03A Way Out est un jeu bien à part du reste de la production actuelle puisqu’il est jouable exclusivement à deux joueurs (soit en split screen, soit en ligne). Une fonction qui ne pouvait que nous intéresser, nous qui sommes toujours à la recherche de bons jeux à pratiquer en couple. Aurions-nous trouvé le Graal du jeu coopératif ?
On vous dit tout dans notre test de A Way Out…
Dans A Way Out, les deux joueurs incarnent Vincent et Léo, deux criminels notoires qui se rencontrent en prison et découvrent rapidement leur intérêt commun : collaborer pour mieux s’évader.
Le premier débat de canapé sera de choisir qui incarnera quel personnage. Vincent, c’est « la tête » : Calme, posé, malin, on se demande bien comment il a fait pour finir en prison. A l’opposé, Léo, c’est « les muscles » : Vindicatif, violent, fonceur, il aura bien besoin du calme de Vincent pour se poser.
Une fois l’aventure lancée, chacun incarne son personnage avec ses capacités, ses talents et ses défauts. La plupart du temps, les deux repris de justice seront ensemble et devront trouver comment leur collaboration leur permettra d’accomplir ce qu’ils n’auraient jamais pu faire seul. Mais de temps en temps, chacun vaquera à ses occupations, par exemple quand l’arc scénaristique d’un personnage se développe en l’absence de l’autre.
La réalisation du jeu met très bien valeur cette double interprétation en transformant le classique split screen et en le rendant dynamique. Ainsi, lors de certains événements, l’écran redeviendra unique ou, au contraire se coupera en de multiples petites vignettes. Le tout donne un côté très cinématographique assez réussi.
Attention, quand même, on reste ici avec un jeu indépendant et le niveau de qualité technique reste très éloigné d’un gros jeu d’éditeur. Les animations sont souvent trop rigides et les personnages ne sont pas à la hauteur des grands jeux d’aventure du moment. On ne compte plus les ralentissements ou les textures hésitantes mais à condition d’accepter que l’on a entre les mains un jeu qui ne dispose pas de tous les moyens, on arrive à passer outre. L’intérêt du jeu est à chercher ailleurs.
Précisément, il est à chercher dans la coopération entre nos deux héros ou plutôt entre les deux joueurs qui les incarnent. Car si ce qui se passe à l’écran est important, c’est la conversation qui a lieu sur le canapé qui réussit à donner corps à l’aventure de Vincent et Léo.
Je conseille d’ailleurs fortement de jouer au jeu en local plutôt qu’en version online. Sans interaction entre les deux joueurs, A Way Out n’est qu’un jeu d’aventure de seconde zone aux énigmes cheatées et au gameplay bancal. Alors que quand on peut y jouer avec un compagnon à côté de soi, on découvre que ce sont nos discussions, nos disputes de canapé qui sont importantes, bien plus que ce qui se déroule à l’écran.
Car oui, le gameplay offert par A Way Out n’est pas très convaincant : la conduite est molle, les phases de FPS sans énergie et les phases d’aventure ne s’avèrent pas inventives pour un sou. Pourtant, on se prend au jeu et à condition d’avoir un compagnon qui s’implique un peu, on s’amuse assez bien. Le scénario s’avère même surprenant et réussit à nous émouvoir, malgré les nombreux stéréotypes présentés.
Pourtant, A Way Out est un jeu très court (5 heures pour un premier run et à peine deux heures de plus pour tout débloquer) et s’adresse très clairement aux joueurs masculins. Aelya a eu toutes les peines du monde à s’immerger dans l’aventure alors que les deux seuls personnages jouables sont des stéréotypes même du mâle dominant de base dont le rôle des épouses se limite à regretter l’absence de leur mari et à élever leurs enfants.
Terminons par un point très positif puisque seule une version du jeu suffira pour jouer à l’ensemble de l’aventure (que ce soit en local ou en version en ligne) avec un ami et que, pour une fois, les trophées se débloquent bien pour les deux joueurs en même temps.
Conclusion
A Way Out est un bon jeu coopératif qui, malgré des défauts évidents de gameplay et une certaine limitation dans son concept, réussit à nous immerger dans son univers. A condition d’y jouer ensemble sur un canapé, le jeu provoquera nombre de discussions et disputes qui confèrent une profondeur inattendue à ce titre.
Finalement, plus que ce qui se déroule à l’écran, ce sont les interactions entre les deux joueurs qui sont intéressantes. Voilà une bonne expérience de jeu 100% coopératif qui pourra sûrement encore s’améliorer dans les prochains titres du studio Hazelight. En plus, il est disponible à un petit prix en accord avec l’expérience proposée.
Ma Note : 7,5/10
A Way Out est uniquement jouable en coopératif à deux joueurs sur PS4, Xbox One et PC.
Un commentaire sur “[Test] A Way Out, c’est toujours mieux de s’évader à deux”