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Unravel est un jeu dont la découverte ne laisse pas de marbre. Dès la présentation du jeu à l’E3 2015 avec son créateur submergé par l’émotion, on avait envie d’aimer ce titre. Et quand on met ses petites mains dessus, on n’a tout simplement plus envie de quitter notre nouvel ami. Voici nos premières impressions sur ce jeu très attendu…

Perdu au milieu des jeux de sports, de Star Wars, et des bolides de Need for Speed, on se demande encore à quels codes un jeu comme Unravel obéit au milieu de cette débauche de testostérone qu’est habituellement un rendez-vous chez Electronic Arts. Et c’est vrai qu’Unravel est un jeu atypique pour l’éditeur américain, un jeu que l’on n’imaginerait pas une seconde dans son catalogue. Et pourtant, c’est bien chez EA que le petit studio Coldwood a trouvé refuge transformant au passage son petit jeu indépendant en grosse machine marketing.

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Mais si une chose est certaine, c’est que la passion du jeu-vidéo de cette équipe n’a pas changé d’un iota suite à l’arrivée de leur titre chez le géant EA. Et de la passion, Unravel en déborde littéralement. Ce jeu développé par une toute petite équipe (moins de 15 personnes) depuis 2 ans brille avant tout par l’efficacité de sa recette : allier un jeu visuellement rafraichissant à un gameplay jamais vu auparavant dans un univers onirique et bourré d’émotions.

L’émotion, on la ressent dès les premiers instants. Yarny, notre héros est une petite créature de laine rouge. Tombé du panier d’une vieille dame, l’étincelle de sa vie a pris dans une pelote de laine. Le voilà prêt à affronter de multiples dangers afin de faire le lien entre la vieille dame et ses souvenirs, entre elle et sa famille lointaine. Bref, Yarny est un personnage de rêve pour créer un jeu-vidéo sensible qui parlera à notre cœur.

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Cette émotion palpable à chaque instant est encore renforcée par des décors sublimes et par une animation sans failles. Yarny étant minuscule, le jeu zoome en permanence sur lui, nous faisant découvrir les difficultés de la vie que rencontre un personnage aussi petit. Une branche trop haute, un pied de banc public ou une petite mare peuvent vite se transformer en épreuve délicate à surmonter. Nous aidons, donc, Yarny à faire face à son environnement dans des décors familiers mais transfigurés à son échelle.

D’autant plus que Yarny n’est pas immortel. La grande trouvaille de gameplay est qu’au fur et à mesure de notre progression, Yarny traîne derrière lui un fil de laine. Petit à petit, le fil s’allonge et Yarny maigrit tout autant jusqu’à ne plus pouvoir avancer. Si c’est le cas, il faut rembobiner et trouver une autre solution de manière à atteindre une des nombreuses pelotes de laine disséminées dans le niveau qui font office de checkpoint et qui redonne à Yarny toute son épaisseur.

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Ce fil de laine lui servira à quasiment tout faire dans le jeu puisqu’il fera office de de garde-fou si l’on tombe de trop haut mais aussi de lasso pour s’accrocher et se balancer au bout de son fil. Il peut également créer un pont en accrochant deux fils de laine, pont qui peut aussi se transformer en trampoline. Bref, les possibilités sont presque infinies à condition d’associer intelligemment notre fil de laine et les éléments du décor.

Plus orienté casse-tête que jeu de plate-forme, la physique de ce monde est un autre élément fondamental du gameplay, nous forçant à penser à l’avance aux conséquences de nos manipulations. Unravel n’est d’ailleurs pas un jeu facile mais le défi qu’il nous propose n’est pas un défi de gamer pur et dur (comme on peut souvent le voir dans les jeux indés) mais  plutôt un défi pour notre intelligence, notre réflexion. Il force le joueur à penser « out of the box », à réfléchir hors de sa zone de confort. Unravel exige de se poser et de réfléchir avant d’agir et ça, ça fait du bien à l’époque des jeux « tout, tout de suite ».

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Seul point négatif de cette preview, j’ai pu constater quelques problèmes de maniabilité à certains moments qui obligent parfois à recommencer une section plusieurs fois mais il s’agit d’un défaut que les développeurs ont largement le temps de corriger puisque le jeu n’a encore aucune date de sortie annoncée.

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Pour conclure cette preview d’Unravel, voilà un jeu que l’on n’aurait jamais imaginé dans le catalogue Electronic Arts. Loin des jeux à testostérone habituels pour cet éditeur, Unravel se montre sensible, frais et particulièrement original dans son genre. Après avoir passé une petite demi-heure dessus, Aelya et moi ne pouvions déjà plus le lâcher, ce qui est toujours bon signe. Voilà un jeu à suivre de très près pour tous les amateurs de belles histoires et de gameplay original.

Unravel sortira sur PS4, Xbox One et PC à une date encore inconnue mais qu’on imagine mal avant 2016.

 


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