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NIS America continue à nous faire plaisir en sortant de nouveaux jeux typiquement japonais (et assez peu souvent adaptés dans nos contrées). Le dernier en date s’intitule Tokyo Twilight Ghost Hunters et s’avère être un mélange entre visual novel et RPG, ce qui ne pouvait que m’intéresser et m’intriguer. A raison ?

Nous incarnons un nouvel élève dans un établissement scolaire japonais. Il se trouve qu’un fantôme rode et l’on se voit embarqué dans son exorcisme : c’est le début de notre carrière chez Gate Keepers, un magazine spécialisé dans l’occulte qui s’occupe également de combattre les fantômes pour peu qu’on les paie.

Dès notre arrivée, on rencontre les protagonistes typiques de ce genre d’histoire. Une jeune fille un peu froide mais pas si méchante que ça au final (de type Tsundere), sa copine maladroite et gentille, l’intello classe à lunette, le geek fan d’idoles affublé d’une sorte de power-glove… bref, un casting complet digne d’un anime. D’ailleurs, le jeu s’organise en épisodes : chaque enquête commence et se termine avec un générique de début et de fin. Le reste de l’épisode se divise principalement en interactions avec les autres personnages pour faire évoluer nos relations avec eux, en préparation et entrainement pour les combats et finalement par l’exorcisme en lui-même.

Une grande partie du jeu consiste donc à discuter avec les autres personnages, ce qui se traduit par beaucoup de textes à lire. Etant fan de visual novel, cela ne me dérange pas, cependant il est un peu dommage que les dialogues soient relativement plats et les interactions peu fréquentes et peu intéressantes. En effet, celles-ci se limitent à un choix souvent basique (oui/non/je ne sais pas) ou font appel à une roue pour décider de ce que l’on va faire. 

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Le premier problème avec cette roue, c’est qu’elle n’est absolument pas expliquée (aucun tutorial) et peu intuitive. Ma première interaction avec un personnage s’est donc soldée par du dégoût de sa part lorsque j’ai par erreur tenté de lécher Mifune, belle première impression ! En effet, la roue se décline en cinq « émotions » – interrogation, amour, amitié, colère, tristesse – puis en cinq sens – Toucher, Goût, Odorat, Ouïe, Vue.

A nous de trouver la bonne combinaison, ce qui s’avère peu intuitif étant donné que  par exemple lorsqu’on nous demande d’écouter quelque chose de précis, en choisissant Interrogation et Ouïe, on peut se mettre à écouter les bruits de fonds qui n’ont rien à voir… Au final, la combinaison amitié et toucher (résultant souvent dans un serrage de main) peut servir dans la plupart des cas… Bref, ce système ne m’apparaît pas comme une grande réussite…

Les affrontements quant à eux se déroulent sur une carte vue du dessus relativement sévère dans son design : elle se compose de cases et les personnages sont représentés par des flèches indiquant où ils regardent. Avant de partir en mission, il est possible (et chaudement recommandé) de préparer le terrain en posant des pièges, des ustensiles pour nous aider (par exemple des émetteurs pour voir où se trouve les fantômes) ou pour rabattre les esprits à l’endroit souhaité. Attention, ces préparatifs ont un coût qui sera déduit de nos gains finals.

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Une fois le combat entamé, on s’aperçoit que cela n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît. En effet, cela se déroule au tour par tour avec très peu d’indications sur ce que va faire le fantôme. Ainsi, le trouver et parvenir à l’attaquer s’avère assez ardus.

On a bien une petite indication des possibles directions qu’il va prendre mais comme en général cela correspond à haut, bas, droite et gauche, cela n’aide pas beaucoup et l’on finit souvent par taper dans le vide (ou détruire un bureau, ce qui est également déduit de nos honoraires^^). Cela ne poserait pas trop de problème si ces affrontements n’étaient pas limités à un certain nombre de tours mais comme c’est le cas et que ne pas « tuer » le fantôme équivaut alors à un game over, il faut vraiment faire preuve de stratégie et bien faire ses préparatifs… 

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Après les combats, les personnages gagnent de l’expérience et des niveaux, ce qui permet l’attribution de diverses points en différentes caractéristiques, histoire de personnaliser son héros et d’ajouter un élément RPG au jeu. D’ailleurs, au QG de notre employeur (Gate Keepers), il est possible, en plus d’interaction avec les autres personnages, de s’entraîner avec eux pour augmenter certaines capacités et apprendre leur pouvoir. Cela requiert des points d’entrainement qui se gagnent en montant en niveau mais aussi en jouant à un mini-jeu de plateau avec ses collègues.  Celui-ci est d’ailleurs assez sympa même si peu compréhensible au premier abord.

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Visuellement, (à part les cartes de combats très sommaires) le jeu est très beau : je craque complètement pour le style graphique des personnages (comment ne pas aimer le geek avec son power-glove (même si cela me rappelle de mauvais souvenirs : j’en ai eu un mais l’ai revendu une bouchée de pain pour pouvoir m’acheter la super-nintendo… quel regret !)). Même si les images restent assez statiques, elles sont animées dans le sens où chaque personnage a des sortes de tics (par exemple Mifune se passe la main dans les cheveux) ou va peut-être montrer une réaction à certains moments. 

Conclusion

Tokyo Twilight Ghost Hunters est un bon visual novel qui remplit bien le cahier de charge du genre en ajoutant des éléments de RPG (combat et personnalisation du personnage). On y retrouve les personnages typiques d’un anime japonais, ce qui plaira aux fan d’anime/manga d’autant que le jeu tente de reproduire ce format.

Le character design, très classe, donne envie de s’intéresser aux personnages mais cela se voit mitigé par des interactions peu intuitives et une histoire manquant de piquant qui réduisent l’envie de s’investir réellement dans nos relations avec eux.

En fait, il manque à Tokyo Twilight Ghost Hunters un petit quelque chose, l’ingrédient qui le hisserait au même rang qu’un Danganronpa. Néanmoins il reste très sympa à découvrir.

Tokyo Twilight Ghost Hunters est disponible sur PS3 et PS Vita.
Le jeu est en japonais sous-titré anglais.

Ma note : 7,5/10

 

3 commentaires sur “[Test] Tokyo Twilight Ghost Hunters : Ghostbusters à la sauce japonaise

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