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Metal Gear Solid est, pour beaucoup de joueurs, en tête des classements de leurs jeux cultes. Pour ma part, j’ai découvert la série sur le tard, donc MGS est une licence que j’ai toujours trouvée intéressante, tout en n’atteignant jamais ce statut que je réserve à de bien rares jeux. De plus, je dois avouer avoir fait l’impasse sur certains épisodes. L’occasion pour moi de vous proposer l’avis d’un joueur connaisseur de la série mais pas fan absolu de Snake et de ses « amis ». Alors, après des années d’attente, qu’est-ce que ce Phantom Pain a dans le ventre ?

Eh bien, pas mal de bonne choses en fait puisque Metal Gear Solid profite de ce cinquième épisode pour repenser beaucoup de ses concepts fondateurs. Le jeu est tellement innovant pour la licence qu’on peut d’autant plus regretter qu’il s’agit du dernier Metal Gear Solid d’Hideo Kojima, son créateur au statut de légende vivante du jeu-vidéo.

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Une formule repensée.

Si Phantom Pain garde ses bases de jeu d’infiltration matinée de grandes séquences dignes des films hollywoodiens, il s’avère être beaucoup moins cinématographique qu’auparavant. Ne vous attendez donc pas à une multitude de cinématiques longues et, reconnaissons-le, parfois un peu trop verbeuses, que l’on retrouvait dans les précédents épisodes. Cette fois, le joueur garde beaucoup plus la main sur sa partie et est moins spectateur des évènements.

Sans trop vous spoiler, on peut même se montrer un peu déçu par l’histoire qui me semble un cran en-dessous de ce que la licence a pu nous offrir dans le passé. Les premières heures s’apparentent d’ailleurs un peu trop à un énorme tutorial sans énormément de contenus. Heureusement les choses s’améliorent nettement dans la seconde partie du jeu sans pour autant vraiment décoller.

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On incarne donc Big Boss directement après la fin du prologue Ground Zeroes ou plutôt après 9 ans de coma de notre héros. Sa mission est simple : reconstruire son empire militaire après la destruction de celui-ci au cours du prologue. Je ne vous en dirai pas plus par peur de spoiler mais sachez que vous aurez largement de quoi faire.

Un monde ouvert… enfin presque.

Le jeu se présente comme un simili monde ouvert. Je veux dire par là qu’il ne s’agit pas, à proprement parler d’un vrai monde ouvert avec tout ce que cela sous-entend de zones d’actions, de zones de détentes, de village pour commercer, etc. Non, ici, Kojima a choisi la solution intermédiaire de proposer aux joueurs de gigantesques zones de missions (dont pas mal de missions secondaires) que l’on peut effectuer dans l’ordre qu’on le souhaite. Aucune linéarité donc dans ce jeu, ce qui explique partiellement que la scénarisation de ce titre est un peu moins réussie.

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Nos missions restent clairement orientées infiltration même si la partie Action du jeu est plus praticable que par le passé. Foncer tête baissée sur l’ennemi n’est en tout cas pas conseillé d’entrée de jeu puisque les bases sont souvent reliées entre elles. Une alarme risque donc de vous mettre sur le dos tout ce que la région compte de soldats et d’hélicoptères ennemis. Bon, évidemment, il est aussi possible de détruire les moyens de communication afin de s’occuper de sa petite base tranquillement sans que les voisins n’y trouvent à redire.

Au cours de notre découverte de ces zones ouvertes, on trouvera une multitude de cassettes audio qui nous apprendront bien des choses sur l’histoire de MGS V. Petit conseil d’amis : ne rushez pas trop vite ce jeu, profitez-en calmement et n’hésitez pas à fouiller partout sous peine de passer à côté d’une bonne partie du contenu scénaristique. Et connaissant le talent d’Hideo Kojima, ce serait dommage.

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Le système Fulton est de retour dans ce titre. L’occasion d’alimenter sa fameuse « Mother Base » de militaires, de matériels, bref de pleins de choses qui vous permettront de mieux vous équiper et de retrouver votre gloire passée. Cette optimisation de sa base fait partie des bonnes surprises du jeu puisqu’on prend vraiment du plaisir à l’améliorer pour ensuite pouvoir se balader dedans bien à son aise, comme à la maison.

La Mother Base peut aussi nous assister en cas de coup dur pendant une mission en nous offrant une couverture aérienne parfois bienvenue. Un autre élément intéressant est la présence d’un compagnon pendant nos missions : un chien, un cheval, la sexy Quiet en support (vous remarquerez au passage qu’une femme a le même status qu’un chien ou un cheval), etc.

Des personnages qui modifient en profondeur le gameplay du jeu en fonction de celui avec qui on choisit de réaliser la mission. Ceux-ci sont également évolutifs avec chacun leurs petites particularités qui les rendent uniques. Une vraie bonne idée qui apporte un petit côté émotionnel à nos missions.

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Techniquement parlant, Metal Gear Solid V se présente comme une pleine réussite. Un véritable feu d’artifice visuel associé à une vraie patte artistique. Ce n’est sans doute pas le plus beau monde ouvert que j’ai pu admirer mais il réussit à nous accrocher visuellement, ce qui est déjà très bien.

Mais finalement, que penser de ce titre qui nous occupera une bonne cinquantaine d’heures ? Eh bien, d’abord, c’est un vrai Metal Gear Solid nouvelle génération qui risque d’offusquer les fans de la première heure mais d’attirer un nouveau public de joueurs avides de mondes ouverts bien scénarisés. Une vraie prise de risque pour Kojima qui va probablement se mettre à dos les fans les plus hardcores tandis que, personnellement, j’ai énormément apprécié les changements apportés qui mettent bien plus le joueur en vedette tout en gardant un excellent niveau de scénarisation.

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Conclusion

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est une vraie révolution pour la licence. Kojima transforme son jeu d’infiltration ultra-scénarisé en monde ouvert d’action-infiltration et le changement n’est pas négligeable. Impliquant le joueur bien plus que par le passé, cette liberté d’action a un prix : une scénarisation en retrait qui risque bien de perturber les fans de la première heure. Mais ceux qui gardent leur ouverture d’esprit ou qui découvrent la série trouveront un jeu intelligent, bien construit, offrant d’énormes possibilités de gameplay tout en conservant un niveau de scénarisation tout à fait intéressant.

Metal Gear Solid V est donc un Metal Gear Solid nouvelle génération que je conseille ardemment à chacun, que vous soyez fan de la licence ou simplement fan de monde ouvert bien scénarisé. Espérons que le départ confirmé de Kojima ne nuisent pas à l’avenir d’une série dont le gameplay connait ici une évolution majeure.

Ma note : 8,5/10

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est disponible sur PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360 et PC.

3 commentaires sur “[Test] Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain, l’épisode du renouveau

  1. Ton test est très sympa ! Merci 😉
    Je ne l’ai pas encore acheté mais je compte bien le faire (après avoir de redécouvrir les trois Uncharted et AC Syndicate) car il me donne bien envie ce MGS V.

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