Mass Effect est une licence qui a une saveur particulière pour nous. Il faut savoir que nous avons appelé notre fille : Liara. Une référence directe à Liara T’soni, la scientifique Asari de la première trilogie Mass Effect. Voilà pour vous situer notre niveau d’implication dans cette licence.
Mais la première trilogie, ses aventures spatiales, ses personnages inoubliables et sa conclusion moins inoubliable, elle, c’est fini. Bienvenue dans la galaxie d’Andromède pour vivre de nouvelles aventures dans les chaussettes d’un tout nouveau héros (fille ou garçon) du nom de Ryder.
Voici notre test complet de Mass Effect Andromeda…
Un scénario mi-figue mi-raisin.
L’initiative Andromède est un rêve pour des milliers de colons, le rêve de quitter notre voie lactée et de partir à la découverte de la galaxie Andromède. Friands d’aventures et de découvertes, quatre arches (une pour chacune des races majeures de l’univers Mass Effect) bourrées à craquer se mettent en route vers une nouvelle galaxie.
Après un voyage de 600 ans, l’arche des humains arrive enfin sur place et réveille ses premiers colons de leur cryostase (dont Ryder, notre avatar) mais sur place, c’est la bérézina. L’arche tombe d’emblée au cœur d’une anomalie spatiale qui manque de la détruire tandis que le Nexus (l’équivalent local de la Citadelle), garante de la sécurité des premiers colons ne survit que de justesse dans une galaxie hostile et peu encline aux visiteurs.
Pour garantir la survie des colons, il nous faudra explorer cette galaxie inconnue à la recherche d’une planète susceptible d’accueillir les milliers de migrants encore en cryostase tout en tentant de comprendre comment ce voyage historique a pu en arriver là.
Vous l’aurez compris, nous sommes tous deux des énormes fans de la trilogie originale. Nous placions donc énormément d’espoir dans ce nouvel épisode de la licence Mass Effect (qui semble bien ouvert pour une suite). L’idée de débarquer dans une nouvelle galaxie, séparée de tous les événements de la première trilogie mais conservant un grand nombre des races iconiques de la série nous avait laissé un peu perplexe. Cela semblait léger comme contexte tout comme cela semblait surtout manquer d’un grand méchant pour transformer notre aventure d’exploration en véritable aventure héroïque.
Et nos craintes se sont réalisées, au moins pendant les premières heures de jeu qui s’avèrent longues, très explicatives, sans aucune finesse et qui nous feraient presque nous demander ce que Bioware a bien pu faire à ses scénaristes d’ordinaire si brillants.
Il faut bien une petite dizaine d’heures de jeu pour que les choses s’arrangent et même si le rythme et le ton n’atteignent jamais l’intensité narrative de la première trilogie, on prend quand même pas mal de plaisir à suivre les aventures de Ryder et sa compagnie (qui font parfois plus penser à Star Trek qu’à Mass Effect).
Un gameplay plus ouvert mais qui a pris un peu la poussière.
Le gameplay reprend en gros la formule des précédents jeux Mass Effect. Un savant mélange entre RPG narratif très orienté sur les dialogues et des missions du type shooter TPS un peu moins orientées Action que dans Mass Effect 3 mais qui exigeront toujours du joueur de savoir tirer juste et d’utiliser ses pouvoirs au bon moment.
Une nouvelle partie démarre naturellement par la création de son avatar, véritable marque de fabrique de la série. On va pouvoir façonner Ryder à son image au travers d’un éditeur de personnage limité mais suffisant pour créer un avatar qui plaira à chacun (même si les cheveux restent un grand point faible de Bioware).
Ensuite, on choisit son profil de personnage pour orienter son style de combat depuis le sniper discret jusqu’au gros bourrin à mitrailleuse lourde en passant par le biotique qui n’utilisera que ses pouvoirs pour survivre. Tout est possible et les différents profils disponibles sont tous viables en combat. Le système n’a d’ailleurs pas évolué de manière drastique par rapport à Mass Effect 3.
