Vous pouvez poser la question à Quantic, il vous confirmera que le nombre de jeux que j’ai platiné se compte sur les doigts d’une main, et encore ce sont en général des jeux où l’on reçoit le platine quand on finit l’histoire. La raison c’est que je ne suis pas du genre à me prendre la tête à vouloir « abattre 50 ennemis en sautant à cloche pied avec les mains derrière la tête et les yeux bandés ». Or Marvel’s Spider-Man a réussi à suffisamment me motiver par son gameplay, son histoire et son ambiance générale pour que je finisse par le platiner.

Cela explique aussi en partie pourquoi ce test arrive si tard. Je ne voulais rien écrire avant de l’avoir fini et résultat je me suis prise au jeu dans tous les sens du terme. Or comme Quantic était en plus coincé à cause d’une vilaine hernie, trouver du temps pour jouer ne fut pas toujours facile. Mais bon, vu qu’à l’occasion du Black Friday, Marvel’s Spider-Man est en promo à 40 euros, je trouve que c’est un bon moment pour en reparler.

Il faut savoir que je suis une grande fan de l’homme araignée. A treize, j’ai acheté l’omnibus noir et blanc des premiers tomes de Spider-Man (Essential The Amazing Spider-man), alors même qu’il était en anglais et que je ne le parlais pas encore super bien. J’avais également craqué pour le jeu Spider-man sur PS1. Bref, il y a un certain historique entre Peter et moi (mais ne dites rien à Quantic, il pourrait être jaloux^^). Vous pouvez donc imaginer que j’attendais Marvel’s Spider-man avec une certaine impatience qui s’est vu récompensée.

Ce Spider-Man sur PS4 reprend les ingrédients de grands jeux devenus des classiques : par exemple, le système de combat rappelle indéniablement celui de Batman Arkham et le déblocage des stations de police pour découvrir les objectifs secondaires des quartiers de New York ressemble aux tours d’Assassin’s Creed. Ces systèmes ont fait leurs preuves mais pointent du doigt le principal reproche que l’on peut faire au jeu : son manque d’originalité. En effet, le jeu ne propose pas de vraies nouveautés au niveau du gameplay : Insomniac Games a préféré peaufiner celui-ci plutôt que de tenter quelque chose de vraiment nouveau. Le résultat est un jeu offrant une expérience classique mais assez jouissive.

L’un des principales atouts de Marvel’s Spider-Man est le plaisir que l’on prend à se déplacer dans New York. Voltiger de building en building en faisant des acrobaties procure un sentiment assez grisant de vitesse et de liberté : on peut utiliser les stations de métros pour se déplacer, mais au final, on préfère le faire à pied en lance-toiles. Courir le long des murs, faire du Parkour, se propulser en l’air pour ensuite se raccrocher in-extremis à une autre bâtiment, quel pied !

Fort de cet avantage, le jeu peut se permettre certaines activités secondaires quelques peu répétitives. Comme on ne se lasse pas de se déplacer, de virevolter entre les gratte-ciels, devoir récolter les différents tokens nécessaires au déblocage des nombreux costumes/gadgets/mods ne se transforme pas en corvée, surtout qu’il y a une certaine variété entre les différentes missions : chercher nos vieux sacs à dos perdus dans la ville, arrêter une course poursuite, un braquage, attraper des pigeons, prendre des photos, utiliser un spider-bot pour désamorcer des bombes…

Bref, le jeu propose une foule d’activités secondaires dans un monde ouvert que l’on prend plaisir à explorer, ainsi malgré une certaine répétitivité, on a tendance à vouloir tout faire. A vrai dire, mon côté perfectionniste me poussait à faire toutes ces side-quests avant la mission principale, or à certains moments, celle-ci vous demande d’aller explorer le monde pour développer notre personnage : à chaque fois, j’avais tout fait et devait attendre un peu que le jeu décide que c’était bon^^

Le monde ouvert s’avère donc réussi. L’histoire principale l’est également. Insomniac Games réussit à créer sa propre version de Spider-Man tout en parvenant à garder l’essence de ce héros, ce qui est une belle réussite en soi. Redécouvrir des personnages connus sous un nouveau jour est toujours intéressant, même si j’avoue ne pas aimer particulièrement le design de Mary-Jane par contre j’adore celui de Black Cat dans le DLC The Heist : tout simplement superbe. Si l’histoire principale n’est pas non plus d’une grande originalité, elle parvient à rendre attachants les différents personnages et offre parfois des dialogues savoureux. On se prend même à attendre la fin des diatribes de JJ Jameson à la radio pour lancer la quête suivante pour ne pas en manquer la fin.

DLC The Heist

Les combats quant à eux reprennent le système de Batman Arkham qui se prête particulièrement bien au style de notre tisseur de toile. On virevolte ainsi d’ennemis en ennemis avec facilité dès le début du jeu. Par la suite, on peut orienter son style de combat grâce à un arbre de talent divisé en trois branches mais aussi via l’utilisation de différents gadgets. On se retrouve ainsi avec un arsenal de possibilités à sa disposition : on peut commencer par éliminer quelques ennemis discrètement, puis faire s’écrouler un échafaudage sur d’autres, utiliser ses toiles pour les immobiliser ou les lancer sur un autre ennemi, envoyer voler en l’air un méchant pour l’y suivre et faire des attaques aériennes… Bref, de quoi varier les plaisir.

Le DLC The Heist avec Black Cat reprend la même formule avec le bonus ajouté de pouvoir côtoyer la belle Félicia : très sympa, même si personnellement j’aurais adoré pouvoir l’incarner plutôt que simplement lui donner quelques indications pendant les combats (après tout, on incarne bien Mary-Jane et autre personne dont je tairai l’identité pour éviter le spoil dans le jeu principal^^).

DLC The Heist

Conclusion

Cela faisait longtemps que les fans du Tisseur attendaient un jeu à la hauteur de notre héros préféré et je dois dire que je n’ai pas été déçue. Il est vrai que le jeu ne transpire pas d’originalité et reprend les bonnes idées des classiques du genre, cependant il le fait bien. Le gameplay s’avère tout simplement excellent, tant au niveau des déplacements que des combats : simplement se promener dans le monde ouvert, dans New York, procure un vrai plaisir et nous met dans la peau de Spider-Man. Ce sentiment est exacerbé par l’histoire principale qui parvient à capturer l’essence même de Spider-Man. Bref, Insomniac Games a réussi son pari avec Marvel’s Spider-Man. 

Ma note : 9/10

Marvel’s Spider-Man est disponible en exclusivité sur PS4.
A noter qu’il est en promotion sur le Playstation Store à 40 euros (50 pour l’édition Deluxe) à l’occasion du Black Friday jusqu’au 27/11.

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