Dragon Quest est une des licences fondatrices du jeu de rôle japonais, le fameux J-RPG. Voilà plus de trente ans que la série du légendaire concepteur Yuji Horii nous enchante par ses univers à la direction artistique impeccable. Démarré sur Famicom (la NES chez nous), Dragon Quest a quasiment connu une adaptation sur tous les supports et reste encore aujourd’hui une véritable référence du J-RPG.

Si on oublie Dragon Quest X qui s’était essayé au genre du MMMORPG et les spins offs sympathiques qu’étaient Dragon Quest Heroes et Dragon Quest Builders, cela faisait pas loin de 10 ans que l’on attendait une nouvelle aventure solo pour cette série mythique. Et c’est enfin le cas avec Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée.

Voici notre test de Dragon Quest XI…

Les fans auront noté que Dragon Quest XI est déjà sorti il y a presque un an au Japon, le voyage jusque chez nous a donc été assez long mais cette attente nous offre l’opportunité de profiter d’un vrai doublage anglais de bonne qualité ainsi que de sous-titrages français très corrects. Par rapport à la version japonaise, on a même droit à quelques améliorations dans le rythme des combats et surtout de nouveaux modes de difficulté un peu plus complexes. Il faut dire que dans sa version « classique », ce jeu ne brille pas par son challenge, offrant plutôt l’opportunité à tous les joueurs (même les plus novices) de se lancer dans l’aventure sans prises de têtes.

Il s’agit d’ailleurs d’une marque de fabrique de la série. Dragon Quest XI conserve son ambiance historique très colorée, débordante d’optimise, d’un brin de naïveté et de joie de vivre. La fantaisie présentée ici est tout sauf « dark » et même si je suis plutôt sensible aux histoires plus dramatiques, il faut reconnaître qu’on ressort d’une session de Dragon Quest XI avec une bonne humeur que l’on a envie de faire partager au monde entier. Du coup, si vous cherchez un peu de challenge, n’hésitez pas à vous compliquer la vie en réduisant l’occurrence des objets ou en boostant vos adversaires. Et sinon, profitez de l’histoire et d’une direction artistique toujours au top.

Je ne rentrerai pas trop dans les détails de l’histoire de Dragon Quest XI car celle-ci mérite de se découvrir sans spoilers mais on nage dans du grand classique Dragon Quest : un jeune héros naïf et plein d’espoir se découvre une vocation de sauveur du monde et part à l’aventure dans un monde hostile. Rien de neuf sous le soleil et certains joueurs trouveront tout cela un peu gnangnan mais si vous appréciez la narration japonaise, ce n’est que du bonheur.

Techniquement, le jeu est plutôt réussi avec des animations et des visuels tout à fait à la hauteur de nos consoles modernes. Mais c’est surtout par sa direction artistique et encore plus par son character design que Dragon Quest XI sort de l’ordinaire. C’est une habitude de la série mais c’est toujours un plaisir renouvelé de découvrir des personnages hauts en couleur qui ne nous laisseront pas indifférents.

Le contenu proposé est typique de ce que l’on peut attendre d’un J-RPG avec pas loin d’une bonne centaine d’heures de jeu pour tout faire. En plus de la quête principale, on peut aussi profiter d’une série de mini-jeux souvent sympathiques pour augmenter la durée de vie. J’ai surtout retenu l’excellent métier de forgeron dont le gameplay est plutôt original mais il y a de nombreuses autres activités annexes pour s’occuper entre deux quêtes.

Mais finalement, tout est bon dans Dragon Quest XI ?

Eh bien, oui, si vous appréciez un gameplay qui sent un peu la naphtaline. Loin de moi l’idée de critiquer les combats au tour par tour et autres fonctions typiques du J-RPG. J’ai découvert le jeu vidéo au travers de ces idées de gameplay révolutionnaires à leur époque mais qui manquent un peu de dynamisme et d’innovation pour un joueur moderne.

Il s’agit du seul vrai point faible de Dragon Quest XI : tout semble pensé pour le joueur nostalgique d’un gameplay d’antan. Et même si j’ai vraiment apprécié ce jeu, je ne peux m’empêcher de regretter l’absence de nouveautés, l’absence d’innovation de gameplay. Cela permettra sans doute aux plus jeunes de découvrir un J-RPG classique tout en profitant d’un excellent niveau technique mais il y a des chances aussi que ces derniers restent un peu sur leur faim.

Conclusion

Dragon Quest XI est un excellent J-RPG classique. Optimiste, épique et nous contant une aventure extraordinaire comme seul Yuji Horii peut nous en concocter, ce jeu est un vrai plaisir à parcourir à condition d’accepter un gameplay d’un classicisme parfois un peu envahissant. On aurait aimé un peu de nouveautés, un peu d’innovations pour une licence qui mériterait d’être modernisée. Ceci dit, si vous appréciez le J-RPG d’antan, voilà probablement le jeu de l’année pour vous !

Ma Note : 7,5/10

Dragon Quest XI : Les Combattants de la Destinée est disponible sur PS4, PC et bientôt sur Nintendo Switch.

Un commentaire sur “[Test] Dragon Quest XI, le RPG japonais classique est toujours bien vivant

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