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Just Cause 3 nous arrive, précédé par une solide réputation : celle d’un jeu un peu dingue où on fait tout péter dans tous les sens. En fait, Rico est une sorte de Chuck Norris puissance 1000 qui ne se balade jamais sans son lance-roquette. Un titre qui a toujours inspiré les joueurs les plus créatifs mais qui a souvent pêché par le peu de cohérence de son expérience ainsi que par un monde ouvert un peu vide. Alors, le grand retour de Rico dans Just Cause 3 sera-t-il digne d’une explosion atomique (ce qui ne déplairait pas à Rico d’ailleurs) ou d’un pétard mouillé ?

Just Cause 3 ne renie pas ses origines, il s’agit toujours d’un gigantesque monde ouvert où notre activité principale consiste à faire exploser avec « classe » un maximum de choses en un minimum de temps. Amis de la finesse et de l’infiltration, passez votre chemin, ici, on taille sa route à coup de TNT et de roquettes.

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Just Cause 3 est donc l’archétype même du jeu qui demande de déposer son cerveau sur la table pour se défouler quelques heures.

Le monde ouvert de Just Cause 3 n’explose pas les records de l’épisode précédent puisque les développeurs d’Avalanche proposent un monde d’une taille comparable mais plus dense. Dans la pratique, en bon fan de monde ouvert, j’ai été impressionné par la quantité d’activités secondaires proposées : Courses variées, destructions diverses, concours de tir, etc.

Les activités proposées au détour d’un chemin vous agressent littéralement. Pour autant, je n’ai pas vraiment ressenti l’impression de jouer dans un monde ouvert vraiment vivant. Là où Far Cry et GTA parviennent à nous immerger dans leur univers, Just Cause toussote un peu et peine à nous convaincre d’y rester. Le côté « Over the Top » permanent de cet univers où les destructions en chaîne sont communes ne contribue pas à nous rendre ce monde plus attrayant.

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C’est l’un des paradoxes de Just Cause 3 , il met en scène un monde surréaliste pour donner carte blanche au joueur pour tout faire exploser et, du coup, il nous empêche de nous immerger pleinement dans son monde qui parait finalement artificiel.

C’était déjà le cas dans un autre jeu volontairement « dingue » : Saints Row mais dans ce dernier, les personnages et leurs interactions pleine d’humour graveleux rattrapaient la sauce. Dans le cas de Rico, le scénario principal ne sert pas à grand-chose. Les autres personnages se limitent à des faire-valoir pour le beau Rico et cumulent tous les clichés imaginables tout en ne se montrant pas particulièrement bien écrits. Même chose pour l’humour potache (et pourtant, je suis en général un bon client) qui tombe souvent à plat au sein d’une histoire qui se prend un peu trop au sérieux que pour assumer pleinement son 23ème degré.

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Bref, et ce ne sera pas une surprise, on jouera à Just Cause 3, avant tout pour son énorme sentiment de liberté.

Car oui, parcourir les îles Medici dans les chaussettes de Rico, c’est un spectacle à part entière. Just Cause 3 reprend les excellentes bases de l’épisode précédent avec la fameuse combinaison du grappin « magique » qui s’accroche partout et du parachute « quantique » qui réussit à vous faire flotter sur 1 kilomètre en s’élançant d’une butte d’un mètre de hauteur.

Mais Rico a de la suite dans les idées et il est maintenant l’heureux propriétaire d’une wing suit « version anti-gravité » qu’il n’hésitera pas à sortir à la moindre occasion. On se trouve donc avec un trio magique : wingsuit-grappin-parachute qui dynamise les déplacements comme jamais. Un ravin à traverser, pas de soucis, on se jette dans le vide  jusqu’à pouvoir utiliser son grappin et on remonte jusqu’au sommet avec une facilité déconcertante.

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Revers de la médaille (comme pour le dernier Saints Row, encore lui), en proposant un système de déplacement « alternatif » aussi efficace (spectaculaire, rapide et ludique), on encourage les joueurs à ne plus utiliser les méthodes « classiques » de déplacement. Du coup, on délaisse vite les voitures pourtant très nombreuses et dont le pilotage est toujours aussi réussi. Dommage d’ainsi se priver d’un élément qui faisait partie des grandes réussites de la licence.

Pour le reste, on ne peut pas dire que Just Cause 3 est foncièrement différent des autres épisodes. Le moteur physique a été amélioré rendant l’utilisation du grappin encore plus amusante (surtout quand on attache ensemble des objets improbables), les explosions sont plus belles et impressionnantes que jamais et voilà, on a fait le tour de Just Cause 3…

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Pas tout à fait quand même puisque des mods peuvent être débloqués au fur et à mesure de notre progression pour rendre Rico encore plus Chuck Norissien qu’à l’origine. Notons encore aussi l’absence remarquée d’un multijoueur alors que le mod PC disponible sur Just Cause 2 était en grande partie responsable de la popularité du titre. On se contentera ici de quelques classements en-ligne et c’est tout. Étonnant, un peu décevant même.

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Conclusion

Just Cause 3 est un jeu qui ne mettra aucun joueur d’accord. Soit, on adhère à son concept dans l’exagération constante et on s’amuse comme un petit fou avec un moteur physique d’une qualité impressionnante, soit, on n’adhère pas et Rico tournera en rond après quelques heures de défouloir. Si j’avoue préférer nettement un jeu un peu plus profond et moins abrutissant, je reconnais à Rico sa capacité à m’avoir bien fait rire avec ses cascades improbables et ses rencontres à fond la caisse avec une falaise sans même se faire une égratignure.

Rico nous propose un monde résolument plus dingue que notre vie de tous les jours et son univers constitue donc un loisir de choix pour le joueur qui veut se détendre  après une dure journée de labeur. Pourtant, après quelques heures, on sent une certaine routine s’installer et on perd notre capacité à s’émerveiller devant la 543ème explosion qui emplit notre écran. Il faut dire que le scénario principal nous propose une vraie montée en puissance dans l’excès de nos missions (et pourtant la barre est placée haut dès le début). Résultat : j’ai fini par décrocher complètement du scénario principal.

Il reste alors un énorme monde ouvert plutôt agréable à découvrir et très varié mais un peu creux et sans la petite touche de magie que les équipes de Rockstar ou d’Ubisoft parviennent à insuffler dans leurs productions. Just Cause 3 se destine donc avant tout aux fans d’action qui recherchent un bon défouloir.

Ma Note : 7/10

Just Cause 3 est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

 

Un commentaire sur “[Test] Just Cause 3, Rico est de retour et il est plus fou que jamais

  1. Hello,
    J’avais lu ton test début janvier mais je n’ai eu l’occasion d’y jouer que ce week-end. Je ne suis pas très accrochée par ces jeux défouloir. C’est plaisant un temps mais à la longue je pense me lasser.
    Je trouve les déplacement trop facile avec le grappin, le wing suit et l’parachute (même si c’est plaisant), du coup on ne prend quasi pas de véhicule. C’est dommage.
    Malgré tout, le jeu est sympa car beaucoup de liberté, Rico est fort bien équipé (gadget, armes, véhicule) tout y est pour s’éclater c’est vrai mais l’histoire me plait moins que Mad Max.
    Ayant beaucoup de jeux (en retard) qui m’attendent et de très bons jeux qui sortent cette année, je ne pense pas pouvoir y jouer entièrement mais si toutefois l’occasion se présente, je le ferai pour le fun mais contrairement à mon ami, je n’attendrai pas le 100%.

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