Il y a quelques années, Quantic Dream avait publié une démo technique pour vanter les mérites de la PS3. Cette vidéo montrait l’histoire de Kara, une androïde qui s’enfuit d’une usine de montage. L’aventure devait s’arrêter là. Cependant, ce trailer suscita de vives réactions et beaucoup de personnes contactèrent Quantic Dream pour demander ce qui arrivait à Kara ensuite… David Cage décida de répondre à cette attente et se lança dans la réalisation de Detroit : Become Human, son dernier jeu que j’ai eu la chance de découvrir en sa compagnie lors du dernier E3…
Detroit se déroule dans un futur proche où les androïdes remplacent les hommes dans ces tâches et métiers ingrats qui ne nous plaisent guère. Il faut dire qu’ils ressemblent à des humains mais ne se plaignent pas, eux. En fait, ils sont tellement ressemblants qu’on les oblige à porter des triangles bleus sur leurs poitrines pour les différencier des hommes, ce qui n’est pas sans rappeler les étoiles jaunes des Juifs pendant la seconde guerre mondiale… De plus, les androïdes se doivent de respecter certaines règles (interdiction de port d’armes,…)
Bref, les humains ne traitent pas les androïdes de façon très reluisante. Or, David Cage souligne qu’il désire avant tout aborder le sujet des hommes, de leurs peurs, de leurs espoirs… et justement, en nous faisant incarner des androïdes, cela lui permet de montrer l’envers du miroir. En effet, Detroit nous fait incarner non pas un, mais des androïdes et fait intéressant, leur mort ne sera pas synonyme de Game Over, seulement on ne pourra plus les incarner, apportant de ce fait une grande rejouabilité au jeu.
D’ailleurs, pour cette présentation, on a pu voir le même passage joué selon deux approches avec des résultats très différents . Connor, un androïde spécialisé dans l’aide aux enquêtes policières a pour mission de sauver à tout prix une petite fille prise en otage par un androïde.
Lors du premier run, seul le minimum fût effectué : Connor alla juste voir les policiers, apprit le nom du preneur d’otage puis alla directement tenter de sauver la fillette. Résultat, les chances de réussite de la mission, affichées en pourcentage, étaient très basses et beaucoup d’options de dialogue au cours de la confrontation avec l’androïde étaient bloquées. Au final, Connor parvint in extremis à sauver la fillette mais perdit lui-même la « vie ». Cependant, il avait réussi sa mission.
Au deuxième, on utilisa les différentes capacités de Connor pour rechercher des indices. Ainsi, en les analysant, on peut par exemple reconstituer des événements passés pour trouver d’autres informations ou des objets, comme des pistolets… Toutes les informations recueillies permettent d’augmenter nos chances de réussites, même s’il ne faut pas non plus trop traîner vu que le temps qui s’écoule les fait diminuer également : il convient de trouver la juste balance. Grâce à tout cela, de nouvelles options de dialogues apparurent qui nous permirent d’augmenter encore nos chances lors de la confrontation avec l’androïde. Et là, au final, on parvient à sauver à la fois Connor et la petite fille.
Bref, l’un des éléments clés de Detroit est notre possibilité de choisir la façon dont on joue, les dialogues que l’on utilise et chaque choix a une vraie conséquence. Cela rappelle Heavy Rain sauf qu’ici, cela semble encore plus poussé avec davantage de possibilités. Chaque partie sera, semble-t-il, unique : il n’y aura pas de retour arrière, à moins de rejouer la scène entière.
J’avoue être hyper enthousiasmée et attendre Detroit : Become Human avec une grande impatience. Il reste cependant beaucoup de chose à découvrir : espérons que le reste du jeu soit dans la même veine.
Detroit : Become Human sera une exclusivité PS4 et aucune date de sortie n’est encore annoncée.