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Depuis toujours, nous sommes de fervents joueurs de JCC, les jeux de cartes à collectionner (comme on disait dans ma folle jeunesse). Magic the Gathering est le plus connu mais on a craqué pour pas mal d’autres jeux « physiques parfois un peu « obscurs ». Puis, cette activité s’est digitalisée, surtout quand Blizzard est rentré dans ce secteur avec Hearthstone.

Difficile donc d’imaginer un nouveau jcc venir concurrencer l’ogre américain et c’est pourtant ce qu’une petite équipe de développeurs liégeois s’est mise en tête avec un talent certain, voici notre test de Faeria…

Le concept de base de Faeria est simple : réconcilier jeu de carte à collectionner et jeu de plateau stratégique.

D’autres s’y sont essayés et se sont un peu cassés les dents sur une idée similaire. Il faut dire qu’au premier abord, les mécaniques de jeu peuvent paraître complexes et il faut bien un tutoriel assez pédagogique ainsi que quelques parties « pour du beurre » pour intégrer les bases tactiques de Faeria.

La partie jeu de cartes ne perturbera pas les habitués du genre avec des créatures « classiques » qu’il faut invoquer contre de la « faeria », une sorte de mana que l’on peut conserver d’un tour à l’autre et qu’il est possible de récolter sur le terrain de jeu.

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C’est bien le terrain de jeu qu’il faudra apprendre à maîtriser pour devenir performant dans Faeria.

Ce terrain est constitué d’un damier de 35 cases hexagonales dont 4 cases de récoltes. Aux deux extrémités, une orbe représentant votre héros d’un côté et votre adversaire de l’autre qu’il va falloir respectivement protéger et attaquer. A chaque tour, on pioche une carte, on récolte de la faeria et on crée un terrain. La création des terrains oriente rapidement la partie puisqu’il faut éviter que l’adversaire ne progresse rapidement vers notre héros tout en s’assurant une récole suffisante de faeria.

Petite astuce supplémentaire, certaines créatures ne pourront être invoquées que sur un terrain spécifique (ou/et à condition de disposer d’un nombre de terrains donnés). Autant dire que les créatures les plus puissantes demanderont beaucoup d’adresse pour être invoquée sans se mettre en danger stratégique sur le plateau.

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Voilà un bref aperçu des mécaniques de jeu de Faeria mais après quelques parties, particulièrement contre de « vrais joueurs », on découvre l’incroyable profondeur du gameplay de ce jeu. Une bonne stratégie peut être mise à mal par une seule mauvaise décision et ce jeu réserve une quantité impressionnante de tactiques bien fourbes pour le joueur qui prendra le temps de les mettre en place.

Visuellement, l’univers créé par les artistes d’Abrakam, le développeur belge de Faeria, fait appel aux classiques de la fantaisie. Le bestiaire ne surprend pas vraiment mais les illustrations sont de toute beauté et plairont à tout amateur de fantaisie avec un brin de poésie qui ne fait pas de mal au genre. Une première extension est déjà annoncée, on peut donc compter sur Abrakam pour multiplier le nombre de cartes disponibles (actuellement presque 300) et assurer le suivi de son jeu. 

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Faeria se tourne assez naturellement vers le multijoueur compétitif et entend bien se faire une place durable dans l’e-sport. La qualité de son gameplay et son succès relatif dans le genre surchargé des jeux de cartes peut laisser espérer une communauté durable autour du jeu.

Le contenu solo est également bien présent avec une campagne intéressante mais malheureusement fort peu scénarisée, surtout quand on voit ce que Gwent, dans un genre similaire, nous promet. C’est néanmoins suffisant pour bien apprendre les mécaniques de gameplay et se lancer sérieusement dans le jeu.

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Terminons par le système monétaire de Faeria. Free to play à la base, on n’échappe pas aux désormais classiques missions journalières et coffres à débloquer soit avec des piécettes virtuelles soit avec votre argent bien réel. Les prix pratiqués ne sont pas excessifs mais la progression en mode « gratuit » pourra s’avérer un poil trop lente à mon goût.

Ceci dit, comme le nombre de cartes est limité, il est possible de se créer un beau deck pour un budget finalement bien plus réduit que pour d’autres jeux (suivez mon regard…). Une bonne nouvelle si vous accrochez au concept de Faeria.

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Conclusion

Faeria est définitivement une excellente surprise dans le monde très chargé du jeu de cartes à collectionner. La fusion du jeu de cartes « classique » et du jeu de plateau stratégique est très réussie et même si le jeu demande un peu d’investissement pour bien appréhender son concept, il offre des possibilités stratégiques sans comparaison possible avec les ténors du jeu de cartes, souvent beaucoup plus aléatoires.

Artistiquement plutôt mignon à défaut d’être véritablement original, il ne nécessite qu’une toute petite configuration pour tourner impeccablement. Son seul défaut est finalement de n’être encore disponible que sur Steam et iPad (une version Android et iPhone est en préparation).

Ma Note : 8/10

Pour télécharger Faeria, c’est par ici que ça se passe.

Si vous jouez déjà à Faeria ou que vous avez envie de vous y mettre, tenez notre actualité à l’oeil car nous aurons un bon paquet de codes cadeaux à vous offrir dans les prochains jours

Un commentaire sur “[Test] Faeria, le jeu de carte stratégique made in Belgium

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