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Lara Croft est une héroïne iconique pour nous (nous n’aurions pas une statue d’elle grandeur nature au milieu de notre salon si ce n’était pas le cas…). A l’époque où Mario et Sonic étaient les seules méga-stars du jeu-vidéo, la jolie Lara s’est vite imposée à ses débuts comme une nouvelle référence de ce loisir encore naissant. Aujourd’hui, comme les stars de cinéma, tout le monde connait Lara Croft même si peu de joueurs ont réellement connu ses débuts

Quel fut notre plaisir de découvrir le reboot de cette licence en 2013 mettant en scène une Lara plus jeune, plus naïve, moins objet sexuel (mais toujours charmante et séductrice) !

Ce jeu, nous l’avions adoré à sa sortie (relire le test d’Aelya) et encore plus aimé à la sortie de sa Definitive Edition sur PS4 et Xbox One (relire le test de Quantic). L’annonce d’une suite ne pouvait donc que nous remplir de joie. Alors, est-ce que Rise of the Tomb Raider a réussi à conquérir notre cœur comme Tomb Raider avait réussi à le faire il y a plus de deux ans…

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Après le succès (mérité) de son reboot, Crystal Dynamics était face à un véritable défi avec cette suite.

En effet, en dehors de toutes ses qualités (et ses défauts) de gameplay, le reboot de Tomb Raider  se montrait surtout intéressant par l’approche totalement nouvelle du personnage de Lara Croft. Raconter sa première expédition qui s’apparentait plutôt à une torture quasi permanente pour notre jeune Lara apportait une petite touche particulièrement intéressante.

Mais maintenant que Lara a déjà occis l’équivalent d’une division de la Légion Etrangère, difficile de la faire encore passer pour une frêle étudiante naïve. Il fallait donc trouver le ton juste : entre la super-archéologue bourrée de sex-appeal des débuts de la licence et la vierge effarouchée du reboot.

La solution des scénaristes a été de s’intéresser à son enfance puisque Rise of the Tomb Raider use et abuse des flash-backs pour raconter la vie de Lara enfant avec son papa, historien obsédé par ses recherches sur un artefact promettant l’immortalité. Toute ressemblance avec un certain Indiana Jones est totalement fortuite.

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On retrouve donc une Lara Croft plus en phase avec son personnage historique. Si elle souffre encore toujours autant physiquement parlant, elle a un objectif bien établi dès le début : retrouver cet artefact afin de montrer au monde que papa Croft avait raison. Sauf qu’en plus d’affronter une nature hostile et des tombeaux bourrés de pièges vicieux, elle trouve sur sa route Trinity, une organisation ancestrale qui entend bien mettre la main sur l’artefact avant elle.

On ne peut pas dire que le scénario soit mauvais, il est tout simplement plus classique que celui du reboot. Tellement classique qu’il aurait pu être utilisé dans un épisode pré-reboot sans y changer quasiment une ligne. Pourtant, on suit avec plaisir les pérégrinations de notre héroïne brune en redécouvrant l’ambiance typique des épisodes classiques de la licence :  tombeaux, recherche d’artefact, … Mais on ne peut s’empêcher d’être déçu par la comparaison avec le reboot. Ici, tout semble plus creux, plus premier degré, moins original. Crystal Dynamics limite plutôt bien la casse mais on aurait quand même aimé un scénario un peu moins commun que celui-ci.

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Un gameplay de qualité mais peu d’innovations.

Du côté du gameplay, les choses sont très simples. Si vous avez aimé le reboot, vous aimerez aussi cette suite. Si vous n’avez pas accroché au reboot, passez votre chemin, ce n’est pas sur cet épisode que Lara vous séduira. Globalement, les mécaniques de jeu sont quasiment identiques entre les deux titres. Le copier/coller n’est pas total mais disons que j’attendais plus de Rise of the Tomb Raider qu’une copie carbone (là, j’ai perdu les moins de 30 ans) du reboot avec un skin sport d’hiver.

D’ailleurs, il faudra m’expliquer qui a eu l’idée de placer l’essentiel de l’action en Sibérie, parce que, même si Lara est très seyante dans son petit anorak rouge, c’est un vrai gâchis de lui mettre une doudoune à cette pauvre fille.

C’est vrai quoi, si on joue à Tomb Raider, c’est aussi pour admirer une jolie héroïne bouger son popotin dans sa tenue de latex (bon, allez dans son mini jean au moins). Vous aurez compris que j’exagère le propos, sinon je passerais pour le dernier des misogynes mais quand même, je pense que les développeurs se sont fait la même réflexion sinon comment expliquer qu’on puisse changer sa tenue pour quelque chose de plus léger par moins 20 degrés dehors. Bonjour le réalisme au passage…

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La plus grande nouveauté reste l’apparition de grandes zones qui donnent au jeu une image de faux monde ouvert.

