Codemasters reste le grand spécialiste du jeu de voitures. Avec ses séries F1 et Dirt, l’éditeur anglais a trouvé un très bon équilibre entre arcade, réalisme et fun automobile. Mais à côté de ces deux licences à succès, les quelques tentatives de nous proposer un autre type de gameplay n’ont pas toujours été couronnées de succès dans le passé. Cette fois, c’est avec les anciens développeurs d’Evolution Studio que Codemasters nous propose un jeu de voitures un peu différent des autres.

Voici notre test d’Onrush…

Si pour beaucoup, Evolution Studio sera à jamais lié à l’échec retentissant de Drive Club, il ne faut pas oublier qu’ils étaient aussi responsable de l’excellent Motorstorm qui avait élevé le jeu de course Arcade au sommet de ce que le genre peut proposer en matière de vitesse et d’action explosive.

Et on retrouve pas mal de Motorstorm dans Onrush.

Le gameplay est 100% orienté arcade et met le paquet sur l’aspect « destruction de l’adversaire ». L’impression de vitesse est excellente et les circuits sont très bien construits à défaut d’être vraiment originaux. Tout est véritablement pensé pour optimiser le fun inhérent à démolir son adversaire. Onrush a poussé même le bouchon un peu trop loin puisque la plupart du temps, être le plus rapide en course ne suffit pas pour remporter la course.

Totalement axé sur le multijoueur, les courses d’Onrush voient s’affronter deux équipes de furieux qui devront remplir des objectifs bien précis pour remporter la partie (utiliser sa jauge de turbo le plus longtemps possible, contrôler une zone, etc). Il y a également un « semblant » de scénario solo qui consiste surtout à nous faire enchaîner les courses avec d’autres voitures IA’s pour monter en niveaux.

Avec Onrush, on est plus proche du jeu de stratégie motorisé que du pur jeu de courses.

En pratique, ce jeu propose toute une série de véhicules offrant un style de gameplay très variés. Certains sont plus rapides, d’autres ont un turbo plus puissant mais plus bref, d’autres encore vont permettre d’affaiblir l’équipe adverse. Chaque véhicule s’avère complémentaire et il faut une équipe assez équilibrée et collaborant efficacement pour remporter une partie.

L’idée est intéressante mais encore un peu mal dégrossie pour rendre Onrush réellement passionnant.

Dans chaque partie, nous croiserons 3 types de véhicules : ceux de notre équipe, ceux de l’équipe adverse et des véhicules neutres qui ne sont là que pour se faire défoncer et booster encore un peu plus notre jauge de turbo. La présence de cette équipe neutre m’a laissé craindre le pire en matière de gameplay mais au final, cela fonctionne assez bien. Il faut un peu s’habituer à l’obligation de ne pas viser en permanence un autre joueur mais se contenter d’un « kill » d’une IA pour gagner en puissance mais cela fonctionne assez bien.

C’est moins le cas quand on découvre les différents modes de jeu disponibles. On sent bien que Codemasters essaie d’innover mais au final, ce qui m’a le plus manqué, c’est le fait de ne pas être assez récompensé à mon goût quand je pilote bien, simplement parce que plein d’autres éléments entrent en compte dans le résultat et que l’on ne sait pas toujours bien ce qui se passe. Un peu comme Motorstorm à son époque, Onrush est un jeu qui déborde d’effets visuels mais cette débauche nuit forcément à la visibilité de nos actions sur la partie.

Du coup, c’est très difficile de voir si ce que l’on fait a réellement un impact sur le résultat final. C’est dommage car dans un jeu de course, l’objectif est en général assez simple : franchir la ligne d’arrivée en premier.

Mon mode de jeu préféré reste le mode « Countdown » qui se rapproche le plus d’un jeu de course classique. Ce mode offre un temps de jeu donné à chaque équipe, celui-ci diminuant comme il se doit jusque zéro. Pour augmenter notre temps de jeu, il faut passer en tête dans les checkpoints et se voir offrir de précieuses secondes supplémentaires. L’objectif est, bien sûr, de rester la dernière équipe en jeu. Tout en apportant son lot d’originalités, ce mode de jeu reste un vrai jeu de courses et on s’amuse instantanément.

Au contraire, j’ai fait assez vite le tour des autres modes de jeu disponibles qui manquent souvent de sensations de courses. C’est d’ailleurs le principal reproche que l’on peut faire à Onrush : avoir toutes les qualités d’un excellent jeu de courses tout en n’axant pas assez son gameplay sur la course.

Autre soucis, après quelques heures de jeu, on se rend compte que le jeu n’offre finalement pas beaucoup de variété. Le fun est, certes, présent mais une fois le tour du propriétaire réalisé, difficile de s’imaginer jouer des centaines d’heures à un titre finalement très répétitif.

Conclusion

Onrush mérite clairement d’être testé si vous êtes curieux de découvrir un jeu de course différent de ce qui se fait d’habitude. On ne peut que féliciter Codemasters de proposer un jeu plus original que ce que l’on mange à longueur d’année mais le concept manque encore un peu de finition. Avec toutes les qualités d’un excellent jeu de course, on peut même regretter que l’accent n’ait pas été mis plus sur la course en elle-même.

Même si le jeu s’avère au final un peu répétitif et manque de finition, Codemasters peut être fier d’avoir pris un risque en proposant un jeu de course qui sort de l’ordinaire. On espère maintenant qu’une éventuelle suite gommera les quelques défauts constatés ce qui semble compromis, vu l’échec commercial du jeu.

Ma Note : 7/10

Onrush est disponible sur PS4 et Xbox One.

2 commentaires sur “[Test] Onrush, quand le gagnant n’est pas forcément le premier

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