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Unravel est un jeu totalement atypique dans le line-up d’Electronic Arts. Le géant américain est plus connu pour ses licences sportives (FIFA, Madden,…) et ses blockbusters (Battlefield, Need for Speed,…) mais on sent un vrai désir de reconquérir le cœur des joueurs avec un titre au profil indépendant comme Unravel ou la suite tant espérée de Mirror’s Edge

Mais que vaut réellement Unravel que nous avions déjà trituré à la Gamescom et qui nous avait impressionné sans pour autant nous rassurer totalement ? Notre verdict dans la suite…

Unravel a tout fait pour séduire le cœur des gamers. Déjà lors de son annonce à l’E3 dernier, on sentait que son créateur tenait à son œuvre comme à la prunelle de ses yeux. Son émotion était littéralement partagée par l’assemblée et rapidement, Yarny, la petite poupée en laine rouge est devenue un vrai phénomène. Un statut qu’il est parfois difficile à tenir car quand l’attente est forte, la déception peut l’être aussi.

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Heureusement, Coldwood Studios a pu maintenir le cap malgré la pression et a même réussi à corriger les défauts que l’on avait observés à la Gamescom signant une copie à la hauteur de nos attentes.

En découvrant Unravel, c’est sa direction artistique hors du commun que l’on retient en priorité. Visuellement, c’est véritablement un feu d’artifice. Yarny, notre héros a un charisme de folie réussissant à nous émouvoir comme à nous faire rire grâce à une animation impeccable tandis que les décors dans lesquels il évolue impressionnent par leur photoréalisme et leur niveau de détail. Chacun des niveaux (une petite dizaine au total) constituent une véritable invitation à l’immersion dans le merveilleux monde des souvenirs.

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L’autre point fort d’Unravel, c’est son ambiance onirique à souhait, un véritable appel à la poésie et à la mélancolie.

Le fil rouge (c’est le cas de le dire) du scénario d’Unravel nous conte les souvenirs d’une vielle dame un peu isolée au travers de photos de son passé. Chaque photographie ouvre un niveau au design unique nous proposant de découvrir subrepticement quelques souvenirs oubliés.

Unravel fait inévitablement penser à l’intro de « Là-haut » avec son ambiance mélancolique et son rappel des souvenirs d’un passé heureux et révolu. Pourtant, sur la durée (comptez 5-6 heures pour un premier run), cette ambiance mélancolique se montre parfois un peu pesante.

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Même si on parcourt ce titre avec plaisir, il faut reconnaitre qu’il pousse la mélancolie à son paroxysme avec une musique envahissante qui en rajoute des tonnes et une faiblesse scénaristique de taille : il n’y a pas réellement de scénario. Unravel est un jeu d’ambiance et s’il réussit à la perfection à nous émouvoir, il a du mal à tenir la distance. Un peu de variété dans les thèmes abordés auraient sans doute aidé à faire face à l’inévitable lassitude qui accompagne cette ambiance tristounette.

Notre nouvel ami Yarny se montre également très intéressant par son gameplay accessible tout en étant sans concessions. Avec son mélange de plateformes classiques et de réflexion, Unravel se place dans un créneau populaire.

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Le concept de base est simple mais très ingénieux : Yarny est fait de laine, donc au fil (oh là là encore…) de notre progression dans le niveau, nous laissons derrière nous un trait de laine.

Yarny peut ainsi l’utiliser pour revenir en arrière (et remonter sur une plate-forme) ou accrocher sa laine sur un clou pour ensuite créer des ponts ou des catapultes. Il peut aussi utiliser sa laine pour créer une sorte de lasso et attraper des points de fixation éloignés.

En utilisant ses différentes capacités, on progresse dans des zones à priori inaccessibles et on utilise l’environnement pour débloquer sa progression (cerf-volant, flotteur dans l’eau, …) via des petites phases de réflexion pas très compliquées mais qui se renouvellent bien et ne se montrent pas trop répétitives. Néanmoins, il ne faut pas attendre d’Unravel une difficulté insurmontable. Il faut parfois quelques secondes pour déterminer ce qu’il faut faire et quelques essais suffiront pour passer les écueils les plus difficiles.

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Enfin, impossible de ne pas citer l’utilisation intelligente d’un moteur physique de premier plan où la gravité est réaliste et fait partie intégrante de la solution des petits casse-têtes proposés. Rien de fondamentalement innovant quand on voit ce que d’autres studios indés ont déjà proposé dans ce style, mais une exploitation intelligente de la physique dans un gameplay doit toujours être signalée (commandement numéro 8 du guide du testeur de Couple of Pixels). 

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Conclusion

Unravel est un jeu surprenant pour Electronic Arts et définitivement réussi. Sa direction artistique hors norme et son ambiance mélancolique ne peuvent que réussir à nous émouvoir et à nous faire prendre du plaisir à découvrir l’univers onirique de Yarny. Son gameplay tout en finesse et en réflexion est un autre atout que les développeurs de Coldwood Studios ont réussi à maîtriser à la perfection.

Dommage malgré tout qu’Unravel se positionne plutôt dans la gamme des jeux « tous public » où la moindre difficulté est gommée pour ne pas rebuter les plus novices. Dommage également que les développeurs aient choisi la surenchère dans la mélancolie finissant quand même par nous lasser sur la longueur. Il reste cependant un excellent jeu pour un prix parfaitement adapté à son genre (+/- 20 euros) et que je ne peux que vous conseiller.

Ma Note : 8/10

Unravel est disponible en téléchargement sur PS4, Xbox One et PC.

5 commentaires sur “[Test] Unravel, quand le tricot prend vie

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