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No Man’s Sky avait une mission difficile : satisfaire les milliers de joueurs qui l’attendaient comme le sauveur du jeu-vidéo, celui qui allait enterrer tous les autres titres en proposant un monde ouvert riche, vivant et presque infini. Une mission difficile pour la petite équipe de Hello Games condamnée à signer un jeu rendu exceptionnel par le buzz qui l’a entouré pendant presque tout son développement et ses nombreux reports. Alors, finalement, No Man’s Sky est-il l’élu ?

Quand on découvre ce titre et certainement pendant les 10-15 premières heures, on pourrait bien le croire. Certains défauts sautent aux yeux très vite mais l’absence d’un quelconque tutorial associé à la nécessité de comprendre vite les mécanismes de récolte sous peine de mort rapide confèrent à ce jeu une certaine excitation à laquelle je ne suis pas resté insensible.

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On débarque donc sur une planète avec un vaisseau cassé et un matériel de survie plus que limité. Encore plus si vous êtes un poissard comme moi et que vous débarquez sur une planète où il y a autant de radiation que de lumière du jour. Quoi qu’il en soit, on comprend vite qu’il va falloir sortir son arme à tout faire (elle sert pour le minage en plus de nous permettre de nous défendre) et récolter les minéraux, les oxydes et autres matériels fondamentaux pour notre survie.

Car dans No Man’s Sky, toute action à un coût qui demandera l’utilisation de matériaux récoltés pour alimenter nos différents systèmes : cela va de notre combinaison spatiale à notre capacité de faire voler notre vaisseau en passant par notre outil de minage lui-même. Même miner encourage au minage, bienvenue dans votre nouvelle carrière d’explorateur-mineur. Bon, c’est mieux que chasseur-cueilleur mais pas de beaucoup.

Ce besoin de récolte permanent est à la fois une excellente manière de pousser le joueur à l’exploration (qui constitue quand même le cœur du jeu) et une catastrophe de gameplay, une fois le plaisir de la découverte passée. Un peu comme si dans Minecraft, il fallait miner des arbres juste pour pouvoir continuer à jouer.

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La génération procédurale, un algorithme pas loin de la perfection.

Hello Games a pris le pari de fonder son jeu sur un génial algorithme procédural. Ainsi, on peut explorer un univers de plus de 18 trillions de planètes (18.10^18 pour les matheux), chacune générée de manière procédurale. Mais cette génération aléatoire ne se limite pas à la géographie de la planète, elle s’étend à la flore, à la faune et même aux différents points d’intérêt du jeu. Autant dire qu’on imaginait croiser des planètes un peu chaotiques avec une flore sens dessus dessous ou une faune irréaliste au possible. En pratique, tout cela fonctionne à merveille et les mondes que l’on découvre sont cohérents et jouables.

Hello Games a clairement placé des garde-fous très sévères dans son algorithme pour éviter de croiser des animaux complètement loufoques. Même si quelques bugs ont montré les limites de ce système, je n’ai jamais croisé la moindre incohérence au cours de mes dizaines d’heures de jeu.

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La découverte de notre première planète s’avère passionnante, particulièrement par l’ambiance un peu dépressive qui se dégage de ce titre. Personnellement, j’aimes les endroits désertiques, rien ne me fait plus plaisir que de me retrouver au milieu de nulle part, sans âme qui vive à des kilomètres à la ronde (mais avec un bon Wi-Fi quand même, on n’est pas des sauvages non plus). Eh bien, No Man’s Sky m’a permis d’assouvir mon désir de solitude.

Si vous êtes sensible à ce genre d’ambiance, alors vous apprécierez No Man’s Sky autant que moi. Même si après avoir bien galéré pour survivre, on se rend vite compte que la solitude sur une planète hostile, ce n’est pas forcément si chouette que cela.

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Mais une chose est certaine : No Man’s Sky est très loin de remplir toutes ses promesses.

Ce jeu est intéressant à plus d’un titre et la découverte de sa première planète, son premier saut spatial sont des événements marquants. Malheureusement, après une bonne vingtaine d’heures de jeu, la plupart des joueurs se heurteront au gameplay répétitif et au manque de variété. Il y a toujours des choses à faire (particulièrement quand vous essayez de vous fixer vos propres objectifs d’exploration) mais globalement, on reste très loin de pouvoir faire tout ce que l’on veut dans le monde de No Man’s Sky. Un titre comme Elite : Dangerous est bien plus complet même si l’expérience reste différente.

Dans No Man’s Sky, on explore, on passe de planète en planète et on essaye de survivre sans vraiment avoir la possibilité de se transformer en pirate de l’espace ou en commerçant. Pire, on a l’impression de jouer à un titre encore en développement. On sent que le moule généré par l’algorithme procédural de Hello Games est solide et ne demande qu’à se remplir mais on sent aussi que ce titre aurait bien mérité quelques mois de développements supplémentaires pour nous proposer une expérience plus aboutie et moins redondante.

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Conclusion

No Man’s Sky est un titre ambitieux, trop ambitieux sans doute. Pourtant, difficile de ne pas s’enthousiasmer pendant les première heures de jeu, tandis que l’on découvre une faune originale, une flore luxuriante et que l’on part véritablement à la conquête de la galaxie. Tout cela dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les perles de la SF. Une ambiance anxiogène, limite dépressive mais tellement réussie qu’elle nous empêche véritablement de quitter le jeu sans avoir la larme à l’œil.

Malheureusement un jeu-vidéo a besoin d’un gameplay solide pour se renouveler sur la durée et c’est là que No Man’s Sky rate le coche. Après quelques heures (plus ou moins vite selon votre sensibilité), la répétitivité commence à s’installer et on comprend vite que la promesse d’un univers quasi infini n’est pas qu’un avantage tandis que l’on passe de planète sœur en planète sœur sans véritablement ressentir à nouveau le plaisir de la découverte des débuts.

Ceci dit, malgré ses défauts évidents, No Man’s Sky est un jeu que j’ai apprécié (sans doute plus que la moyenne des joueurs), probablement car je suis très sensible à l’ambiance de ce titre et que comme Aelya le résume si bien : « C’est tout à fait ton genre de jeu, il n’y a rien à faire si ce n’est se promener… » Et je pense qu’elle à raison : c’est mon genre de jeu et on ne fait que se promener. Mais, est-ce vraiment un défaut quand la balade est agréable ?

Ma Note : 7/10

No Man’s Sky est disponible sur PS4 et PC.

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