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Tester GTA 5 après tout le monde, voilà une tâche ardue. Car, reconnaissez-le, vous êtes sûrement très nombreux à déjà jouer au hit interplanétaire de Rockstar. Il faut dire que même si le jeu est excellent et sans doute largement supérieur à GTA 4, le marketing sans concession de Rockstar est déjà passé par là avec une capacité surréaliste à contrôler l’information et à créer le buzz. GTA 5, en plus d’être un excellent jeu, est donc aussi un réel exemple de sortie réussie…

Un terrain de jeu inoubliable.

Nous voilà donc de retour à Los Santos, une ville que l’on avait pu découvrir dans le mythique épisode San Andreas (mon favori) et comme je suis un véritable fan de l’Ouest américain, je peux vous assurer que j’ai pris un plaisir sans nom à parcourir les rues de ce Los Angeles (et ses environs) virtuel. Le plus incroyable, c’est que l’on reconnait vraiment la ville et ses différents quartiers. Depuis Hollywood Boulevard jusqu’aux studios Warner, en passant par Venice Beach, n’importe quel touriste qui connait un peu la ville pourra presque s’y retrouver. J’ai, par exemple, adoré Downtown qui ressemble à s’y méprendre au quartier du Convention Center où se déroule l’E3 et que je commence à bien connaitre.

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Alors, bien sûr, Los Angeles (la vraie) est une ville tentaculaire et Los Santos (la virtuelle) n’arrive pas à reproduire la ville à l’échelle 1. Pourtant, la zone de jeu est, sans aucun doute, la plus grande que j’ai pu arpenter dans un monde ouvert. Entre la ville en elle-même et la campagne, on peut rouler des dizaines de minutes sans en avoir fait le tour. Et sans temps de chargement s’il vous plait.

L’ambiance est posée, la véritable héroïne de ce jeu : c’est la ville elle-même. Tellement réaliste, tellement vivante et tellement débordante d’activités annexes que j’ai même fini par oublier l’absence de Las Venturas, ma ville préférée (mais je l’avoue, j’ai un faible pour Las Vegas). Qui sait, pour un prochain DLC peut-être ?

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Des héros qui en veulent.

Mais à côté de la ville, n’oublions pas que Rockstar a aussi un talent immense pour créer des héros inoubliables. Et dans GTA 5, c’est comme la promo du mois, 1 héros acheté, 2 gratuits. Nous pourrons donc nous glisser dans les chaussettes de 3 héros, chacun incarnant le cliché quasi parfait de sa communauté et qui constituent un véritable exemple dans la création de personnages : Franklin, le « black » des mauvais quartiers, Michael, le braqueur repenti en pleine crise de la quarantaine et Trevor, le psychopathe en puissance qui incarne le redneck par excellence.

Ces trois héros ont tous un petit côté qui les rendent sympathiques mais pour ma part j’avouerai avoir un faible pour Michael, car avec la famille qu’il se coltine, on peut comprendre qu’il pète un câble de temps à autres.

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La grande nouveauté de gameplay, c’est bien sûr la possibilité de switcher d’un personnage à l’autre au cours de certaines missions pour faire appel aux capacités plus ou moins marquées de chacun. Bon, dans la pratique, si le concept fonctionne bien et donne un bon rythme aux missions, il faut avouer qu’on ne sent pas trop de différence entre les différents personnages. L’aspect RPG de GTA reste donc toujours très light.

Les missions scénarisées gardent pourtant tout leur attrait et restent la marque de fabrique de GTA et à ce niveau-là, autant vous dire que l’on est parti pour un bon moment. Avec 69 missions principales et plus du double d’activités secondaires (dont un bon morceau sont également scénarisées), on s’amuse énormément à découvrir nos héros et la ville de Los Santos dans le cadre de missions parfaitement dans la lignée de la série des GTA, autrement dit violentes à souhait et bourrées de second degré.

L’analyse parodique de la société américaine est d’ailleurs sans cesse renouvelée tout au long du jeu et croyez-moi, certaines missions sont des petits bijoux. Je retiendrai surtout (pour ne pas spoiler le reste) la parodie délicieuse de Facebook (renommé pour la peine Lifeinvader) et de sa conférence de presse « explosive ».

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Un gameplay traditionnel mais retravaillé.

Le gameplay, de son côté, reste assez classique pour la série et certaines missions font parfois office de remplissage du type : on vole un véhicule, on se balade jusqu’à l’objectif et on tue tous les méchants mais la variété reste suffisante pour que l’on ne s’embête jamais, même en rushant les missions principales.

