Après avoir crapahuté dans un New-York enneigé et en proie au chaos de la variole dans The Division, c’est au tour de Washington d’être visité par les agents de la Division dans une suite très réussie.

Voici notre test de The Division 2…

Le concept scénaristique derrière la licence The Division avait tout pour me plaire. Demandez seulement à Aelya, je suis un fan des histoires de virus destructeur de l’humanité. Rien de mieux qu’une histoire où celle-ci est réduite à presque néant pour me mettre de bonne humeur. Oui, oui, mon psy s’inquiète aussi… mais ça va, ça va.

La variole a décimé le monde mais quelques mois après l’épidémie, nous recevons un signal de détresse de Washington. La ville est sur le point de tomber aux mains des gangs qui se sont constitués sur les ruines d’une ville à l’abandon. Pourtant, elle symbolise à elle seule la démocratie américaine et sa chute aurait des conséquences désastreuses. C’est à nous, les agents de The Division, de la sauver.

Avec cette suite, on découvre une nouvelle ville avec Washington et c’est certainement elle la vraie héroïne du jeu. Les développeurs de Massive ont fait très fort en reproduisant la ville à l’identique avec une précision de maniaque. Chaque carrefour, chaque bâtiment est à sa place et bien entendu, on passe notre temps à découvrir des monuments iconiques ou des musées passionnants tout en se faisant tirer dessus de tous côtés. Le mimétisme avec la réalité est impressionnant et nous immerge encore plus dans une ambiance de fin du monde « réaliste » qui fait tout pour nous glacer le sang. Dès les premières minutes du jeu, alors que l’on débarque à Washington, c’est la maison Blanche qui s’offre à nous dans un piteux état. Et ça continue comme cela pendant tout le jeu.

Si l’ambiance de fin du monde est parfaitement retranscrite, on ne peut pas dire que le scénario nous marquera à vie. Pas inintéressant pour autant, il reste assez classique pour un jeu de ce type et le fait que notre personnage reste muet pendent l’ensemble de la campagne ne nous aide pas à nous identifier.

Dans un style proche de celui de Destiny ou du récent Anthem, donc celui des « looters-shooters », The Division 2 nous propose un jeu bourré de contenu dès sa sortie, ce qui n’est pas courant dans ce genre souvent un peu maudit. Il suffit de regarder Anthem et son contenu famélique (même si son gameplay est excellent) pour s’en convaincre. Ici, le gameplay est assez proche (un peu trop proche même) de celui du premier épisode mais le contenu proposé en « Day One » est juste énorme. Comptez facilement 40 heures de jeu pour faire le tour de la campagne avant de vous attaquer au « End Game » lui aussi étonnamment riche pour un jeu de ce type. Et je ne vous parle même pas du futur qui s’annonce déjà très chargé avec de multiples nouvelles missions et de nouveaux modes de jeu d’ores et déjà au programme.

Tandis que l’on découvre Washington au fil des missions principales, une foule d’activités s’offre à nous via des missions annexes peu scénarisées mais pourtant très qualitatives (pas de quêtes type Fedex ici) mais aussi au travers d’événements aléatoires et de patrouilles ennemies. Les activités ne manquent pas et c’est tant mieux car apocalypse virale oblige, on ne croise finalement pas beaucoup de monde dans cette ville et, un peu comme New-York dans le premier épisode, Washington finit pas se montrer un peu répétitive. Ceci dit, on peut dire la même chose des villes du monde entier et The Division 2 paie ici un peu sa fidélité au monde réel. Un comble en quelque sorte.

Mais le vrai joueur n’en tiendra pas rigueur à Ubisoft, il est là pour le shoot et surtout pour le loot et ça tombe bien car le système de loot de The Divsion 2 approche de la perfection. Un équilibre presque parfait entre quantité, rareté et plaisir d’ouvrir des cadeaux. L’effet « Diablo » est présent à chaque instant et on a toujours envie de continuer de jouer pour looter enfin la petite arme qui fera la différence.

A noter également que le système de compétence reprend les grands classiques : robots mitrailleurs, drones, etc mais se dote aussi de quelques armes un peu futuriste comme ces mini-drones que l’on lance en grappe. Ces compétences se débloquent librement au fur et à mesure de notre progression via des points SHD que l’on obtient en montant de niveaux mais surtout en remplissant des missions. Nous sommes donc libres de développer notre agent comme bon nous semble et en fonction de nos affinités.

Voilà sans doute un autre point fort de The Division 2 : la complémentarité des styles de jeu. Chaque joueur trouvera vite son style, depuis le gros bourrin qui fonce au shotgun et à la mitrailleuse jusqu’au support/sniper qui soigne les alliés et liquide les ennemis à distance. Mais en pratique, tous les styles de jeux fonctionnent et pour former un squad efficace, il faudra varier les archétypes d’agent. Attention, je parle d’archétype mais en pratique, chaque joueur est libre de développer son agent comme il le souhaite. Il n’y aucune barrière et aucun mauvais choix. Les seuls archétypes existants sont à chercher dans le « End Game » quand on doit choisir une spécialisation (elle aussi modifiable à souhait), ce qui nous donnera une arme signature bien puissante.

Visuellement, The Division 2 se montre assez impressionnant avec des décors soignés et des personnages plutôt réussis. Techniquement parlant, le résultat est aussi plutôt satisfaisant puisque je n’ai pas rencontré de gros soucis, hormis quelques ralentissements (qui restent assez rares). Il y a bien quelques bugs de connexion ou les traditionnelles textures un peu longues à charger mais dans l’ensemble, tout fonctionne très bien.

Ce qui m’a également impressionné, c’est l’IA de nos ennemis qui se classe bien au-dessus de la moyenne du genre. The Division 2 a beau être un « cover-shooter », les ennemis n’attendent pas bêtement que vous les shootiez derrière leur caisse. Ils ne sortiront que rarement la tête au même endroit et attendront systématiquement une couverture alliée pour se découvrir. Ils n’hésiteront pas non plus à vous charger au corps à corps ou au contraire à se retrancher en défense si la situation l’exige. Le fait qu’ils disposent également de drones et autres mitrailleuses automatiques leur confère également une puissance inégalée.

Ceci dit, The Division 2 reste un shooter typé RPG, donc si le headshot fait plus de dégâts et vous donne un bonus d’expérience, aucune arme ne tue en un seul coup et les boss les plus puissants s’apparentent donc à de véritables sacs à points de vie qu’il faudra canarder sans relâche pour en venir à bout. Cela pourra irriter les habitués de shooters plus classiques mais pour ma part, j’aime beaucoup ce type de gameplay.

En plus de l’univers post apocalyptique réaliste et de l’aventure coopérative, The Division 2 propose également un vrai challenge en PVP au travers de modes de jeu dédiés assez classiques mais efficaces mais surtout via le retour des excellentes « Dark Zones » déjà découvertes dans le premier épisode. Elles n’évoluent pas vraiment mais conservent tout leur potentiel de stress avec le loot « contaminé » à évacuer face aux agents renégats.

Une fois le niveau 30 atteint et le mode solo terminé, place à un « end game » très complet. Alors qu’il s’agissait du point faible du premier épisode, ici, quand on finit le jeu, on commence à peine l’aventure puisque notre carte est envahie par une nouvelle faction bien plus puissante. Tout le jeu s’avère transformé et commence alors la chasse au loot qui risque de nous occuper pendant très longtemps.

Conclusion

Sans faire évoluer en profondeur son gameplay, The Division 2 réussit à nous proposer un terrain de jeu à la fois gigantesque et débordant d’activité. Il saura séduire autant les amateurs de cover shooters que les fans de loot. Si le scénario est un peu en retrait, l’ambiance post apocalyptique en mode réaliste vaut le détour même si la vraie star du jeu, c’est la ville de Washington magnifiquement modélisée. Sans se réinventer outre mesure, ce second épisode s’avère très bien équilibré et offre une expérience coopérative comme on en voit rarement sans oublier que dès sa sortie, The Division 2 propose un contenu énorme qui réussira à vous accrocher à votre manette bien après la fin du « premier run ». Bref, une vraie réussite.

Ma Note : 8,5/10

The Division 2 est disponible sur PS4, XBox One et PC.

3 commentaires sur “[Test] The Division 2, la Maison Blanche ne tombera pas

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