project cars,test,avis,simulation

Project Cars (qui n’a pas le nom le plus sexy de la planète jeu-vidéo) s’autoproclamait depuis des mois comme la simulation ultime en matière de course automobile. En concurrence directe avec les références du genre sur consoles (Forza, Gran Turismo) et sur PC (Assetto Corsa), j’étais très curieux de vérifier les affirmations enthousiastes des développeurs. L’occasion de sortir mon volant Thrustmaster T300RS flambant neuf et de mettre le pied au plancher…

Project Cars est sur les rails depuis maintenant pas mal d’années. Initié par les talentueux développeurs de Slightly Mad Studios, ceux-ci s’étaient fixés des objectifs démesurés pour leur bébé et ont eu l’intelligence de reporter plusieurs fois la sortie officielle de leur titre tout en faisant appel au talent de la communauté pour créer un jeu de course automobile unique à plus d’un titre.

project cars,test,avis,simulation

Une simulation exigeante mais pas décourageante…

Visuellement d’abord, Project Cars se pose immédiatement comme un très beau jeu même si comme on pouvait s’y attendre, le résultat final n’est quand même pas à la hauteur des vidéos de présentation. La fluidité est quasi toujours satisfaisante même sous une tempête qui s’abat sur votre pare-brise tandis que la modélisation des voitures est proche de la perfection.

Si on veut chicaner un peu, il est vrai que les environnements sont parfois un peu vide ou emballés par des textures pas toujours au top. De même, j’ai quand même pu observer quelques ralentissements (et non, il ne s’agissait pas de bouchons à la sortie des stands) mais rien de trop grave non plus. Et puis, il suffit de lancer une course sous un orage battant pour déclencher un vrai bonheur visuel.

project cars,test,avis,simulation

Slightly Mad Studios nous a rabâché les oreilles pendant des années sur le niveau de simulation sans concession de Project Cars. A tel point que les joueurs plus occasionnels seraient tentés de prendre leurs jambes à leur cou. Et pourtant, même si le modèle de simulation se montre extrêmement pointu, les aides au pilotage sont nombreuses et plutôt bien calibrées rendant le jeu étonnement maniable avec une simple manette et le rendant accessible au commun des pilotes.

Mais la cible de Project cars, c’est bien le pilote émérite, celui qui a investi dans un volant ou même dans un baquet et qui veut ressentir toutes les sensations d’une vraie simulation. Il faudra donc moduler intelligemment les aides au pilotage afin de profiter de toute la finesse du moteur de simulation tout en continuant à vous amuser.

project cars,test,avis,simulation

Avec un bon volant, le feeling de la route est juste exceptionnel. On sent la moindre petite bosse dans la route, la moindre perte d’adhérence et à condition d’enlever les aides au pilotage, on découvre un modèle de simulation nettement plus pointu que ce que l’on trouve dans un Forza ou un Gran Turismo. Cela ne veut pas dire que ces deux jeux déméritent particulièrement. En matière de simulation, tout est une question de sensibilité et sur consoles, il s’agit clairement de la simulation la plus exigeante actuellement.

Sur PC, Assetto Corsa sur lequel j’ai un peu tâtonné me donne l’impression d’être encore plus intraitable, mais à la différence de ce dernier, Project Cars a le bon goût de ne pas vous dégouter d’entrée de jeu par sa difficulté. Quand je vous disais que tout est une question de sensibilité.

project cars,test,avis,simulation

Un mode carrière un peu en retrait

Un autre point qui divisera les joueurs, c’est le parti pris de Slightly Mad Studios de rendre l’ensemble de leur jeu accessible dès le premier lancement. Les 65 voitures, les 35 circuits, etc sont tous accessibles immédiatement. Bon, marketing oblige, on peut quand même s’attendre à voir de gros paquets de DLC atterrir prochainement mais le fait de ne pas devoir se farcir des dizaines d’heures de jeu dans une voiture poussive pour « débloquer » la voiture de ses rêves est un plus indéniable même si du coup, le mode carrière perd un peu de son intérêt. On ne peut pas tout avoir.

Le mode carrière, justement, se présente comme une succession de championnats, ce qui a l’avantage de vous proposer différents points d’entrée. Le débutant pourra, par exemple, commencer sa carrière en karting avant de monter progressivement les échelons tandis que le fan un peu pressé ou juste plus talentueux pourra simplement se lancer dans une défense de titre directement au volant de gros bolides. Ce mode carrière est plutôt bien réalisé mais reste très austère et bénéficie d’un emballage minimaliste et définitivement trop sérieux.

project cars,test,avis,simulation

L’absence de récompenses au cours de notre progression se fait aussi vite sentir et la lassitude pourra s’installer chez les moins motivés. Autant j’appréciais le fait de ne pas devoir débloquer 99% du jeu via un mode carrière lourdingue, autant quelques récompenses en cours de carrière auraient permis de maintenir un peu plus l’intérêt.

