infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

Monde ouvert et super pouvoirs, voilà une combinaison susceptible de nous offrir de grands jeux et les deux premiers épisodes d’Infamous sur PS3 avaient plutôt bien réussi à nous scotcher à notre manette. Qu’en-est-il de ce troisième épisode qui a la lourde tâche d’être le premier représentant des mondes ouverts sur PS4 ?

Ce troisième épisode n’est pourtant pas une suite mais plutôt un spin off. On y incarne Delsin Rowe, un jeune indien (américain hein, c’est pas Bollywood non plus) qui mène une vie tranquille dans sa tribu à taguer des immeubles et à essayer d’éviter son shérif de frère qui ne pense qu’à le mettre en prison pour vandalisme. Ah la la la, la famille…

Mais un beau jour, il croise la route d’un convoi de bioterroristes, vous savez ces gens munis de super pouvoirs étranges que le DUP, la police spéciale, traque sans relâche. On dit même qu’ils seraient dangereux… Après tout, on les appelle « terroristes », ils doivent être vraiment méchants.

Et manque de bol, le convoi a un accident et Delsin est dans le coin. Il découvre alors son super pouvoir, celui d’absorber les pouvoirs des autres surhumains. Le voilà donc bioterroriste lui aussi ce qui fait de lui une cible de choix pour la DUP et sa chef intraitable, l’ignoble Augustine Brooke. Cette dernière n’hésite pas à torturer toute la tribu et voilà Delsin et son frère, enfin surtout Delsin en route pour la charmante ville de Seattle avec un seul objectif : se venger… et sauver sa grand-mère aussi… un peu.

Pour le scénario, on repassera

Le scénario de Second Son est sans aucun doute le point faible du jeu. Autant vous le dire, c’est difficile de se passionner pour Delsin et sa tribu. Les différents rebondissements sont peu intéressants, les personnages sont sous-développés ou carrément inutiles et Delsin est une véritable tête à claque. Peut-être que je vieillis mais incarner un tagueur qui se prend pour un artiste et a un sérieux problème avec l’autorité, c’est peut-être super cool pour les ados mais moi, je passe mon tour.

Mais comme c’est souvent le cas dans les jeux à monde ouvert, c’est surtout l’ambiance, l’univers que l’on découvre et la qualité du gameplay qui rendent un jeu de ce genre réussi. L’histoire est finalement secondaire et on a même le plaisir de découvrir un Delsin un peu plus mature en progressant dans l’intrigue. Je me suis même surpris à sourire à quelques-unes de ces blagues qui font pourtant peur au début du jeu.

infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

La ville de Seattle, qui n’est pourtant pas la ville la plus passionnante du monde dans la vraie vie, est plutôt réussie. Elle n’est pas exceptionnelle dans le sens où elle semble assez commune. Peu de chance de reconnaître la vraie ville dans cette modélisation mais elle se montre assez cohérente en proposant des quartiers à la fois suffisamment différents pour ne pas se perdre sans arrêt tout en formant un tout cohérent. A noter d’ailleurs que la deuxième île se montre visuellement très réussie.

Mais ce qui rend la ville si intéressante, c’est qu’elle s’intègre à merveille à la verticalité du gameplay. Il faut dire que nos pouvoirs de déplacement font la part belle aux toits des immeubles et on découvre bien souvent la ville d’en haut. Si cette dernière montre donc des faiblesses au ras du sol, elle gagne à se découvrir en vol… et croyez-moi, vous allez voler 😉

infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

Un gameplay toujours aussi fun

Déjà dans les deux premiers épisodes d’Infamous et dans une moindre mesure dans Prototype, le gameplay à base de super pouvoirs, reconnaissons-le, c’était tout simplement génial… Et c’est toujours le cas dans Second Son.

Ici, on pourra découvrir au cours de notre aventure, trois pouvoirs différents : La fumée, le néon et la vidéo. Trois pouvoirs au thème assez original qui suivent le même schéma de base mais qui confèrent à Delsin un gameplay plutôt varié. Ainsi la fumée est un peu le pouvoir des brutes tout en conférant une capacité à faire tousser ses adversaires (attention au tabagisme passif ;-)). Le néon propose un chouette pouvoir de mouvement accéléré mais se montre un peu faiblard côté puissance de frappe. Enfin la vidéo est un pouvoir un peu hybride à base de grandes envolées et de flux vidéo tueur.

infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

Mais le plus gros avantage, c’est que chaque pouvoir permettra d’adapter le style de Delsin à son propre style de jeu et chaque joueur y trouvera donc son compte. Et si les premières minutes se montrent un peu perturbantes, la fumée étant en plus un pouvoir pas toujours évident pour se déplacer, on finit vite par trouver le rythme et à batailler avec les forces du DUP.

