On aura attendu The Last Guardian pendant près de 10 ans mais cette fois la sortie de ce jeu que l’on pensait abandonné depuis longtemps approche à grands pas. Après avoir ressuscité The Last Guardian lors de sa conférence 2015, il fallait maintenant que Playstation montre le jeu et rassure les fans. Mission accomplie ?
Je vous l’avoue, je me sentais un peu nerveux à l’idée de mettre mes petites mains sur un titre dans lequel on place tant d’espoir et c’est donc au travers d’une démo d’environ 40 minutes que j’ai pu découvrir le dernier né de maître Ueda.
Dès les premières minutes, c’est comme un sentiment d’apaisement qui m’envahit : oui, The Last Guardian est bien le digne successeur de Ico et Shadow of the Colossus.
A priori, c’est le début du jeu qui nous a été donné en pâture. On incarne un jeune garçon se réveillant au fin fond d’une grotte, pris au piège aux côtés d’une gigantesque créature que l’on reconnait vite comme une créature mythique mangeuse d’homme.
Pourtant, Trico, le petit nom de la créature, ne semble pas agressive mais apeurée. Blessée de deux lances dans le flanc, affamée et enchaînée, ce n’est qu’en l’assistant que l’on gagne doucement sa confiance.
Le gameplay de The Last Guardian surprend à notre époque par son minimalisme.
Nous n’avons à notre disposition quasiment aucune aide contextuelle pour nous diriger et seule une voix off nous donne un commentaire sur le résultat de nos actions. The Last Guardian se profile donc clairement comme un jeu à l’ancienne bien plus axé sur la narration et l’émotion que sur le gameplay. Un jeu au rythme lent où l’ambiance est le maître mot avec une musique qui sait se faire discrète et où les bruitages d’ambiance et, chose rare dans notre monde moderne, le silence sont mis à profit pour nous plonger dans un jeu à fleur de peau.
Un autre élément fondamental de ce titre est l’évolution de notre relation avec Trico.
Ce dernier est animé de main de maître avec des réactions incroyablement réalistes pour quiconque a déjà créé un lien avec un animal familier. Rapidement, on peut comprendre son humeur, ses envies et surtout voir un lien émotionnel se créer entre l’enfant que l’on incarne et la gigantesque bête.
Alors que la démo se poursuit, me voilà en train de crapahuter sur le dos de Trico afin d’atteindre une plateforme trop haute pour moi. Ensuite, je découvre un bouclier qui permet de viser une zone précise du décor (en général un obstacle) pour déclencher une attaque d’énergie de la part de Trico. Ainsi, petit à petit, je réussis à me sortir de la grotte et m’apprête à dire adieu à mon nouvel ami… mais Trico n’a pas l’intention de m’abandonner et me rejoint rapidement juste avant la fin de la démo.
Voilà qui promet de belles aventures pour ce duo improbable.
Pour conclure cette première prise en main, The Last Guardian s’annonce comme un très grand jeu, un jeu qui assumera sans complexe l’héritage d’Ico ou de Shadow of the Colossus. Parvenir à faire ressentir au joueur une telle émotion dans le contexte hyper speedé de l’E3 était un défi en soi. Bien tranquille dans son salon, l’expérience risque donc d’être encore décuplée.
Tout n’est pas rose pour autant car techniquement le jeu s’est montré parfois un peu limite avec ses textures vieillottes et ses chutes de framerate parfois un peu brutale. La maniabilité n’était pas non plus optimale surtout à cause d’une caméra un peu capricieuse. Mais ces défauts n’ont en rien impacté mon expérience émotionnelle face à un titre qui s’annonce déjà comme une grande réussite.
The Last Guardian sera disponible en exclusivité sur PS4 le 25 Octobre 2016.