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Si vous avez lu ma preview il y a quelques mois, vous savez que la licence Max Payne me tient à coeur. J’étais donc impatient de glisser ma galette dans la PS3 pour découvrir ce que Rockstar a tiré de cette célèbre licence développée à l’origine par les petits gars de Remedy. Curieux aussi de découvrir pour la première fois un Max Payne sur console puisque j’avais joué aux deux précédents épisodes sur PC.

Un scénario très GTAesque

je vais tout de suite commencer par les choses qui fâchent… Le scénario n’est pas à la hauteur d’un Max Payne ! Voilà, c’est dit, on peut passer à toutes les bonnes choses que le jeu a à offrir.

Bon, d’accord, je vais quand même un peu m’expliquer…

A la fin de Max Payne 2, Max se noie encore un peu plus (si, si c’est possible) dans l’alcool et dans la consommation de tranquillisants après avoir perdu sa femme, son enfant et même son alter égo féminin en la personne de la « légendaire » (en tout cas pour moi), Mona Sax. Son avenir est très sombre et les scénaristes ont du se demander pendant des années comment parvenir à donner une suite à un tel calvaire.

Leur réponse : un changement complet d’environnement puisque, sur les conseils d’un ami perdu de vue depuis de longues années, Max quitte New York définitivement pour devenir garde du corps d’une riche famille de Sao Paulo au Brésil. Adieu le temps pourri de New York et bonjour le soleil du Brésil mais pour autant, l’ambiance Max Payne est intacte. Même si le jeu démarre dans les quartiers riches et dans les boites de nuit, Max a vite fait de ressortir ses démons et de se retrouver mêlé aux affaires pas très nettes de ses employeurs en crapahutant dans les bas-fonds des favelas brésiliennes.

Si j’ai retrouvé beaucoup d’éléments qui ont fait de moi un fan de la licence originale comme la voix off envahissante de Max et que l’ambiance générale du titre plaira aux amateurs de Maxinou, je ne peux pas m’empêcher d’être un peu déçu de l’apport de Rockstar au scénario… Il m’a fait un peu penser à Max Payne VS GTA. L’univers du grand banditisme cher aux créateurs de GTA n’a pas tout à fait sa place et Max peine un peu à nous faire croire qu’il n’a pas changé…

Heureusement, c’est bien là, le seul point faible que j’ai à signaler !

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Bullet Time et gros flingues, un gameplay bien senti

A son époque la licence avait fait sensation avec son utilisation intensive du Bullet Time, sorte de super pouvoir permettant à Max de ralentir le temps pour tirer plus vite et éviter les balles. Aujourd’hui, ce procédé a été copié et recopié à l’infini mais pourtant RockStar réussit à en conserver l’essence tout en le modernisant.

Ainsi, il s’active toujours gratuitement lors d’un plongeon et la jauge de Bullet Time augmente toujours lors d’une tuerie « classieuse » mais il s’utilise avec plus de parcimonie que dans le passé. La présence d’un système de couverture permet, un peu à l’instar d’un Gears of War, de l’épargner pour les passages les plus difficiles. Ce nouveau système de couverture montre pourtant vite ses limites, ce qui fait que le Bullet Time reste indispensable pour se tirer des situations les plus compliquées.

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Encore plus que le Bullet Time en lui-même, ce sont surtout les niveaux qui sont particulièrement réussis… Ils débordent de cachettes, de meubles qui volent en éclat, de bonbonnes de gaz et autres petits plaisirs qui rendent la progression dans le solo très fluide. les nombreux niveaux de difficulté permettent également de toujours bien doser la difficulté pour éviter de faire face à un défi trop facile ou au contraire impossible.

Car oui, Max Payne reste un jeu pour Hardcore Gamers et a un côté old school qui fait du bien par où il passe. Pas de régénération automatique pour Max quand il est blessé car on retrouve, comme dans les jeux originaux, les petites boîtes de tranquillisants dont Max se bourre tout au long du jeu avec toujours beaucoup d’humour.

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Un gameplay à l’ancienne et une difficulté bien à la hauteur, quoi de mieux pour satisfaire le vieux joueur que je suis ?

Un PC peut-être…?

Je dois avouer que les premières minutes ont été difficiles pour moi car sur PC, il n’y a pas d’aide à la visé, alors qu’avec un pad en main, la visée libre, c’est quand même galère. Heureusement, l’aide à la visée est très bien pensée (bien plus aboutie que sur un PFS lambda) et peut même se régler afin de ne pas être trop intrusive. En fonction du niveau de chacun, il faudra donc tester pour trouver la bonne combinaison mais oui, même un ancien PCiste peut jouer à Max Payne sur console sans balancer le pad dans la télé.