Il faut d’ailleurs reconnaître que ces dernières ne sont pas bien malines. L’IA n’est clairement pas le point fort du jeu mais je ne peux pas dire que cela m’ait choqué. D’ailleurs, si globalement la difficulté n’est pas bien relevée, il faudra quand même éviter de foncer trop dans le tas et apprendre à réaliser un repli stratégique quand cela s’impose. Si l’on se montre un tant soit peu intelligent, le jeu se parcourt sans grande difficulté mais avec un challenge toujours présent.

Gentil ou méchant, tel est notre choix

L’autre grande caractéristique de la série des Infamous, c’est l’impact réel de nos actes sur notre alignement. Ainsi, en cours d’histoire, il faudra choisir quelques missions pour le bien ou le mal mais c’est surtout nos actes au jour le jour qui vont profiler notre morale.

Soigner des civils blessés, épargner des ennemis qui se rendent, éliminer des trafiquants de drogue, voilà des actions qui vous feront plonger du côté du bien. A l’inverse, tuer des civils, exécuter des ennemis de sang-froid, frapper des musiciens de rue nous feront basculer du côté du mal.

Les conséquences de ces choix ne sont pas évidentes à comprendre et jouer un gentil ou un méchant est avant tout un choix personnel mais sachez quand même que les habitants de Seattle réagiront différemment à votre présence selon votre alignement et que choisir un good ou un bad guy permettra également de débloquer des pouvoir spéciaux ainsi que l’une des deux fins du jeu.

 infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

On reste encore loin du jeu où notre alignement a réellement un sens profond mais cela reste une bonne idée et on choisit rapidement une ligne de comportement à laquelle on se tient pendant tout le jeu. Pour ma part, je suis naturellement un gentil même si je vous avoue que quelques missions du côté des méchants m’ont vraiment fait de l’oeil : Ah le plaisir de frapper des manifestants ou des chanteurs de rue… On n’imagine pas l’attractivité des petits plaisirs des super-vilains.

Un monde ouvert réussi mais peut-être un peu petit

Techniquement, Second Son avait la lourde tâche de lancer la valse des mondes ouverts sur PS4… et il se débrouille plutôt bien pour un jeu sorti aussi tôt dans cette génération de consoles. Le jeu se montre toujours fluide et les effets visuels des pouvoirs sont très réussis. Sans oublier la profondeur de vue qui n’a plus rien à voir avec de la PS3. Sans être incroyablement beau, Second Son pose un premier jalon dans ce que l’on peut espérer voir comme monde ouvert de qualité dans le futur de cette génération.

infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

Mais à côté du gameplay très réussi de ce jeu, on peut quand même lui reprocher un certain manque de contenu. Même s’il y a beaucoup à faire pour débloquer les différents quartiers et leurs activités, il n’y a pas, à proprement parler, de missions secondaires. Juste le scénario principal et les activités typiques des mondes ouverts : assaut des bases du DUP, libération de quartiers, collectionnites, … Ainsi, terminer le jeu à 100% peut se faire en une grosse quinzaine d’heure. Ce qui reste quand même peu pour un monde ouvert. Évidemment, on peut aussi recommencer le jeu pour découvrir l’autre côté de la morale mais les répétitions se font quand même un peu sentir.

 infamous second son,infamous,test,ps4,sony,sucker punch,delsin

Conclusion

Infamous Second Son avait la lourde tâche d’inaugurer le genre du monde ouvert sur PS4 et il s’en sort d’une main de maître. Techniquement très abouti, proposant un gameplay varié et agréable, on prend vraiment un plaisir fou à parcourir Seattle en long, en large et en altitude. Et même si Second Son n’évite pas les écueils des personnages un peu caricaturaux et d’une histoire pas super top, la qualité du gameplay de nos pouvoirs font d’Infamous Second Son la première exclu PS4 qui m’aura fait vraiment vibrer.

Ma Note : 8/10

Infamous Second Son est disponible en exclusivité sur PS4.

Un commentaire sur “[Test] Infamous Second Son, la PS4 trouve sa première vraie exclu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *