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Le premier Homefront avait été accueilli fraîchement à sa sortie en 2011. Pourtant, feu-THQ avait misé beaucoup d’argent dans le développement de cette licence prometteuse. Une licence dont le contexte militaro-futuriste empreint de patriotisme « made in USA » aurait pu faire mouche et même venir concurrencer un certain Call of Duty. Un beau gâchis à l’époque qui a précipité la disparition de THQ mais une opportunité vite identifiée par Crytek qui racheta le bébé une bouché de pain avant de mettre ses propres équipes au travail.

Le premier résultat que j’avais pu admirer en preview il y a plus de 2 ans était prometteur. Malheureusement, Crytek a été vite rattrapé par la réalité des coûts liés à un développement aussi ambitieux et c’est finalement Deep Silver qui a récupéré le bébé. Un développement agité donc pour cette suite, ce qui n’augure pas toujours d’un résultat brillant mais une surprise n’est jamais exclue. Voyons donc comment Homefront the Revolution s’en sort…

Comme je vous le disais, j’ai vu ce jeu il y a deux ans environ et en prenant en compte le développement restant, le résultat était plutôt encouragent sauf qu’au vu du résultat final, on sent bien que les problèmes de développement ont commencé précisément à ce moment-là. C’est bien simple, le jeu que j’ai découvert maintenant ressemble diablement à ce que j’ai vu il y a deux ans, sans réelles améliorations. Sauf que tout ce qui paraissait ambitieux et intéressant n’a pas eu droit à la couche de finition nécessaire pour transformer un projet prometteur en un grand jeu.

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Homefront The Revolution n’est pas un mauvais jeu, c’est juste un jeu mal fini, mal dégrossi et où les bonnes idées côtoient une technique défaillante, des bugs par pelletées et un équilibrage pour le moins bancal.

Pourtant, la mise en place du contexte est excellente. On découvre une Corée du Nord florissante dont la technologie de premier plan infiltre petit à petit l’occident pour se terminer par une guerre éclair qui met à genou les USA et sa population. Les premières missions se montrent même réussies car l’ambiance d’oppression d’une population innocente est parfaitement retranscrite. Après avoir rencontré Ben Walker, le « John Connor » local, on n’a qu’une seule envie : se battre pour lui, pour la rébellion et pour se libérer du joug de l’oppresseur.

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Malheureusement, l’excitation liée à cette excellente mise en place retombe vite dès que l’on débute la découverte du monde ouvert promis qui n’est pas si ouvert que ça. Il s’agit plutôt d’un ensemble de zones (relativement grandes) connectées entre elles par le métro. Pour progresser dans le jeu, il faudra libérer ces différentes zones en effectuant diverses missions pour les rebelles.

La variété des missions proposées est assez intéressante puisque en fonction des zones, on pourra trouver des missions d’affrontement pur et simple avec l’armée Nord-Coréenne (assez répétitives d’ailleurs) ou des « zones civiles » où nos missions s’apparentent bien plus à de la guérilla et à des actions éclairs. Ces missions font appel à un brin d’infiltration et même si l’IA ennemie est dramatiquement ratée, elles apportent un intérêt bienvenu dans un jeu qui est capable de se montrer original.

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Un jeu plein de bonnes idées… mais une carence évidente de moyens

C’est triste à dire mais Homefront The Revolution a toutes les caractéristiques du jeu bourré de bonnes idées auquel on n’a pas donné suffisamment de moyens. Ainsi, ce jeu reprend quasiment toutes les recettes des jeux à monde ouvert de ces dernières années en ne faisant pas un tri suffisant entre bonnes idées de gameplay et idées moyennes mais qu’on laisse quand même comme ça, ça fait joli.

Le meilleur exemple est la moto dont l’utilisation est censée nous faire gagner du temps entre deux objectifs sauf qu’elle s’avère franchement inutile : on va presque aussi vite à pied. Et puis, quand on a goûté à sa maniabilité oscillant entre le 38 tonnes et la tractopelle, on a vite fait de préférer faire son jogging.

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L’aspect technique catastrophique est l’autre élément qui a définitivement détruit les ambitions de ce titre.

Bourré de bugs de collision, de désynchronisation des animations et souffrant de freezes de plusieurs secondes à chaque sauvegarde, on se demande comment ce jeu a pu sortir dans un tel état de chantier en cours. Et je ne parle même pas de l’IA quasi inexistante qui transforme nos ennemis en robots automatiques capable de nous repérer d’un clin d’œil si un bout chaussure dépasse mais capable également de nous perdre aussitôt le bout de chaussure camouflé.

L’ensemble du jeu, si on passe outre ses carences techniques, se montre quand même intéressant par son traitement d’une occupation d’une grande ville par une force étrangère mais les quelques bonnes idées de gameplay sont vite noyées dans une direction artistique trop quelconque et surtout trop répétitive. C’est bien simple, on a l’impression de jouer toujours dans le même quartier.

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Conclusion

Homefront The Revolution est un jeu débordant de bonnes idées que les développeurs n’ont pas eu l’occasion de transformer en grandes idées. Le scénario, l’immersion au sein d’une rébellion dystopique, les missions variées font partie des bons points à mettre au bulletin de ce titre. Malheureusement, tout cela se retrouve vite au second plan quand on découvre les bugs à la pelle et l’absence de finition. On peut imaginer que les nombreux patches à venir vont corriger « un peu » la situation mais en l’état, on ne peut que regretter de voir sortir un jeu qui aurait mérité encore de nombreux mois de développement pour convaincre les fans d’y adhérer.

Ma Note : 6/10

Homefront the Revolution est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

 

 

2 commentaires sur “[Test] Homefront the Revolution, un potentiel énorme pas toujours facile à assumer

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