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Je vous propose une petite réflexion au sujet d’un genre qui commence à dominer le marché PC : les fameux « Free to Play ». Avec le succès de mastodontes comme League of Legends ou World of Tanks, ce marché du jeu dit « gratuit » est en pleine explosion…

Une première chose qui frappe, c’est ce terme de « free » qui, bien souvent, cache la réalité d’un jeu qui demande un investissement en temps irréaliste pour pouvoir se jouer réellement gratuitement ou tout simplement d’un jeu « Pay to Win » qui demandera un gros investissement financier pour lutter contre les meilleurs. Le concept de gratuité est donc souvent très relatif.

C’est également intéressant de noter que les « free to play » les plus rentables sont tout simplement les jeux qui réussissent à accrocher les joueurs avec un concept simple à comprendre avant de leur offrir des avantages substantiels s’ils sortent leur porte-monnaie. La recette miracle d’un bon jeu « gratuit » semble donc parfaitement correspondre à l’éternel adage : « Simple à comprendre mais complexe à maitriser ».

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Ainsi, un jeu comme Hearthstone peut tout à fait se jouer gratuitement si vous avez beaucoup de temps libre devant vous mais, même dans ce cas, acheter ses paquets de cartes pour les ouvrir avec avidité est un plaisir auquel Aelya et moi succombons trop souvent que pour nous assurer des finances saines.

Un autre élément troublant est le fait que bien des « free to play » rentables coûtent finalement le même prix qu’un jeu « normal » si l’on veut en profiter à l’aise (je pense aux Moba’s et à leurs personnages tournants) tandis que bien des joueurs dépensent bien plus en artifices purement esthétiques. Là aussi, les Moba’s frappent fort avec leurs skins que tout le monde s’arrache alors qu’au final il ne s’agit que d’une petite bouillie de pixels à l’écran. Et je ne jette la pierre à personne puisque moi aussi, j’en ai déjà acheté des tonnes sans réussir à m’expliquer pourquoi.

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Le free to play s’apparente donc à une nouvelle mine d’or, particulièrement pour les développeurs PC, et on peut se demander si cette mode s’estompera un jour tellement l’enthousiasme des joueur est élevé. C’est vrai que pouvoir essayer des centaines de jeux entièrement gratuitement et n’investir que sur les jeux qui nous plaisent vraiment est tout bénéfice pour le joueur… sauf que bien souvent, on se retrouve à dépenser bien plus que ce que le jeu nous aurait coûté selon le format de vente classique.

Bref, posons-nous la question, à qui profite le plus le format « free to play » ? Aux joueurs qui peuvent choisir sur quel jeu investir en connaissance de cause ou aux éditeurs qui peuvent nous refourguer des babioles esthétiques hors de prix les yeux fermés ?

Personnellement, tant que les jeux sont bons, j’aurais tendance à dire que cela ne change finalement pas grand-chose.

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