Filtres graphiques, à consommer avec modération…

Pour le coup, Rockstar s’est lâché sur les filtres graphiques, il y en a partout et tout le temps (tremblement, désaturation des couleurs, …). Tous ces effets ne sont pas gratuits et reflètent bien l’état alcoolique de Max ou sa prise permanente de tranquillisants mais bon, un peu moins pour Max Payne 4, ce ne sera pas du luxe.

Au niveau technique, les personnages et décors sont très réussis mais je ne peux pas dire que la version console m’ait plus impressionnée que cela. Je suis curieux de voir ce que le jeu donnera sur un bon PC moderne lors de sa sortie sur ce support, le 1er Juin prochain.

A noter quand même sur PS3, quelques bugs de son pas trop gênants (hormis un plantage) mais aussi quelques freezes lors des loads au sein d’un chapitre et même de gros ralentissements lors des plus grosses bastonnades… Mais rien qui ne remette en cause la qualité du gameplay.

Et l’ambiance dans tout ça

Après 10 ans, on pouvait se demander comment Rockstar allait moderniser la licence et hormis ma petite déception scénaristique, ils ont plutôt bien assuré.

La narration, l’une des marques de fabrique de la série, est un autre élément sur lequel ce 3ème épisode doit être jugé et malgré la disparition de la narration type « comics » au profit de cinématiques plus classiques, le pari est complètement réussi.

Dans mon souvenir, les comics racontant l’histoire de Max Payne entre chaque chapitre étaient graphiquement splendide mais d’une lenteur affligeante. Ici, Rockstar a choisi de faire dans le dynamique avec des cinématiques classiques mais au montage totalement en ligne avec l’ambiance Max Payne.

Ainsi, les phrases importantes ressortent de l’écran, les freezes, les multi-screens sont nombreux et finalement, on suit les cinématiques avec passion tout simplement parce qu’elles collent à merveille à l’univers du jeu.

Je regrette simplement que les très nombreux dialogues en portugais n’aient été sous-titrés qu’en… portugais. Cela augmente notre immersion dans le jeu puisque comme Max, on ne comprend rien à ce que le taré qui nous braque veut de nous mais je pense qu’on rate quand même de beaux dialogues bien sentis comme seul Rockstar sait les écrire.

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Du multi… au ralenti

La durée de vie du jeu est très impressionnante puisqu’en plus des multiples niveaux de difficulté du mode solo que j’ai terminé en mode normal en +/- 10 heures, en plus du mode hardcore qui vous donne une minute pour terminer le jeu (à vous de tuer avec classe pour gagner des bonus de temps), le jeu se propose même deux modes multi.

Le premier, un peu à la mode ces temps-ci, vous permet tout simplement de comparer vos performances aux autres joueurs au sein des niveaux du solo en attribuant des bonus lors de différentes actions (tir à la tête, en plongeant, couché, …). Pas révolutionnaire mais toujours sympathique.

Le second est un mode multi (jusque 16 joueurs) dont le format est classique : Match à mort, assassinat, guerre des gangs scénarisés, … mais pour lequel le gameplay Max Payne a été parfaitement adapté. Ainsi, le bullet time est moins présent car il est plus difficile à obtenir et son influence est limitée à votre environnement direct. Rajoutez à cela des bonus d’équipe (quand on débloque suffisamment d’adrénaline) bien pensés et vous obtenez un multi associant classicisme et inventivité avec bonheur.

Un très bon mode multi qui apporte son lot de fraicheur dans le monde très casanier des multis de TPS.

Conclusion

Max Payne 3 est une vraie réussite. Même si mes craintes par rapport au scénario mettant en scène Max Payne au Brésil n’étaient pas totalement dénuées de fondements, Rockstar réussit sans aucun doute le meilleur jeu d’action de ce début d’année.

Bullet Time, violence graphique et scénario « pour dépressifs » restent les marques de fabrique de la licence Max Payne, remise au goût du jour avec brio par un Rockstar très inspiré.

Fans de jeux d’actions qui savent aussi raconter une histoire, voilà un titre que vous ne pouvez pas rater.

Ma note : 8,5/10


Un commentaire sur “[Test] Max Payne 3, l’escapade brésilienne d’un écorché vif

  1. J’avais exactement les mêmes craintes que toi, mais bon, visiblement ça passe quand même! Je vais tenter l’aventure également alors !

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