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Battleborn est la nouvelle licence de Gearbox, vous savez les papas de Borderlands. Fan de cette excellente série, je dois avouer que j’attendais beaucoup de Battleborn, surtout que les développeurs disaient vouloir faire autre chose que du Borderlands… Et en effet, leur nouveau jeu s’apparente en quelque sorte à un mix de FPS et de MOBA. Mais est-ce une réussite ? L’exercice du mélange des genres reste périlleux…

Battleborn se dote d’une partie solo et d’une partie multijoueur. Le scénario du mode solo n’est guère original avec l’extinction des étoiles, la fin de l’univers, un gros méchant et des héros, les fameux Battleborn, qui s’élèvent contre lui… Ce scénario ne casse donc pas trois pattes à un canard, surtout que les huit missions le composant ne le mettent pas vraiment en valeur : elles sont quasiment interchangeables et se ressemblent dans leur concept qui consiste à avancer jusqu’à un boss ou un point à défendre contre des vagues d’ennemis. Cela n’invite pas trop à la rejouabilité si ce n’est pour découvrir les différents personnages qui s’avèrent être les vrais stars du jeu.

En effet, chaque personnage est très spécialisé avec un caractère propre qui ressort dans sa façon de combattre. On trouve donc des snipers, des tanks, des spécialistes du corps à corps… Bref, avec 25 Battleborn (et d’autres à venir dans les futurs DLC) aux capacités différentes, chacun trouvera son bonheur. Personnellement, j’ai tendance à préférer le corps à corps^^ 

Chaque héros dispose donc d’une ou deux armes/capacités spécifiques pour les attaques de base ainsi que de 3 « pouvoirs » avec des temps de recharge, l’un d’eux ne se débloquant qu’au niveau 5 et correspond à une sorte de pouvoir ultime.

Cependant, cette spécialisation poussée des personnages fait que lorsque l’on désire jouer vraiment seul, cela peut s’avérer difficile. Par exemple, prendre un sniper en pur solo, n’est vraiment pas évident (je vous invite à regarder notre stream sur Battleborn : après le prologue j’ai voulu tenter une mission et ai pris un sniper, je me suis fait détruire^^). C’est quelque peu frustrant… Heureusement, le solo peut se jouer en coop, soit en ligne soit en écran splitté.

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En ligne, on n’a pas vraiment le choix du niveau, ce qui renforce l’impression d’une histoire prétexte, voire d’un solo ajouté à la va vite… Le problème est que si l’on n’a pas débloqué le niveau précédent, le niveau joué en coop restera bloqué jusqu’à ce que l’on ait réussi celui d’avant… Frustrant

En écran splitté sur une même console, le deuxième joueur peut se connecter et ainsi débloquer ses trophées, utiliser ses personnages, ses loadouts… bref, c’est un très bon jeu pour jouer en couple. Dommage que l’écran en lui-même fasse un peu mal aux yeux avec une mini map et des objectifs prenant une trop grande partie de l’écran. Si cela permet de respecter les proportions d’un FPS normal, la télévision géante est très fortement conseillée pour réussir à en profiter.

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Le mode multijoueur comporte trois modes distincts, tous en cinq contre cinq :
Destruction, qui correspond à une capture de drapeau.
Incursion, qui reprend les principes du MOBA avec les sbires à escorter pour finalement tuer une sorte de boss
Fusion où chaque équipe doit escorter ses sbires jusqu’à des incinérateurs pour gagner des points (ce qui ressemble beaucoup à l’un des mode de jeu de SMITE soit dit en passant…)

Chaque mode compte deux cartes, ce qui fait quand même un peu peu. Une certaine lassitude peut donc s’installer surtout que les sensations au niveau des combats s’avèrent assez molles, avec un manque de retour qui donne l’impression de ne pas vraiment faire de dégâts. Cela est un peu moins vrai pour le combat au corps à corps, ce qui explique en partie ma préférence pour cette classe de combattant (et aussi le fait que je ne sache pas viser^^). 

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C’est donc vraiment la variété de personnages disponibles qui nous encourage à jouer encore et encore, surtout qu’au début, seule une poignée de personnages sont disponibles… Et encore, il faut avoir fini le prologue du solo, sinon aucun ne l’est : Quantic a voulu faire une partie avec moi en écran splitté et comme il n’avait pas encore fait le prologue sur son compte, il n’a pas pu sélectionner de personnage : le jeu lui en a attribué un au hasard ! Pour débloquer le reste, il faut faire le solo, réussir des défis (tuer X ennemis de tel type, gagner X matchs…) ou encore monter de niveau.

En effet, Gearbox tente de nous motiver à jouer en introduisant 3 montées de niveaux différentes. La 1ère est celle du joueur : le « command rank » qui permet de débloquer des personnages ou des emplacements de loadouts. La 2ème correspond au niveau du personnage en lui-même qui permet de débloquer des skins, des provocations ou encore des upgrades de skills bonus. Enfin la 3ème est le système d’hélix qui correspond à une montée de niveau au cours de chaque partie pour débloquer des améliorations de pouvoirs pour le personnage.

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Un système de loot vient également agrémenter le mode solo pour nous pousser à le rejouer : on peut trouver des équipements (avec divers niveaux de rareté) dans des coffres ou sur des boss. Ils apportent différents bonus qui peuvent s’avérer bien utiles (plus de vie, moins de recul, plus de vitesse de déplacement ou de rechargement…) On peut en équiper trois par partie solo ou multi (le fameux loadout) mais il faudra récolter des shards pour les activer, ces mêmes shards servant également pour construire des tourelles et autres drones lors des parties. Il faudra donc parfois choisir entre augmenter ses propres capacités ou une stratégie plus globale en favorisant ces constructions.

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Graphiquement, on reconnait immédiatement la patte Borderlands. Il est indéniable qu’un vrai travail a été effectué sur les différents personnages, tous ayant une personnalité et un style de combat propre. Mais je dois avouer que je n’ai pas accroché particulièrement à leur design (contrairement à ceux des personnages de Borderlands, on a même un cadre de Maya dans notre salon^^). Au final je me suis mise à jouer Rath car c’était l’un des seuls personnages corps à corps que j’avais débloqué, ensuite j’ai continué avec lui car il est hyper puissant (un peu cheaté même). 

Conclusion

Battleborn s’essaie à mixer les genres et il n’y arrive qu’à moitié. Les 25 héros avec leur personnalités et styles très différents apportent une certaine fraîcheur au titre et donnent envie de les découvrir.

Cependant, le solo du titre ne parviendra pas à séduire ceux qui aiment les histoires travaillées tandis que le multijoueur avec sa touche MOBA ne propose pas non plus énormément de variété et ne révolutionne pas vraiment le genre. 

J’avoue néanmoins bien m’amuser avec Battleborn, ce qui veut dire que malgré ses défauts, le jeu ou plus probablement ses personnages et leur humour à la Borderlands parviennent à nous séduire.

Enfin, la possibilité de jouer en écran splitté est un vrai plus et le prix du jeu a fortement diminué (moins de 40 euros).

Le jeu est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

Ma note : 7,5/10

Quantic et moi avons fait un stream du jeu à sa sortie : je vous invite à le regarder pour le découvrir.

 

  

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