Le combat à pied commence, par contre, à un peu sentir le vieillot et la maniabilité de nos héros m’est apparue un peu rigide après tous les Assassin’s Creed et autres Far Cry que l’on a mangé ces dernières années. Par contre, le pilotage des voitures m’est apparu nettement plus agréable que dans GTA 4. Dans ce dernier, Rockstar avait voulu proposer un pilotage un poil trop réaliste et ici, la barre est parfaitement redressée en proposant des voitures fun à conduire tout en conservant un certain niveau de technicité. Le mix quasi-parfait.

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Enfin, il faut noter que les poursuites avec la police ont été complètement revues. Dorénavant, les patrouilles à votre recherche disposent d’un cône de détection. Ainsi, après avoir semé vos poursuivants, ceux-ci se mettent à votre recherche sur toute la carte et il faut alors jouer au chat et à la souris (se cacher sous un pont, dans une petite allée, …) jusqu’à ce que les fameuses « étoiles » de recherche disparaissent. Autant vous dire que quand les hélicoptères rentrent dans la danse, les poursuites se compliquent vraiment.

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Une technique au service du monde ouvert

Cette année, nous avons découvert que nos consoles vieillissantes en avaient encore sous le capot, particulièrement sur PS3 avec The Last of Us ou plus récemment Beyond mais GTA 5 vient encore démontrer qu’à condition d’avoir des programmeurs de génie, on peut faire des miracles sur des consoles au bout du rouleau. GTA 5 est, sans aucun, doute, le plus beau monde ouvert que j’ai pu admirer.

La palette de couleurs, d’abord, est parfaitement adaptée à la Californie. L’ambiance est chaude et le travail artistique de Rockstar est tout bonnement hallucinant. Et le mieux dans tout ça, c’est que la fluidité et la distance d’affichage sont tout bonnement incroyables. Jamais je n’aurais cru voir un monde ouvert atteindre ce niveau de qualité sur nos consoles actuelles.

Bon, bien entendu, il faut parfois faire quelques concessions comme par exemple, un aliasing particulièrement marqué sur les personnages ou une ville qui va parfois manquer un peu de trafic mais atteindre un tel niveau de qualité sur un monde ouvert reste exceptionnel.

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Un bac à sable unique.

Les missions scénarisées ont beau être excellentes, ce que je cherche avant tout dans un monde ouvert, ce sont des activités secondaires passionnantes et nombreuses pour me laisser aller à mon petit plaisir solitaire : piquer une décapotable, me promener dans Los Santos sans objectif les cheveux au vent et commettre l’un ou l’autre larcin en cours de route.

Et là aussi, GTA 5 se montre au sommet de la chaîne alimentaire du monde ouvert. Si les activités sportives (tennis, golf, …) me sont un peu apparues comme inutiles, tout le reste est un bonheur à découvrir. Entre les cascades uniques, la collection des plus belles voitures ou notre stage en apprenti paparazzi, ce sont des dizaines et des dizaines de missions secondaires passionnantes qui nous attendent, sans oublier les nombreuses missions aléatoires qui vous popent sous le nez. Et encore, je ne vous ai pas parlé des missions de braquage, de la possibilité de boursicoter ou du club de strip-tease (qui satisfera les petits pervers avec ses mini-jeux coquins).

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Bref, en plus de proposer un mode scénarisé d’une excellente facture, vous n’êtes pas prêt de faire le tour du gigantesque bac à sable que constitue GTA 5. Et encore, je n’ai pas encore pu essayer GTA online, mod gratuit pour tout acheteur du jeu, qui risque bien de devenir une véritable drogue pour le passionné.

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Conclusion

GTA 5 est sans aucun doute un excellent jeu. Probablement le meilleur monde ouvert auquel j’ai joué. Un monde gigantesque, un mode scénarisé intelligent et bourré de second degré, un bac à sable quasi interminable, le tout recouvert par une couche technique qui frise la perfection sur des consoles qui accusent pourtant leur âge.

Finalement, les critiques que l’on peut émettre sont peu nombreuses et très secondaires par rapport au plaisir que l’on a en y jouant. Je reprocherai juste à Rockstar de n’avoir finalement pas proposé quelque chose de plus innovant. GTA 5 est un excellent jeu qui deviendra sans aucun doute la référence du monde ouvert mais j’aimerais tellement que Rockstar nous mette une énorme baffe dans la figure avec un nouvel univers, un peu comme Red Dead Redemption l’avait fait à son époque !

Ma Note : 9/10

Et si vous aussi, vous vous demandez comment expliquer un tel succès commercial, jetez donc un oeil à notre dossier spécial qui vous livrera quelques pistes pour comprendre le succès de GTA 5.

 


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