Avec Resistance 3, sorti début Septembre, Sony se place d’emblée dans le peloton de tête des grosses sorties FPS en ayant pas loin de deux mois d’avance sur ses principaux concurrents (au hasard Battlefield et Call of Duty).
Alors, Sony veut-il couper l’herbe sous le pied à Activision et Electronic Arts en sortant une bombe avant que la guerre du plus gros FPS soit déclarée (comme Square Enix a si bien réussi avec Deus Ex : HR) ou au contraire veut-il se dépêcher d’en vendre un gros paquet sachant que son jeu allait se faire manger tout cru dans une confrontation directe ?
Quand on pose la question, c’est souvent que l’avis est un peu partagé…même si Resistance 3 ne joue pas tout à fait dans la même cour que les FPS militaristes militaires cités plus haut.
Pour ceux qui débarquent de la Lune, la série des Resistance (née avec la PS3) raconte la guerre sans merci que se livrent les humains et les chimères. Les chimères sont des humains mutants contaminés par des spores venus de l’espace et déposés sur Terre lors de la célèbre (et mystérieuse) chute de météorite à Tunguska en Sibérie en 1908.
En 1957, quand le scénario de cet épisode commence, 90 % de la population est contaminée et les survivants vivent terrés dans l’angoisse d’échapper à leurs agresseurs…
La série des Resistance mixe habilement ambiance post seconde guerre mondiale et attaque de zombies intelligents. L’originalité de Resistance vient surtout de son univers uchronique très riche et auquel on s’attache rapidement.
Mêmes si les personnages et les situations restent très stéréotypés, on arrive quand même à s’intéresser au scénario malgré des cinématiques que j’ai trouvé un peu en deça d’autres productions du même genre.
L’habitué de la série ne sera pas trop dépaysé par ce nouvel épisode. Les armes sont proches, voire identiques et le gameplay a trop très peu évolué. C’est même le reproche principal que l’on peut faire à Resistance 3 : le peu de changements par rapport aux précédents épisodes. De l’aveu même des développeurs, leur nouveau bébé n’est pas une révolution mais une évolution. Quelques nouvelles armes, une IA légèrement améliorée (mais encore bien souvent crétine), des graphismes un peu plus joli. On sent que la licence arrive à bout de souffle.
Même si le jeu reste agréable pour tout amateur de FPS grâce à son scénario et surtout grâce aux armes chimériennes particulièrement sympathiques, ce nouvel épisode peine à décoller et on arrive au bout de la dizaine d’heure de jeu nécessaire au scénario solo sans grande passion, même si aucun défaut majeur ne vient entacher cette production.
Un peu à l’image d’un Killzone 3 testé en début d’année, Resistance 3 n’a jamais réussi à me faire frissonner même si je ne me suis jamais ennuyé non plus.
Ne vous attendez pas à un challenge surhumain car le jeu s’avère relativement simple pendant 80% du jeu. La difficulté fait un bond soudain lors des derniers chapitres mais reste tout à fait abordable.
Côté Multi, la campagne peut se jouer en coopération en split screen ou à distance. Comme d’habitude, en split, le jeu est déroutant vu la taille réduite de l’écran et je vous conseille le coop à l’aide du PSN toujours aussi réussi.
Côté compétitif, le multi pourra vous occuper quelques heures de plus avec des modes assez classiques et des maps bien foutues mais n’offre pas un challenge hyper passionnant. Bon à savoir si vous l’achetez d’occasion sans le PSN Pass (la honte de Sony !).
Enfin, production Sony oblige, Resistance 3 a pour mission de vendre du Move et de la télé 3D.
Pour la télé 3d, difficile de vous dire si le jeu est intéressant puisque nous ne sommes pas (encore) équipés.
Pour le Move, on peut dire que le jeu fonctionne plutôt bien, il est sans doute un peu plus difficile qu’avec la manette et le plaisir de jeu n’est pas le même. Le Move est décidément plus adapté à des rails shooters où il ne faut pas contrôler le mouvement de son perso mais le résultat n’est pas non plus totalement désagréable.
Conclusion
Resistance 3 s’annonçait comme un challenger de luxe pour les grosses productions FPS de fin d’année et c’est probablement le statut qu’il gardera. Fidèle à la licence, Resistance 3 offre un scénario intelligent et un gameplay mélangeant FPS moderne et petites touches old school qui s’intègrent bien.
Pourtant, en y jouant, il m’a toujours manqué ce petit quelque chose qui distingue un bon jeu d’un excellent jeu. Peut-être que les développeurs ne sont pas allés au bout de leurs idées mais j’ai toujours eu une petite impression de manque. L’univers est intéressant mais on n’a pas l’impression d’y vivre réellement. Le gameplay ne plaira pas forcément aux adeptes du skill à tout prix. L’ambiance sonore est réussie mais peu enthousiasmante… C’est vraiment une impression de trop peu qui ressort de cette production.
Si Resistance 4 il y a, on peut espérer que Sony donnera à Insomniac les moyens de rendre son jeu plus complet, plus abouti.
Néanmoins, si vous êtes fan de la licence, vous y trouverez votre compte mais ne vous attendez pas à des nouveautés en pagaille. Pour les autres, l’univers pourra vous convaincre.
Pour ma part, n’étant pas un grand fan des FPS « militaristes » à venir, je vous conseille de donner sa chance à cette production pas toujours parfaite mais dont l’univers m’a séduit en vous essayant à la démo solo disponible sur le PSN.
Ma Note : 7,5/10
Je suis fan car c’est pour moi un des meilleurs fps (les 2 premiers également), meilleur que des battlefields ou des COD si vous voulez mon avis.
J’ai toujours trouvé les Résistance « plat » , sans jeu de mot vaseux 🙂 C’est pas mauvais, mais ca n’est pas bon non plus… Un perso sans charisme, une histoire sans rythme … mais un gameplay aux petits oignons avec une prise en main immédiate.
C’est frustrant, on veut l’aimer ce jeu, mais comme tu dis, il manque ce petit truc qui en fait un jeu intéressant… malgré 3 essais, cette franchise n’accroche pas… pourtant l’univers est intéressant.
Merci pour le test. J’avais bien le Resistance 2, je voulais me le prendre en collector mais finalement je vais attendre un peu
Merci pour le test le jeux semble bien super.
Pas dégueu comme jeu, mais pas assez bourrin pour un FPs