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Xcom fait partie des jeux fondateurs de ma culture du jeu PC (et d’Aelya aussi). Avec Sim City, Civilization et Doom (dans un autre genre), Xcom fut une véritable obsession pour moi pendant mon adolescence et pendant mes études mais chut, ne le dites pas à mes parents, ils pensent encore que j’étudiais alors qu’en fait, je pleurais secrètement la mort de l’oncle Bébert qui se battait vaillamment pour la liberté de la Terre.

Bref, Xcom est de retour et c’est tout un pan de ma jeunesse qui refait surface. Alors, Xcom 2 est-il toujours une valeur sûre du jeu de stratégie ?

Xcom est une licence légendaire commencée en 1994 (j’avais 18 ans, j’étais jeune et bronzé à cause des écrans cathodiques mais je m’égare) avec UFO, un titre qui a lui tout seul a été responsable de la mort de mon premier PC. Mais les plus jeunes le connaitront surtout au travers de son excellent reboot de 2012 : Xcom Ennemy Unknown.

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La suite à ce reboot que l’on tient entre nos mains n’avait pas pour ambition de révolutionner une licence dont les fondations n’ont pas vraiment évoluées depuis 22 ans.

On retrouve donc le gameplay binaire moitié jeu de stratégie au tour par tour où nos soldats affrontent de vilains aliens et moitié jeu de gestion où l’on gère sa base, son budget et sa capacité à ne pas se faire déborder stratégiquement par les aliens.

Il y a quand même dans Xcom 2 une nouveauté qui saute aux yeux : on a perdu la guerre contre les aliens et la Terre est aujourd’hui colonisée, les humains n’étant plus qu’un peuple soumis au joug extra-terrestre. Un peu ce qui nous attend si, un jour, on découvre une vie extra-terrestre en fait. Sauf que non, de vaillants résistants luttent encore et toujours contre l’envahisseur. Ils n’ont pas de potion magique comme Astérix mais ils ont un joli vaisseau, l’Avenger gentiment piqué aux aliens pour nous servir de base et mener la guérilla contre les aliens.

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Ce scénario m’a rappelé par moment la série culte « V » et avait tout en main pour donner naissance à une histoire originale et moins manichéenne que dans les précédents épisodes. Dans la pratique, le scénario d’Xcom 2 n’évite pas l’écueil classique de la science-fiction populaire et traine son lot de clichés dont certains sont franchement datés. Il ne décolle jamais vraiment plus haut qu’une honnête série B, du genre à passer en boucle la nuit sur le câble mais Xcom 2 n’est pas un jeu de rôle même s’il en reprend quelques éléments par ci par là. La pauvreté du scénario n’a donc aucune influence sur le plaisir non dissimulé d’occire de l’alien et de libérer l’humanité enfin, ça, c’est si on gagne… et ce n’est pas gagné.

Le fait que notre base ait quitté le plancher des vaches ou plutôt le terrier des taupes (elle était en sous-sol quand même auparavant) n’est pas sans conséquence sur les aspects de gestion de nos ressources. Notre vaisseau ne dispose que de 12 salles qu’il faudra même déblayer pour être utilisée. Cela engendre inévitablement de belles prises de têtes pour caser les salles dont on a besoin et les optimiser de manière à les rendre les plus efficaces possibles. En fait, c’est juste impossible. Il faudra faire au mieux et adapter la configuration des salles au fur et  mesure des évènements.

On se balade donc dans notre belle base volante en essayant d’influencer les guérillas locales pour les encourager à rejoindre notre belle rébellion et surtout à la financer. L’idée reste proche de celle du financement par pays du précédent épisode mais s’adapte élégamment à la nouvelle situation politique.

Tandis que l’on vogue dans le ciel, une masse de missions est en permanence disponible visant à harceler les envahisseurs, à protéger des humains clés, à récolter des ressources rares, etc. Les missions qui s’offrent à nous sont assez variées et notre sélection devra répondre d’une stratégie globale car toutes les missions, loin de là, ne pourront être accomplies. Il faudra choisir qui sauver, qui attaquer et quelles victimes innocentes abandonner à leur funeste sort. Ce choix n’est pas négligeable car il peut vraiment mettre en péril la survie de notre frêle organisation.

En parallèle à nos actions offensives, les aliens passent leur temps à essayer d’abattre notre base. Il faudra donc jouer au chat et à la souris avec leurs intercepteurs sous peine de devoir défendre notre base abattue face aux aliens, une mission qui, même quand elle est un succès nous coutera cher en ressources.

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Mais ce serait trop facile si on s’arrêtait là car, en plus, les aliens tentent de mener à bien le projet Avatar, qui une fois finalisé signe tout simplement la fin de la partie.

On a donc en permanence le stress d’un compte à rebours global qui signera notre défaite pure et simple. Et pour encore compliquer les choses, les aliens jouent leur propre partie déclenchant régulièrement des « Dark Events » qui nous mettront encore plus de bâtons dans les roues (renfort permanent, bonus d’armes, etc).

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Bref, qu’on se le dise, le contexte nouveau de Xcom 2, qui consiste à nous placer en position d’extrême faiblesse face aux aliens, rend le jeu d’une difficulté très élevée.

Les premières parties s’apparentent à une bonne déculottée et il faudra réellement apprendre le jeu afin de pouvoir envisager d’augmenter le niveau de difficulté et se forcer à ne pas recharger sa sauvegarde toutes les 40 secondes.

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Parlons un peu des combats au tour par tour et des nouveautés dans Xcom 2.

Les combats conservent leur charme de toujours mais de nombreuses innovations apparaissent. D’abord, on peut looter des mods d’armes sur les cadavres de nos ennemis, ce qui permet une customisation intéressante des armes. Mais surtout, là où dans le passé, Xcom nous encourageait à la prudence, maintenant, c’est tout à l’offensive. De nombreux objectifs doivent être remplis en un nombre de tours limité, il ne faut donc pas tergiverser et foncer au risque de partir au casse-pipe.

La grande nouveauté liée à notre statut de guérilla concerne le fait que dans la plupart des cas, notre escouade arrive sur la carte en mode camouflé, ce qui permet de planifier une progression à couvert au milieu des patrouilles ennemies pour remplir la mission en mode non-détecté ou, au contraire, tendre un piège aux patrouilles ennemies. Jouissif quand ça marche mais dépressif à souhait quand notre escouade se fait laminer.

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Les outils de personnalisation ont encore été approfondis.

En plus des éléments de base comme la coiffure, l’armure ou le nom, on peut maintenant conférer à nos petits soldats des lunettes, des tatouages et même un accent entre autres petits plaisirs qui rendront leur mort encore plus douloureuse… Pire que quand Choco, votre cobaye, est parti rejoindre le paradis des cochons d’inde quand vous étiez enfant.

Je me dois aussi de signaler l’apparition du piratage qui permettra d’obtenir des bonus utiles au prix de risques parfois déséquilibrés et qui ne m’a pas pleinement convaincu. Sachez aussi que maintenant les cartes sont générées de manière procédurale, assurant un renouvellement permanent du défi que ce jeu représente.

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Xcom 2 n’est pourtant pas  l’abri de quelques errements techniques.

Ainsi, la configuration exigée pour le voir tourner en qualité maximale est énorme et le jeu parait particulièrement gourmand en ressources. J’ai aussi pu observer quelques bugs graphiques, particulièrement de collisions entre nos soldats et les murs. Rien de dramatique mais un petit manque de finition sans aucun doute. On pourra aussi reprocher à Xcom 2 de tout miser sur son mix gestion/stratégie et de proposer du coup une direction artistique un peu tristounette mais on ne peut pas dire qu’on l’attendait comme un mètre étalon visuel.

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Conclusion

Xcom 2 est une réussite presque totale. Avec son approche novatrice de la rébellion, la dynamique des combats s’inverse totalement encourageant le joueur à prendre des risques et à tenter des choses pour mieux se faire punir en cas d’échec. Pendant les combats au tour par tour, la mise en scène met à l’honneur nos vaillants soldats et le stress est permanent.

De retour dans notre base volante, on s’arrache les cheveux à essayer d’optimiser une base qui ne pourra jamais être parfaite et à croiser les doigts pour que les aliens ne choisissent pas de nous faire mal sans qu’on y soit préparé.

Ce jeu reprend donc tout ce qui faisait de la licence Xcom une réussite tout en gommant ses petites imperfections et en lui donnant une seconde jeunesse que l’on n’attendait pas vraiment. Peut-être, peut-on lui reprocher un niveau de difficulté un brin élevé, particulièrement en début de partie. Attendez-vous à de bonnes déculottées.

Si vous êtes un amateur de jeux de stratégie au tour par tour ou juste un amateur de bons jeux, il n’y a pas à hésiter, Xcom 2 ruinera votre sommeil et vous en redemanderez.

Ma Note : 8,5/10

Xcom 2 est disponible en exclusivité sur PC (et peut-être un jour sur consoles)

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