Onechanbara Z2 Chaos est le dernier épisode d’une série qui marche plutôt pas mal au Japon mais qui sort de manière assez erratique en occident. Il faut dire que le bien-pensant un peu coincé sur les bords risque l’évanouissement à chaque instant. Mais à part cette réputation sulfureuse, Onechanbara Z2 Chaos est-il tout simplement un bon Beat Them All ?
La première chose qui saute aux yeux dans Onechanbara (juste après la poitrine opulente de ses héroïnes), c’est l’absence de scénario ou plutôt non, l’absence de scénario intéressant. Car oui, il y a un scénario dans ce jeu avec plein de cinématiques pas très jolies et une histoire qu’absolument personne ne prendra le temps de suivre. Moi qui fais les gros yeux aux joueurs qui sautent les cinématiques « parce que tu vois, Tonton, je veux jouer plus vite… (Ahh, sauvez-moi !) » . Eh bien disons que j’ai été tenté de succomber à la tentation…
Pour résumer quand même, nous dirigeons 4 splendides demoiselles aux courbes inversement proportionnelles à la quantité de tissu qui recouvrent leurs corps. Elles ont clairement eu une enfance difficile parce qu’elles ne pensent qu’à se mettre mutuellement sur la figure avec de belles armes bien tranchantes ou même motorisées comme une tronçonneuse, afin d’encore plus insister sur la comparaison avec Lollipop Chainsaw. Mais pour le bien de l’humanité, elles font équipe afin éradiquer de la planète une invasion de zombies dont on ne sait finalement pas grand-chose. Enfin, bref, retenez que les héroïnes sont canons et franchement, il ne faut pas en savoir plus.
Techniquement, le jeu frise quand même un peu la catastrophe. Nos héroïnes sont jolies et plutôt bien animées mais elles évoluent dans un environnement digne d’un jeu PS3 et encore. Les niveaux sont désespérément vides. A se demander même si les développeurs ont fait exprès de placer l’action la plupart du temps dans des endroits où il n’y a aucun décor à créer (désert, plage, …). Et même quand l’action se déroule dans une ville ou un château, les textures font souvent mal aux yeux. On sent bien que l’aspect technique du jeu n’était pas la priorité du développement.
Heureusement, Onechanbara se rattrape sur son gameplay que l’on comprend en quelques secondes : Tout massacrer autour de soi. Le contrat de base du bon beat them all est bien rempli car on s’amuse assez bien à défourailler du zombie avec une multitude d’armes et de styles de combat ainsi que des combos plutôt réussies incluant par exemple des switch d’héroïnes pour un final violent à souhait.
Le système de visée, quoique pas toujours très efficace contribue aussi à l’impression de voler d’un adversaire à l’autre avec la possibilité de « chasser » un ennemi, comprendre lui foncer dessus à toute vitesse et l’embarquer dans sa course pour le violenter à souhait dans un coin. Enfin, notons aussi la possibilité « d’invoquer » nos 4 filles en même temps sur le champ de bataille, idéal pour bien affaiblir un boss un peu costaud.
Le gameplay nerveux à souhait profite donc bien des 60 images/secondes affichées en toutes circonstances pour nous plonger dans un bazar monstre où l’on ne sait plus très bien où on est mais où on s’amuse bien, ce qui est l’essentiel. Pourtant, les niveaux sont construits de la manière la plus basique qui existe : on avance dans une zone, des grilles se ferment autour de nous, des vagues d’ennemis arrivent, on les massacre, les grilles s’ouvrent, on avance dans la zone suivante et on continue jusqu’à la rencontre avec un boss. Le jeu se montre donc assez vite répétitif bien que son mode « Histoire » soit assez court : environ 6 heures en prenant son temps.
Pour compenser cette durée de vie un peu limitée, on nous propose de multiples niveaux de difficultés et la possibilité de débloquer un nombre incroyable d’armes, de techniques et de vêtements afin de customizer nos donzelles. Et le mot d’ordre général du design devait être : « Si c’est de bon goût, cela n’a pas sa place chez nous. »
Bon, je serais quand même un peu hypocrite si je ne vous avouais pas que jouer avec 4 héroïnes sexy à souhait et que l’on peut déshabiller habiller comme on le souhaite est une expérience agréable (regard noir d’Aelya en ma direction à lecture de ces lignes… Adieu, c’était sans doute mon dernier test).
Enfin, il y a quelques petites caractéristiques de ce titre sur lequel je voulais attirer votre attention. D’abord, le jeu est entièrement doublé en Anglais mais on peut aussi le passer en Japonais. Pour une fois, le doublage anglais est assez bon et mérite que l’on s’y attarde. Ma seule critique concerne les plaintes de nos filles dès qu’on les fait un peu courir entre deux grosses bastons. A croire que la course à pied a un effet subtil sur leur libido. Onechanbara n’a pas peur du ridicule, c’est vrai mais là, c’est juste « too much » et c’est vite énervant. J’ai aussi bien apprécié la manière dont le jeu a implémenté des QTE via le pavé tactile pendant les combats de boss, cela change un peu de ce que l’on connait d’habitude.
Conclusion
Onechanbara Z2 Chaos est un beat them all qui ne marquera pas les esprits même si son gameplay arrive quand même à tirer son épingle du jeu pour nous faire vivre de bons moments. Cela ne suffira néanmoins pas face aux références en la matière comme Devil May Cry ou Bayonetta.
Proposant un scénario inintéressant et une technique digne des premiers jours de la PS3, Onechanbara Z2 Chaos repose entièrement sur le physique avantageux de ses héroïnes pour nous accrocher à notre manette. Mais si vous êtes sensible au charme de jolies filles pulpeuses à souhait et trop « pauvres » pour s’acheter des vêtements décents, vous pourriez bien passer un bon moment en compagnie de ce titre qui ne se prend pas la tête. Il ne s’agit pas du jeu de l’année, mais quelques heures en compagnie de Kagura, Saaya, Aya et Saki pourraient bien égayer vos soirées de célibataires endurcis.
Ma Note : 7/10