Une différence majeure concerne les grandes possibilités d’exploration. Les planètes sur lesquelles on débarque sont gigantesques, à tel point que Bioware introduit notre véhicule personnel, le NOMAD. Malheureusement, l’exploration n’est pas la partie la plus passionnante du jeu et même si de nombreuses quêtes annexes se résolvent en se baladant à la surface des planètes explorées, elles manquent souvent de profondeur et de liant pour véritablement passionner.
Heureusement, les quêtes principales sont bien mieux construites et s’avèrent vite passionnantes. La faiblesse narrative des quêtes annexes n’est pas quelque chose de neuf et était déjà une critique souvent formulée sur Mass Effect 3. Mais depuis le dernier épisode de la licence, quelques « petits » RPG’s narratifs (comme The Witcher 3 pour ne citer que lui) sont passés par là, rendant le système de quêtes annexes de Mass Effect Andromeda franchement décevant.
Andromeda introduit également un système de crafting permettant de rechercher de nouveaux objets/armes avant d’utiliser les matériaux récoltés sur les planètes explorées pour les fabriquer. Une bonne idée mais qui est rendue trop complexe par une interface inutilement redondante et parfois même contre-intuitive pour le joueur habitué à des RPG’s plus ergonomiques.
Mais dans Mass Effect, ce que l’on recherche avant tout c’est un Space Opera, une histoire héroïque où l’on sauve l’univers avec son équipage et son vaisseau. Et c’est ce qui fait le plus défaut dans Mass Effect Andromeda : une histoire réellement héroïque, réellement à la hauteur de la licence (particulièrement durant la première partie).
D’autant plus que notre équipage manque cruellement de charisme quand on le compare avec l’équipage original. Pourtant, chacun de nos camarades d’Andromède correspond plus ou moins à un archétype de personnages croisés dans la trilogie originale. On mélange les races, les sexes, les fonctions et les caractères pour retrouver en gros les mêmes ressorts scénaristiques entre les différents personnages. Le truc est gros comme un éléphant et on met un peu de temps à s’habituer à ces nouveaux héros, mais néanmoins, on finit par les apprécier.
Et puis dans Mass Effect, ce qui est vraiment important, c’est qui couche avec qui. Et oui, le système de romance est de retour et s’il se montre toujours un peu simpliste pour certains personnages, il mérite notre attention pour bien d’autres.
Un dernier mot sur la technique assez clairement insuffisante de Mass Effect Andromeda. On ne peut pas dire que le jeu soit vilain mais il n’est certainement pas un exemple à suivre. Pire, les animations ou les gros plans sur les visages sont carrément indignes de cette licence. On sent qu’il aurait fallu quelques mois de plus à Bioware pour peaufiner son travail. Espérons que les patches feront le travail.
Conclusion
Mass Effect Andromeda souffle le chaud et le froid. Techniquement indigne de nos machines modernes et manquant clairement de finitions, ce RPG met également beaucoup de temps à démarrer concrètement son aventure nous inondant de scènes d’exposition et manquant de rythme, ce à quoi la série ne nous avait pas habitué.
L’idée de partir à la conquête d’une nouvelle galaxie est excellente mais elle sert surtout de prétexte à un nouveau gameplay d’exploration qui ne réussit pas si bien que cela, la faute à des quêtes annexes peu profondes et vite répétitives. Heureusement, le cœur de ce qui fait Mass Effect est toujours bien là et à condition d’apprendre à connaitre notre nouvel équipage et à suivre la quête principale, on vit quand même une bien belle aventure.
Ma Note : 7,5/10
Mass Effect Andromeda est disponible sur PS4, Xbox One et PC.
Déjà testé aussi. 🙂 Je suis tout à fait d’accord avec toi concernant les premières heures de Mass Effect Andromeda. Le début était très monotone. Je dois t’avouer que j’en attendais plus de ce jeu et que je suis un peu déçu.
Ca reste un jeu sympa pour son histoire mais Bioware a un peu perdu la main pour créer des personnages vraiment réussis.