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Insomniac Games, les développeurs de Sunset Overdrive, étaient les chouchous de la Playstation avec des séries au succès renouvelé comme Ratchet & Clank ou Resistance. Pour cette nouvelle génération de consoles, c’est chez Microsoft qu’Insomniac a décidé de s’installer. Et ils le font en proposant un jeu original, à mille lieues des productions classiques. Cela sera-t-il suffisant pour convaincre de s’acheter une Xbox One ?

On le sait, la Xbox One a un peu du mal à suivre le rythme de la PS4 en ce début d’affrontement des consoles Next Gen. Pourtant Microsoft a mis le paquet au niveau des exclusivités : Forza 5, Forza Horizon 2, Dead  Rising 3 pour ne citer qu’eux et maintenant Sunset Overdrive. La console de Microsoft commence doucement à se doter d’un vrai catalogue de jeux intéressants.

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Une histoire bien chargée d’humour potache.

Sunset Overdrive, c’est le mélange très osé entre le vénérable ancêtre qu’est Jet Set Radio pour les moves incroyables de notre héros, Dead Rising pour l’amas de zombies à exploser et Saints Row pour l’humour potache. Et il faut reconnaitre que ce mélange prend assez bien.

Le scénario donne le ton d’entrée. Le lancement d’une nouvelle boisson à la mode (qui fait quand même sérieusement penser à cette célèbre boisson qui donne des ailes) tourne au drame quand les consommateurs commencent à se transformer en infectés débordant de grosses pustules qui ne pensent qu’à vous dévorer. Heureusement, vous n’avez pas goûté la boisson et faites appel à vos capacités d’acrobates en herbe pour vous en sortir. Malheureusement, le quartier est vite mis en quarantaine et vous devez maintenant collaborer avec d’autres survivants pour réussir à vous en sortir.

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Le jeu démarre d’emblée sur la personnalisation de votre héros ou héroïne. Pas énormément de choix mais au moins, on peut se créer un héros sympathique avec des tenues plus flashy les unes que les autres. Après quelques minutes, on découvre vite que la direction artistique de ce titre est assez fluorescente. Les couleurs sont criardes, les décors chargés, la luminosité poussée au maximum. Même chose au niveau sonore, les oreilles sont véritablement agressées par des effets sonores dans tous les sens et par une musique omniprésente certes sympathique mais surtout très répétitive.

Ce choix de direction artistique se justifie assez bien par l’approche scénaristique qui se veut « djeunes » et branchée avec des dialogues souvent impertinents, parfois vulgaires et qui ne volent pas très hauts. C’est un humour qui plaira à certains, beaucoup moins à d’autres mais qui m’a fait beaucoup penser à Saints Row ou de manière générale à l’humour américain pas toujours très fin et qui plaira sûrement beaucoup de l’autre côté de l’Atlantique. Pour ma part, j’avoue avoir souvent souri devant des situations ubuesque ou des dialogues franchement bien écrits mais à la longue, cette surenchère dans le n’importe quoi finit quand même par un peu fatiguer.

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Mais, ne gâchons pas notre plaisir. Voilà un jeu qui ne se prend pas la tête, cela fait du bien de temps en temps.

Je grind, tu grind, il grind, …

Le gameplay de Sunset Overdrive est du même acabit. Insomniac Games en a fait des tonnes et même un peu trop. Ainsi, aucune chance de réussir à affronter la horde d’infectés en restant au sol, on se fait déchiqueter en moins de temps qu’il faut pour le dire. On doit donc sauter à tout va, utiliser les voitures pour faire un super saut (pas forcément logique mais bon, on n’est plus à ça près), grinder tout ce qui ressemble de près ou de loin à une rampe (barrière, câbles électriques, etc). Et pendant que l’on saute comme un cabri, il faut s’appliquer à tuer nos nombreux ennemis.

