Gravity Rush, premier du nom, était sorti en exclusivité sur PS Vita et même si la console portable de Sony ne bénéficie pas de l’aura de sa grande sœur de salon, ce jeu s’est vite imposé comme un classique de la console.
Pour Gravity Rush 2, SIE Japan Studio passe la seconde avec un titre exclusif à la PS4 qui transcende littéralement le jeu d’origine. Voici notre avis complet sur Gravity Rush 2…
Avant toute chose, si vous voulez suivre un minimum l’histoire de Gravity Rush 2, je vous conseille de vous essayer au jeu original avant d’attaquer sa suite. Il est disponible dans une version remastérisée pas mauvaise du tout (voir mon test) à petit prix.
Au minimum, arrangez-vous pour visionner l’anime (en deux parties) disponible gratuitement ici. Celui-ci fait le lien entre la fin de Gravity Rush et le début de sa suite et croyez-moi, ce ne sera pas du luxe de connaitre un minimum le contexte scénaristique du jeu d’origine.
Il s’agit ici du plus gros défaut du jeu, le joueur novice est un peu lancé dans le grand cirque sans beaucoup de contexte et entourés par des personnages souvent emblématiques de la série. A moins de connaitre le premier épisode, on passera donc à côté de bien des références, si on arrive à suivre l’histoire tout court.
On retrouve donc notre amie Kat et son célèbre chat noir pour vivre de nouvelles aventures gravitationnelles.
Kat débarque avec son copain Syd dans un village inconnu. Ils sont fauchés et Kat a perdu son pouvoir. Heureusement, elle récupère ses capacités bien vite et montera en puissance au cours du jeu mais ils sont donc obligés de se mettre au service des mineurs locaux pour survivre.
La première partie du scénario se montre un peu lente à démarrer à mon goût mais la durée de vie du solo étant assez conséquente, l’aventure gagne en intérêt au fil du jeu.
Une direction artistique de haute volée.
L’univers original de Gravity Rush 2, inspiré de l’Amérique du Sud, combiné à une direction artistique de grand talent impressionne d’emblée. Quel bonheur de se promener dans ce gigantesque monde ouvert constitué d’une série d’îles flottantes, parcourues pas des engins volants au design étonnant.
La ville en elle-même est totalement ouverte, laissant libre cours au joueur de fouiner où il le souhaite et mettant l’accent sur l’exploration. Les nombreuses gemmes (qui permettent d’améliorer les pouvoirs de Kat) sont souvent bien cachées et le « complétioniste » prendra un grand plaisir à les dénicher toutes.
Cette ville est aussi extrêmement vivante. Elle est parcourue par une foule de passants avec lesquels on peu interagir simplement avec des signes de la main. L’impression de se balader dans une vraie ville flottante est totale.
A côté de la quête principale, déjà bien fournie en missions, il faut noter que Gravity Rush 2 propose une multitude de missions secondaires et autres activités variées (Course, infiltration, mini-défis,…). Ces quêtes sont totalement facultatives mais contribuent grandement à imposer la qualité de l’univers et son côté monde ouvert.
Il est d’ailleurs étonnant de constater à quel point Gravity Rush 2 a évolué par rapport à sa recette initiale basée sur un concept original, certes, mais assez peu ambitieux dans sa présentation. Ici, c’est véritablement une licence de premier plan pour Playstation qui naît.
Un gameplay à base de gravité toujours aussi fun.
Le gameplay du jeu d’origine évolue sensiblement mais ses bases restent identiques. Kat peut « invoquer » un pouvoir gravitationnel lui permettant de se libérer de la gravité. Ainsi, elle peut flotter dans les airs, foncer vers un point donné ou même marcher sur les murs. La prise en main de Kat peut se montrer un peu complexe au premier abord et on mettra un peu de temps pour la contrôler efficacement, le temps de bien maîtriser la coordination mouvement/caméra indispensable à un déplacement fluide. Mais une fois le concept digéré, c’est un pur bonheur de déplacer Kat dans tous les sens et de voltiger d’un point un autre.
A côté de son scénario très fouillé et de l’exploration de ce gigantesque monde ouvert, Gravity Rush 2 se distingue également par ses combats. Ceux-ci n’ont pas vraiment évolué et on sautille toujours d’un ennemi à l’autre à grand coup de gravité et de caméras souvent mal placées.
La principale différence par rapport au premier Gravity Rush se situe dans la multiplication des modes gravitationnels. Ainsi, en plus du mode « normal », on découvre un mode « Lune » à la gravité réduite permettant de se déplacer plus vite ou de marcher sur les murs tandis que le mode « Jupiter » à la gravité augmentée permettra de poser des attaques dévastatrices. Ces nouveaux modes ne constituent pas une révolution mais apportent un peu de stratégie à des combats qui avaient tendance à être répétitifs dans l’épisode original.
Techniquement, Gravity Rush tient largement le choc en proposant une fluidité impeccable (testé sur PS4 Pro) et des visuels très cartoons qui confèrent à ce titre un coté anime très sympathique. Un coté encore accentué par les « cinématiques » tout en en vignettes dessinées (qui n’ont pas manqué de me rappeler Max Payne), d’autant plus que cela ne nuit en rien à la qualité de la narration.
Conclusion
Gravity Rush 2 fait définitivement passer un cap à la série et compte bien s’imposer sur PS4 comme une nouvelle licence majeure. Si le concept de base de la manipulation de la gravité n’évolue que peu, le monde ouvert proposé est à la fois gigantesque et parfaitement construit.
Proposant une quête principale bien fournie et débordant véritablement de contenu facultatif, Gravity Rush 2 pourra se déguster pendant une bonne quarantaine d’heures.
Ma Note : 8/10