Une simulation qui n’est pas exempte de défauts

Du côté des défauts, Project Cars n’évite pas l’écueil habituel des simulations pointues en proposant une intelligence artificielle vraiment trop limite. L’agressivité de nos adversaires est ainsi très inconstante. Ils se montreront tantôt bien trop entreprenant, n’hésitant pas à freiner sur votre parechoc et tantôt trop prudent en perdant de précieuses secondes au freinage. Si vous maîtrisez un tant soit peu le pilotage, il faudra donc ne pas hésiter à booster la difficulté IA si vous voulez un challenge à la hauteur.

project cars,test,avis,simulation

Certains amoureux des belles mécaniques pourraient également se montrer un peu déçu par un contenu qu’on pourrait qualifier de restreint. Seulement 65 voitures, voilà qui pourra en décevoir quelques-uns surtout quand on compare ce nombre au volume surréaliste de la concurrence qui compte ses véhicules par milliers. Mais cet apparent défaut peut aussi se voir comme une volonté évidente de Project Cars de se profiler sur un marché différent.

Forza ou Gran Tursimo sont des jeux qui se destinent avant tout aux collectionneurs invétérés, aux amoureux des voitures qui les collectionnent comme d’autres collectionnent les Pokémons. Project Cars n’est pas un jeu destiné aux amoureux de voitures mais plutôt aux amoureux de la course automobile, à ceux qui se réveillent le matin avec un chronomètre dans la main. Et ce qu’il perd en volume, il le gagne en qualité puisque les voitures sont réellement différentes les unes par rapport aux autres avec un modèle de simulation bien plus évolué.

project cars,test,avis,simulation

Un avenir aussi vert que les feux de départ

Ce  titre se montre donc plutôt réussi, surtout que le support déjà annoncé des casques de réalité virtuelle (Project Morpheus et Oculus Rift) risque d’encore multiplier son intérêt. J’ai eu l’occasion de tester une version de développement sur Oculus Rift et même si visuellement le jeu prend un sacré coup, l’immersion dans le cockpit de la voiture est juste incroyable. Une chose est certaine, il faudra réapprendre à piloter avec ce genre de périphériques car toutes nos références de joueurs expérimentés disparaissent. Et les lunettes de soleil sous le casque seront peut-être nécessaires car, croyez-moi, le soleil rasant en bout de piste, ça fait très mal aux yeux…

project cars,test,avis,simulation

Enfin, un petit mot sur l’aspect multijoueur tellement important dans ce genre de titre. Comme toujours, il faudra bien sélectionner vos camarades de jeu pour éliminer les plus bourrins mais entre gens de bonne compagnie, les choses se passent plutôt bien. D’ailleurs, tout est fait en jeu pour vous aider à éviter les brebis galeuses qui pensent encore que savoir piloter, c’est juste appuyer sur l’accélérateur. Les pénalités en course sont donc assez sévères et votre réputation de pilote « sale » aura vite fait de vous éjecter de toutes les courses intéressantes.

En pratique, le multijoueur fonctionne de manière efficace avec la possibilité de configurer quasiment n’importe quoi pour créer la course de ses rêves. Le moteur réseau semble bien tenir le choc, en tout cas, je n’ai rien remarqué dans les quelques courses réalisées. Bref, du tout bon pour allonger encore la durée de vie du titre.

project cars,test,avis,simulation

Conclusion

Project Cars a réussi à être à la hauteur de sa réputation en nous proposant un modèle de simulation exigeant mais néanmoins accessible. Véritable ode à la course automobile, ce jeu vous volera bien vite votre vie sociale à condition d’aimer un peu le challenge automobile. Extrêmement précis dans sa simulation, Project Cars s’apparentera vite à un rêve éveillé pour tout passionné de simulation automobile.

On peut néanmoins lui reprocher un emballage un peu austère, un peu trop sérieux qui semble éliminer la notion de plaisir dans la vie d’un pilote automobile et un mode carrière qui pourra lasser les moins motivés. Mais que les apprentis pilote se réjouissent, la nouvelle référence de la course automobile est là et se pose d’emblée comme un must have pour tout amateur de simulation.

Ma Note : 8,5/10

Project Cars est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

 

3 commentaires sur “[Test] Project Cars : amoureux du chrono, voici la simulation de vos rêves

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *