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Il y a 3 ans, sortait La Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor et j’avais vraiment beaucoup aimé ce jeu malgré quelques petits défauts. J’attendais donc sa suite avec impatience et me voilà servie : L’Ombre de la Guerre (Shadow Of War) sort ce 10 Octobre. J’ai eu la chance de pouvoir le tester depuis plus d’une semaine et voici mes impressions sur ce deuxième opus…

Un scénario intéressant mais parfois confus.

L’Ombre de la Guerre reprend à la fin du premier jeu (attention spoiler pour ceux qui ne l’ont pas fini) : plutôt que de trouver le repos après avoir accompli sa vengeance, Talion décide de continuer à se battre contre Sauron. Avec Celebrimbor, il forge un nouvel anneau pour assouvir les orcs et monter sa propre armée. Malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu car à peine a-t-il terminé sa tâche que l’anneau se fait voler par Shelob, la fameuse araignée du Seigneur des Anneaux. Or ici, bizarrement, elle prend les traits d’une magnifique jeune femme aux cheveux couleur ébène…

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Ce choix des développeurs d’ainsi transformer un personnage emblématique de l’univers de Tolkien pourra en choquer quelques-uns mais il faut reconnaître que si l’on passe outre son aspect « femme fatale », le personnage est intéressant et très bien interprété par l’actrice qui l’incarne. Je tiens d’ailleurs à mentionner que plusieurs personnages féminins forts sont mis à l’honneur dans le jeu, ce qui m’a énormément plu.

Pour en revenir à l’histoire, après des débuts un peu chaotiques, il faut reconnaître qu’elle s’étoffe bien plus que celle rachitique du précédent opus. Cependant, le scénario se voit vite noyé au coeur de toutes les autres activités secondaires qu’offrent le jeu, ce qui nuit un tant soit peu à l’immersion.

De plus, les transitions entre la fin des missions et les cinématiques s’avèrent souvent trop brusques : on est en plein combat épique entouré d’encore une vingtaine d’orcs lorsqu’on parvient à tuer leur chef, paf cinématique, la horde frénétique qui nous attaquait disparaît purement et simplement… Pas très réaliste : il aurait été préférable de, par exemple, faire fuir tous ces orcs puis lancer la cinématique ou simplement attendre que le carnage s’achève.

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Donc, si l’histoire s’est améliorée, il reste quelques éléments à perfectionner pour atteindre le niveau des ténors du genre (The Witcher 3, etc).

Des activités en masse.

L’ombre de la Guerre déborde d’activités diverses et variées : non seulement les missions secondaires, les artefacts à collectionner ou encore la prise de forteresse (grande nouveauté de cette suite) mais aussi et surtout son système de Némésis.

En fait, il y a tellement d’activités à réaliser dans ce jeu qu’il n’est pas rare de marquer une quête sur la carte et finir par faire complètement autre chose car en chemin on est tombé nez à nez avec un chef orc, une mission, un souvenir de Shelob à récupérer, une tour à prendre (à la Assassin’s Creed) ou un monument à détruire.

Cela rend parfois le jeu un peu fouillis : on a l’impression que les développeurs ont voulu nous en donner toujours plus. D’un côté, c’est super car on a une tonne de choses à faire, mais d’un autre cela ajoute une certaine dose de chaos et réduit l’impact du scénario principal. Cela se ressent particulièrement durant les premières heures de jeu où le rythme est très lent et l’action trop brouillonne .

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Heureusement, le système de Némésis vient transcender tout cela. En effet, ce système déjà présent dans L’Ombre du Mordor est de retour et s’avère tout aussi intéressant, si ce n’est plus lorsqu’on prend en compte les prises de forteresse. Chaque orc a un nom et une personnalité propre (certains s’avèrent même relativement comiques) et chacune de nos interactions avec eux va les marquer.

Ainsi si l’un d’eux nous tue, il sera promu et deviendra notre Némésis, refaisant son apparition durant plusieurs phases du jeu pour venir nous pourrir la vie. Si l’on domine un orc, c’est-à-dire si on le fait passer de notre côté grâce à notre anneau, on peut l’assigner à divers rôles pour nous aider : il peut devenir notre protecteur que l’on invoque lorsqu’on a besoin d’aide, notre espion auprès d’un chef de guerre ou on peut également l’envoyer combattre pour le faire monter de niveau et gagner en puissance.

Or, suivant l’orc, différents scénarios s’avèrent possibles comme notre espion qui retourne sa veste et nous trahi, ou encore cet allié orc que l’on laisse mourir au cours d’un combat et qui revient miraculeusement de la mort pour se venger. Lorsque je l’ai achevé il m’a lancé comme dernière phrase : « Je meurs peut-être, mais sache que tu es le pire chef que j’ai jamais eu et les autres étaient des orcs ! ». Je ne vous parle pas du déchirement au coeur lorsqu’un orc que l’on a fait progresser se fait tuer et nous assène une telle phrase ! Franchement, ce genre de petites histoires confère au jeu une personnalité unique : j’avais envie de dominer le plus d’orcs possibles pour voir ce qu’ils me réservaient ! 