Certaines zones sont, en effet, plutôt étendues, bien plus que dans le reboot en tout cas et peuvent se découvrir un peu comme on le souhaite en allant collectionner les babioles habituelles ou en récupérant de trop rares missions facultatives. Mais il s’agit souvent d’un simple leurre car la manière la plus efficace de progresser reste de suivre plus ou moins la direction de la prochaine mission principale en se baladant de gauche à droite pour varier un peu les plaisirs.

Pourquoi ? Tout simplement parce que cette suite a le même défaut que le reboot : on ne débloque certaines compétences qu’en progressant dans le scénario principal, hors ces compétences sont indispensables pour débloquer l’entrée de zones « secrètes ». L’horreur pour un joueur comme moi qui aime faire le maximum de choses lors de son premier run. Mon conseil : rushez l’histoire principale sans trop vous préoccuper des environs, vous aurez largement l’occasion de tout découvrir en revisitant les zones quand vous aurez débloqué toutes les capacités de Lara. Capacités qui, au passage, sont quasiment identiques à celle que l’on a déjà débloquées dans le jeu précédent. Copier/Coller, qui a dit copier/coller ?

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Pour autant, l’absence d’originalité n’enlève rien à la qualité du gameplay qui nous fait passer par toutes les émotions : du combat en TPS, de la réflexion, de l’exploration, de beaux morceaux de bravoure, … Tous les éléments sont réunis pour faire de Rise of The Tomb Raider un très bon jeu.

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Techniquement parlant, le résultat est aussi à la hauteur.

Si le premier contact avec le jeu peut se montrer un peu décevant, les décors gagnent vite en splendeur et rapidement, on ne peut qu’être impressionné par ce qui est affiché à l’écran. Même chose, concernant Lara dont la palette de mouvement a encore gagné en fluidité et dont l’animation n’est jamais prise en défaut.

Je suis plus réservé concernant le design de notre héroïne. Si la Lara rebootée était de toute beauté avec ses formes plus humaines et son physique de jeune fille, les artistes de Crystal Dynamics ont jugé bon de la faire passer sous le bistouri pour cette suite. Les changements sont surtout perceptibles sur son visage (parce que mine de rien, sous la doudoune, difficile de remarquer les changements) plus arrondi qu’auparavant.

Lara a, comme qui dirait, un peu abusé de Botox, surtout dans les joues : je préfère clairement le design du reboot de 2013.

Enfin, la fluidité est plutôt au rendez-vous puisque je n’ai pas rencontré de problème particulier. Ce qui est assez normal pour un jeu optimisé pour la Xbox One. On peut d’ailleurs s’étonner de rencontrer encore de rares freezes qui peuvent durer plusieurs secondes. Cela reste exceptionnel et ne nuit en rien à l’expérience mais c’est le genre de petits bugs qu’on aurait plus tendance à retrouver sur un jeu multi-plateforme que sur une exclusivité de cette envergure.

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Conclusion

A la lecture de ce test, vous vous dites que j’ai été déçu de Rise of the Tomb Raider : Eh bien, pas du tout. J’ai adoré découvrir cet univers aux côtés de Lara, collectionner les objets disséminés partout, massacrer mes ennemis à coups de piolet et me prendre l’équivalent d’une montagne sur la tête toutes les heures de jeu.

Par contre, ce que je reproche à Rise of the Tomb Raider, c’est son manque d’originalité, son manque d’innovation. On a un peu l’impression que la phase de game design a été sautée pour tout simplement créer un Tomb Raider reboot version II, saison hiver.

Autant cette absence de créativité est décevante, autant, cela n’enlève rien aux qualités intrinsèques de ce titre qui nous fait vivre une belle aventure. Et puis, j’avais tellement apprécié le reboot que j’aurais signé les yeux fermés pour poursuivre un peu l’aventure. On attend quand même de Crystal Dynamics un peu plus de nouveautés pour le prochain titre de la licence.

Ma Note : 8/10

Rise of the Tomb Raider est disponible en exclusivité sur Xbox One et Xbox 360 (avant une sortie sur PC début 2016 et sur PS3/PS4 fin 2016).

 

2 commentaires sur “[Test] Rise of the Tomb Raider, vous reprendrez bien un peu de Lara

  1. Bonjour !
    J’avoue que j’hésite sérieusement à reprendre du TR. Alléché par les critiques et le nouveau design, j’avais plongé dans le jeu de 2013. Les débuts étaient très prenants et puis une certaine routine surgissait avant de la lassitude et un peu d’écoeurement face au côté shizophrénique du personnage de Lara, apparaissant comme une fille sensible mais devenant, au nom de la survie, une serial killer sans foi ni loi. J’aurais largement préféré un gameplay où l’évitement, la ruse, le camouflage et beaucoup d’autres choses permettent au héros de réussir sa mission sans verser le sang. Et c’est mon grand regret : plus moyen d’avoir un jeu d’aventure sans qu’il faille faire couler de l’hémoglobine à flot ? Ce serait pourtant là la vraie révolution !

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