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La série des « Tales of » a fêté ses 20 ans l’année dernière. Pourtant cette licence qui fut jadis un digne représentant du JRPG perdait un peu de sa grandeur d’antan à chaque épisode depuis quelques années. Bandai-Namco comptait donc sur Tales of Berseria et son héroïne (déjà populaire auprès des cosplayeuses, on se demande bien pourquoi) pour relancer une de ses licences les plus célèbres et le pari a peut-être bien été gagné. Voici notre test de Tales of Berseria…

Tales of Berseria, c’est avant tout une héroïne qui crève l’écran.

Si le character design des personnages secondaires peut se montrer parfois un peu paresseux en recyclant les éternels thèmes du manga, le personnage principal, Velvet, bénéficie d’un design artistique de haute volée en plus de bénéficier d’un sacré caractère. On peut même parler d’un coup de maître pour les designers de la belle brune puisque c’est la première fois que le personnage principal d’un « Tales of » est féminin (si on oublie le premier rôle partagé dans Tales of Xillia)

Alors, oui, sa tenue est un poil provocatrice et facilite grandement le fan service pendant les cinématiques mais Velvet est tout simplement « classe » et cela faisait suffisamment longtemps que l’on attendait une héroïne de son acabit dans un « Tales of ».

Le scénario n’est pas à la traîne non plus. Suite à un drame mystérieux, les hommes se transforment petit à petit en démons. Velvet assiste donc à la disparition de toute sa famille tandis que la trahison de la seule personne en qui elle avait confiance finit de détruire ce qui lui restait d’humanité (au passage, j’ai oublié de vous dire, elle est un peu démoniaque aussi). A moitié-démon, elle est bien décidée à se venger et sera prête à tous les sacrifices pour atteindre ses fins.

Velvet n’est donc pas, à proprement parler, une gentille et c’est ce qui fait tout le sel de ce jeu.

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Les premières heures (une fois la longue introduction passée) ressemblent à un feu d’artifice où l’on prend un plaisir énorme à suivre Velvet dans sa quête de vengeance avant de connaitre un petit ralentissement (comme souvent dans les JRPG) pour mieux préparer l’estocade du final à ne rater sous aucun prétexte. Ce n’est pas encore le retour d’un scénario digne des tout grands JRPG mais la licence revient de loin et ce scénario a tous les ingrédients pour vous scotcher derrière votre manette.

D’autant plus que Tales of Berseria a l’intelligence de ne pas trop se diversifier. Il y a bien quelques mini-jeux et quelques quêtes secondaires pour récupérer des vêtements et du matériel mais rien qui déséquilibre foncièrement la quête principale. Il ne faudra donc pas farmer pendant des heures si on choisit de rusher le scénario principal. Quelles que soient nos actions, on fait toujours progresser le scénario principal et on n’a donc jamais l’impression de tourner en rond comme ce fut tant le cas dans les derniers épisodes de la série.

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Des combats dynamiques même quand on met le boxon à l’écran.

Le gameplay des combats a l’intelligence de mélanger RPG (un peu) et jeu d’action à tendance beat them all (beaucoup). Ce n’est néanmoins pas un beat them all dans le sens premier du terme puisqu’il faudra mériter les coups les plus puissants en dosant nos attaques. Ainsi, certaines actions (garde, tuer un ennemi, …) nous permettent de récupérer des âmes. Âmes que l’on pourra dépenser pour effectuer des esquives ou amorcer des compétences mortelles. Cette gestion demande au joueur de ne pas basher en permanence un même bouton et apporte une profondeur stratégique aux combats tout en ne nuisant en rien au dynamisme de ce qui se passe à l’écran.

La liberté est totale aussi bien dans nos mouvements que dans la création de nos propres combos qu’on adaptera en fonction des combats. Un système intelligent qui donne l’impression au joueur de contrôler ce qui se passe à l’écran alors que les effets explosent de partout.

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Techniquement par contre, on sent bien que le jeu a été développé en parallèle pour la PS3 (uniquement au Japon) et la PS4. Sur PS4, on bénéficie du coup d’une fluidité à 60 images/secondes qui ne fléchit jamais mais ceci au détriment de « niveaux » relativement étroits (mais au chargement très rapide) et d’une pauvreté assez old school en matière de décor. La construction des différents donjons/mondes/niveaux se résume également à quelque chose d’assez basique auquel on n’est plus forcément habitué dans les RPG’s actuels.

Un dernier mot pour remercier encore l’équipe de localisation qui nous offre la possibilité de jouer avec les voix originales japonaises, un pur bonheur.

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Conclusion

Tales of Berseria est une très bonne surprise de la part d’une licence qui végétait ces dernières années. Avec son héroïne forte, au design flamboyant et au caractère marqué au fer rouge, on découvre un scénario souvent intéressant même s’il n’évite pas complètement certaines longueurs inhérentes au genre du JRPG. Le système de combat s’avère hyper dynamique avec un brin de stratégie pour ne pas le rendre trop évident et parvient à garder une étonnante lisibilité alors que les effets visuels remplissent l’écran.

Une vraie réussite qui passionnera les fans de JRPG et pourra même intéresser les novices amateurs de jolies héroïnes et de scénario plus sombre que ce que à quoi on veut bien nous faire jouer d’habitude.

Pensez également à jeter un oeil à notre interview avec Yasuhiro Fukaya, producteur de Tales of Berseria.

Ma Note : 8/10

Tales of Berseria est disponible en exclusivité sur PS4 et PC.

Un commentaire sur “[Test] Tales of Berseria, le retour en grâce d’une licence mythique

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