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D’autant plus que les chefs orcs jouent un rôle important lors des phases de prises de forteresse. En effet, déjà, si on domine la plupart des orcs d’une forteresse (ou si on les tue, ça marche aussi mais je trouve ça moins drôle), cela réduit ses défenses et l’on peut placer des espions pour les faire se retourner contre les orcs encore fidèles à Sauron. Ensuite, chaque orc apporte un bonus pour le siège : celui-ci amène une troupe de berseker alors que celui-là fournit des orcs montés à dos de caragors, etc. Bref, ils permettent de gagner un avantage stratégique certain.

Une fois cette phase de préparation finie (si l’on se sent assez puissant, il est possible de tenter une prise de forteresse sans passer par là, mais cela reste compliqué^^), l’assaut peut commencer aux côtés de tous nos valeureux orcs : il faut alors prendre différents points dans la forteresse avant d’arriver devant son commandant en chef que l’on affronte tout seul dans la salle du trône (ce qui selon moi a peu de sens : mes orcs devrait pouvoir entrer à mes côtés).

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Ces phases apportent un souffle épique à l’histoire, une telle prise de forteresse apparaissant comme un exploit. J’avoue que si j’ai bien aimé, je continue à préférer l’approche plus discrète, en « fufu » comme on dit. Mais c’est une opinion purement personnelle et je suis sure que beaucoup apprécieront cet ajout.

Un gameplay classique mais efficace.

Le gameplay de combat s’avère assez semblable à celui du précédent jeu en s’inspirant beaucoup de la série des Batman Arkham avec des enchaînements de coups montant très vite pour peu que l’on pare à temps. Perso, j’apprécie ce système même si durant les combats, il devient parfois compliqué de s’orienter : un système de lock aurait été le bienvenu. 

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Dès le départ Talion se montre relativement puissant (il s’agit après tout du deuxième opus) et dispose d’un arbre de compétences qui permet d’orienter notre façon de combattre un tant soit peu. Quelques nouveautés font leur apparition comme le double saut mais rien de vraiment marquant par rapport au premier jeu. On notera la possibilité de changer son équipement et même de l’améliorer via des mini-quêtes (tuer X orcs à dos de Caragors,etc) et diverses gemmes.

Vu que je parle d’améliorations, je dois aborder le sujet qui fâche : l’introduction de micro transactions dans le jeu. En effet, des coffres contenant des orcs de différents niveaux et valeurs peuvent être achetés, soit avec la monnaie gagnée dans le jeu soit contre de l’argent réel. Le problème, c’est que les coffres achetés avec de l’argent réel contiennent toujours de meilleurs « objets » que ceux des autres coffres. Comme ces orcs peuvent être utilisés dans une phase multi-joueur où un adversaire tente d’attaquer notre forteresse, cela provoque un gros déséquilibre et c’est bien dommage…

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Artistiquement, L’Ombre de La Guerre se révèle assez réussi, avec l’introduction de paysages un peu plus verdoyants que dans le premier jeu (ce qui pourrait d’ailleurs choquer certains intégristes de Tolkien) mais le tout manque malgré tout de variété. Visuellement, le jeu est relativement beau mais pas non plus à couper le souffle même si la version PS4 Pro et ses cinématiques 4K offrent de beaux rendus à condition d’être bien équipé.

Conclusion

Après le succès du premier opus, Monolith a voulu en donner encore plus aux joueurs : plus de quêtes, plus de loots, plus de choses à collectionner, un système de Némésis encore plus profond,…

Et effectivement, pour peu que l’on ait aimé tout cela, on accroche vite à L’Ombre de La Guerre. Personnellement, j’ai retrouvé les sensations hyper addictives du premier jeu avec des combats prenants et un système de Némésis qui montre une nouvelle fois tout son intérêt, surtout couplé à la prise de forteresse.

Cependant, à trop vouloir en donner, les développeurs ont un peu oublié de se pencher sur les défauts déjà existants, comme le scénario qui reste un peu trop décousu, en particulier durant les premières heures de jeu.

C’est un peu dommage car il ne manque pas grand-chose pour faire de L’Ombre de la Guerre un grand jeu. Néanmoins, j’ai pris énormément de plaisir aux côtés de Talion, surtout que la durée de vie est assez conséquente : environ 40 heures (si l’on joue comme moi en papillonnant de gauche à droite). 

Ma Note : 8/10

La Terre Du Milieu : L’Ombre de la Guerre sera disponible sur PS4, Xbox One et PC le 10 Octobre 2017.

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