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Etant une femme, je dois avouer toujours m’enthousiasmer quand des développeurs annoncent des jeux mettant en scènes des héroïnes ou laissant au moins le choix du sexe du personnage qu’on incarne. Je tenais donc à l’oeil Recore, cette exclu Xbox One/PC dont le personnage principal, Joule, accompagnée de ses compagnons robots, me donnait l’impression d’avoir une classe folle . Alors avais-je donc raison de m’enthousiasmer ? La réponse ci-dessous…

L’histoire se déroule dans un futur que l’on peut qualifier de post-apocalyptique. En effet, les hommes ont dû quitter la terre et trouver une nouvelle planète d’accueil. Le plan ne semblait pas trop mauvais : on prend une planète qui correspond plus ou moins à nos besoins et on la terraforme pour qu’elle devienne vraiment habitable. Pour éviter de subir la corvée de ces travaux, on confie la tâche à des robots pendant que l’humanité reste tranquillement à dormir dans l’espace en état de cryogénisation avec quelques humains qui se réveillent de temps en temps pour veiller au grain. Mais bon, tout ne se passe pas comme prévu. 

Joule se réveille donc un jour dans un monde désertique où la terra-formation est à l’arrêt et où les robots sont quasiment les seules entités à arpenter la planète. Que s’est-il passé ? Pourquoi les robots se montrent-ils hostiles aux hommes ? Que sont devenus les autres hommes, et en particulier le père de Joule, l’un des imminents scientifiques à la base de ce projet de terraformation ? 

Si ce scénario vous semble relativement classique, cela ne va malheureusement pas s’améliorer en progressant dans l’histoire : à vrai dire, le scénario avance sans que l’on y prête vraiment attention… En tous cas, c’est mon ressenti. Et c’est dommage car il y avait un potentiel assez sympathique dont on aurait pu tirer parti avec ce contexte.

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Dans son périple, Joule se voit accompagnée par Mack, un robot (ou corebot dans le jargon du jeu) à l’allure et au comportement canin. Pour la suite, d’autres robots viendront se joindre à l’équipe : Seth, robot peureux à l’apparence arachnide et, Duncan qui lui, ressemble à un puissant gorille. Chacun possède des compétences particulières : Mack peut trouver des objets enfouis dans le sable, Seth permet de s’accrocher et d’avancer sur certaines parois tandis que Duncan peut par exemple détruire des rochers ou des piliers. Il s’avère également possible de transférer le coeur (core) des robots dans d’autres structures pour se voir octroyer des capacités différentes comme planer. 

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En effet, le crafting est bien présent : lorsque l’on vainc un ennemi, on doit faire un choix entre le détruire et ainsi récupérer des pièces pour créer de nouvelles structures basées sur des schémas à trouver pour nos corebots ou extraire son core pour augmenter certaines caractéristiques de Mack, Seth et Duncan. Même si cela reste relativement classique et au final ne change pas grand-chose à la stratégie utilisée lors des combats, c’est un mécanisme bienvenue qui apporte une petite touche sympathique supplémentaire. 

Les combats s’avèrent assez agréables avec un petit aspect stratégique : en effet, chaque ennemis correspond à une couleur et lorsqu’on leur tire dessus en utilisant des munitions de la même couleur, les dégâts augmentent. Il convient donc de choisir les bonnes munitions, ce qui se fait facilement vu qu’il suffit de presser sur un bouton. Nos corebots représentent une couleur et se montreront donc plus efficaces contre certains ennemis, surtout lorsqu’on leur fait utiliser leurs attaques spéciales. 

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Cependant, l’aspect le plus intéressant dans les combats reste les déplacements : Joule est équipée de propulseurs qui lui permettent de se propulser à vives allures au sol et/ou d’effectuer des doubles-sauts. Au cours des combats, ses capacités se révèlent bien utiles en particulier en utilisant le lock pour garder les ennemis constamment dans notre visée. On prend donc un vrai plaisir à faire des cabrioles dans tous les sens pendant les combats.

Ce plaisir se retrouve dans les déplacements de Joule lorsqu’elle entre en mode exploration  et d’ailleurs les développeurs jouent sur cet aspect avec des phases de plateformes où l’on trouve des constructions étranges qui n’ont qu’un seul but, nous transformer en pro de la voltige tout en nous faisant exploiter les pouvoirs de nos différents corebots. Les sensations lors des déplacements et des combats sont donc vraiment plaisantes et pendant les premières heures, on s’éclate à manipuler Joule. Malheureusement, cet aspect n’a pas su être exploité sur le long terme.

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En effet, le jeu se révèle assez répétitif passé le stade de la découverte. On continue à s’amuser mais un peu de variété aurait fait du bien surtout que l’on retrouve des mécanismes de gameplay qui donnent l’impression de n’exister que pour rallonger la durée de vie du jeu. Ainsi, pour avancer, on se voit contraint de rechercher des cores prismatiques : il en faut un certain nombre pour accéder au Donjon suivant. Si je n’ai aucun problème à ce type de système lorsqu’il s’agit de Donjons secondaires/optionnels, cela m’ennuie lorsqu’on parle de la trame principale du jeu qui nous oblige à retourner fouiller dans des niveaux précédents…

Et pourtant, je suis du type perfectionniste/ completionniste dans le sens où je ne trace pas dans un jeu, mais fais la plupart des quêtes secondaires (par exemple, dans Skyrim, j’ai fait 30 heures de jeu sans avoir combattu le premier dragon car je ne suivais pas la quête principale, par contre, j’étais devenu un loup-garou^^). Bref, tout ça pour dire, que ce genre de mécanisme me semble artificiel et a le don de me faire tiquer…

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L’autre gros point noir de Recore concerne ses temps de chargement. Même après un patch correctif, ils durent entre 1 et 2 minutes (chrono enclenché) : c’est extrêmement énervant et démotivant. Aller dans son crawler (la base de Joule) pour faire du crafting devient pénible au possible et mourir en combat se paye via ces loading interminables. Surtout que c’est très bizarre car dans certains cas, par exemple une mort liée à une chute, le reload est presque instantané mais dans d’autre cas, on a le temps d’aller à la cuisine se préparer un sandwich, mettre au lit ses enfants, s’occuper de la litière du chat… C’est d’autant plus énervant qu’à certains moments, les combats ne sont pas si évidents, en particulier dans des zones restreintes où l’on peut moins compter sur l’agilité de Joule et où l’on meurt donc à répétition… Dans ces cas-là, je pestais à n’en plus finir et tapais clairement sur les nerfs de Quantic…

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Conclusion

Recore est un jeu vraiment sympa à la maniabilité très fun qui donne lieu à des combats vifs et intéressants et des séquences de plateforming assez agréables. Les compagnons robotiques qui nous accompagnent apportent une petit quelque chose en plus, tant dans les combats ou les déplacements que pour le crafting.

Malheureusement, le potentiel de Recore est quelque peu gâché par une trop grande répétitivité, quelques mécanismes de gameplay un peu lourds mais surtout par des temps de chargement qui énervent au possible et cassent le rythme du jeu. 

Je prends du plaisir à jouer à Recore avec son héroïne et ses capacités de déplacement franchement agréables mais ses défauts ont tendance à perturber ce plaisir et c’est vraiment dommage. 

Ma note : 7/10

Le jeu est disponible sur Xbox One et PC : si vous achetez la version Xbox One, vous recevez la version PC gratuitement.

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