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Tales of Zestiria constitue l’épisode du 20ème anniversaire de la célèbre licence des « Tales of ». Mine de rien, des licences qui connaissent des sorties régulières sur une période de 20 ans, il n’y en a pas tant que cela. Si la série des « Tales of » n’a pas toujours été à la hauteur des meilleurs J-RPG, elle s’est quand même toujours positionnée juste derrière le groupe de tête et chaque sortie a toujours été une expérience agréable. Tales of Zestiria sera-t-il à la hauteur du challenge des 20 ans ? Voici notre avis…

Tales of Zestiria, c’est, avant tout, un scénario comme Aelya les apprécierait. Voilà encore un J-RPG à rajouter à sa longue liste de titres à essayer. Dans ce jeu, on est plongé dans un univers médiéval fantastique avec une petite touche de légende Arthurienne pas désagréable du tout.

 On incarne Sorey, un jeune homme élevé loin des humains par une race « surnaturelle », les Séraphins. Ceux-ci sont invisibles aux êtres qui n’ont pas un cœur pur et sont dotés de la capacité de purification, seule manière de libérer notre monde de la menace des Hellions qui apparaissent un peu partout pour répandre une sombre malédiction. Sorey se lie d’amitié avec une jeune-femme perdue dans des ruines proches du domaine des Séraphins et prend conscience qu’il est le seul à pouvoir sauver le monde du mal qui l’envahit.

Ce scénario n’est pas diablement original mais constitue un mix presque idéal entre Manga, Anime et J-RPG classique.

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Rapidement, on se rend compte que les références des scénaristes sont à chercher dans les anime/manga des années 90 et quiconque a connu cette époque recevra un coup de pied nostalgique dans les fesses. Cela ne veut pas dire que les autres n’apprécieront pas ce titre mais, ayant connu cette époque, j’ai particulièrement apprécié les nombreuses références. De plus, ce jeu est rempli de cinématiques de toute beauté qui n’ont rien à envier à un véritable animé. Bref, l’histoire se laisse suivre avec plaisir et, à condition d’être sensible au style, l’émotion qu’elle véhicule est bien palpable.

Techniquement, on sent que Tales of Zestiria a été pensé pour la PS3 car la version PS4 est bien inférieure à ce que l’on attend d’un J-RPG sur une console dernière génération.

Pourtant, artistiquement parlant, il sera difficile d’être déçu particulièrement devant le Character Design qui fait quasiment un sans-faute. A l’opposé, le monde ouvert qui nous est proposé est terriblement limité par rapport aux nombreux RPG à monde ouvert sortis récemment (de The Witcher 3 à Fallout 4 en passant par Xenoblade Chronicles X). Les murs invisibles sont omniprésents dès que l’on sort des sentiers battus et les décors sont désespérément vides de tout contenu. Ce qui passerait assez bien sur PS3 a quand même un peu de mal à convaincre sur une PS4.

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Le gameplay s’avère très classique pour le genre, un peu comme si ce jeu reprenait à son compte toutes les bonnes idées des 20 dernières années en n’inventant rien de franchement neuf.

C’est d’ailleurs l’impression générale qui ressort d’une session de jeu sur Tales of Zestiria : un sentiment de jouer à un J-RPG sympathique, assez efficace mais tellement commun que l’on ne trouve jamais cette petite étincelle qui le transformerait en grand J-RPG.

Le système de combat est néanmoins très agréable avec son concept de chaîne spirituelle qui nous force à agir en permanence. La jauge de puissance nous permettra de lancer nos arts magiques, souvent spectaculaires à souhait mais aussi de déclencher une armatisation. Celle-ci consiste à fusionner un personnage humain à un séraphin pour créer un nouvel être plus puissant qui hérite des qualités de ses créateurs. On peut donc optimiser son équipe pour l’adapter à un style d’ennemi particulier mais en contrepartie, on réduira notre équipe d’un membre actif. Tout se paye.

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A noter quand même un problème récurrent de caméra pendant certains combats. Comme les combats se déclenchent directement au sein de l’environnement que l’on explore, il suffit d’un arbre ou d’un rocher mal placé pour voir la caméra se placer de manière incongrue (en zoom maximum ou dans une position inutilisable).

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Conclusion

Tales of Zestiria est un J-RPG intéressant, mignon tout plein avec un scénario qui donnera un plaisir nostalgique coupable aux fans de mangas/animé des années 90. Le gameplay se montre efficace mais incroyablement classique, manquant d’un petit élément qui pourrait transformer Tale of Zestiria en un grand J-RPG.

Dommage également que la technique ne suit pas avec son « monde ouvert » limité et sa distance de vue ridiculement faible. Cela reste un titre honnête pour la série des « Tales of » mais il ne parvient jamais à réellement décoller. Il manque une petit innovation de génie pour faire ressortir Zestiria de la masse des J-RPG mais en l’état, cela reste un jeu de rôle à la japonaise tout ce qu’il y a de correct.

Ma Note : 7/10

Tales of Zestiria est disponible sur PS3 et PS4.

 

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