty : Black Ops IIII est finalement un jeu assez réussi à condition que vous appréciez les affrontements multijoueurs. L’absence de véritable mode solo pourra en décevoir plus d’un mais son « remplacement » par le mode Battle Royale maison : Blackout est réussi. Ce mode se montre à la hauteur des ténors du genre et même si on peut lui reprocher un système de gain d’expérience un peu « élitiste », il s’avère particulièrement agréable à pratiquer.

Pour le reste Black Ops IIII fait ce qu’il sait faire le mieux en proposant un gameplay qui tend vers un retour aux bases de la série (et donc moins de verticalité) au travers de modes multijoueurs variés et nerveux. Le mode Zombie, de son côté, continue à proposer une expérience coopérative intéressante et particulièrement bien fournie dans cet épisode avec les 4 cartes à disposition.

Ma Note : 8/10

Call of Duty : Black Ops IV est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

2 commentaires sur “[Test] Call of Duty Black Ops IIII : le multijoueur avant tout

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