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Et là, on découvre un gros point faible du jeu, la précision est nulle ou pas loin de l’être. Il faut dire que comme on bouge tout le temps, sans assistance, la visée serait difficile mais ici, on a finalement plus l’impression de tirer au hasard dans le tas d’infectés qui nous agressent que de réellement viser notre cible. Cela crée aussi de sacrés problèmes quand on doit toucher un élément de décor précis pour continuer une mission et que la visée assistée nous force à tirer sur les ennemis à proximité.

Pourtant, le gameplay se montre assez intéressant. Une fois que l’on prend l’habitude de multiplier les cabrioles, notre jauge de style grimpe, permettant l’usage de rush que l’on peut débloquer au fur et à mesure. Les armes sont aussi assez originales, depuis le lance-vinyle jusqu’au lance-nounours explosif en passant par une arme subtile constituée d’un long canon avec deux boules à sa base que je vous laisserai découvrir par vous-même. Malheureusement, à l’utilisation, ces armes s’utilisent un peu toutes de la même manière : on tire dans le tas et on verra bien qui survivra.

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Si l’ambiance est délirante à souhait avec pas mal d’autodérision sur le monde du jeu-vidéo ou des séquences où notre héros s’adresse directement à nous, les missions manquent par contre de variété. En général, on rencontre un nouveau personnage qui possède quelque chose qui nous intéresse. Mais pour nous le donner, on doit faire quelque chose pour lui… et puis autre chose… et puis encore autre chose. Parfois j’avais l’impression de rejouer à World of Warcraft…

Mais, le problème, c’est que chaque mission suit quasiment le même schéma : on se rend à un point A en tuant 50 infectés en chemin. On remplit une mission sur place en en tuant 300 autres et peut-être un boss si on a de la chance et enfin, on rentre valider la mission en tuant 50 infectés de plus sur la route du retour. La répétitivité se fait donc vite sentir, d’autant plus que nos mouvements n’évoluent pas vraiment pendant le jeu. Heureusement, quelques missions bien écrites viennent rompre cette monotonie mais elles se font malheureusement trop rares.

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Dès le début, on possède quasiment 90% de nos capacités. Cela nous confère donc un sentiment de grande puissance d’entrée de jeu mais on rate, du coup, l’aspect progression dans la puissance que des jeux comme Infamous ou Prototype avaient réussi à bien nous faire sentir.

C’est d’autant plus dommage que le jeu montre de vraies qualités comme son monde ouvert débordant d’activités et plutôt bien construit ou son humour omniprésent. Techniquement, le jeu est très abouti. Aucun ralentissement à signaler malgré les nombreux effets visuels et les dizaines d’infectés qui veulent vous sauter à la gorge.

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Enfin, un petit mot sur le multi que je n’ai pas encore eu beaucoup l’occasion de pratiquer. Il se montre réussi mais peu original, on se retrouve en fait avec les mêmes modes que ceux proposés en solo dans les missions secondaires. Peu de chances, donc que le multi de ce titre parviennent à s’imposer comme une référence du genre. C’est donc bien le solo et sa bonne vingtaine d’heures de jeu qui constituent la pièce maîtresse de Sunset Overdrive.

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Conclusion

Sunset Overdrive avait tout en main pour proposer un titre original et fun à la Xbox One. Il réussit à bien accrocher son public cible avec un monde ouvert réussi, des visuels bien flashy et un humour potache omniprésent. Malheureusement, il perdra une partie de son public en cours de route à cause de son gameplay trop brouillon et peu lisible mais surtout à cause de la répétitivité des missions. Ceci dit, rien que pour les scènes de réapparition de notre héros après sa mort complètement loufoques, le jeu vaut la peine d’être joué. Voilà, c’est dit.

Ma Note : 7,5/10

Sunset Overdrive est disponible en exclusivité sur Xbox One à partir du 31 Octobre 2014.

Un commentaire sur “[Test] Sunset Overdrive, boissons, rock et infectés

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