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Mirror’s Edge Catalyst aura su se faire attendre. Huit longues années après que Mirror’s Edge, premier du nom et jeu maudit par excellence de Dice (oui, les développeurs de Battlefield) se soit fait encenser par la critique et bouder par les joueurs, voilà que sa suite nous arrive enfin pour le plus grand plaisir des nombreux fans du premier épisode.

Pourtant, on ne sent pas Electronic Arts particulièrement en verve sur ce titre avec une machine marketing en net retrait par rapport à d’autres titres plus « vendeurs ». On pouvait donc craindre que le géant américain n’abandonne la licence sur une voie de garage avec une suite en forme d’adieu aux fans. Mais aux dernières nouvelles, ce n’est pas le cas et on s’en réjouira car malgré ses défauts, cette suite apporte une fraîcheur bienvenue dans les grosses productions que l’on mange à longueur d’année. Voici notre test de la suite très attendue d’un titre aujourd’hui culte… 

Le premier Mirror’s Edge était une petit bombe en puissance. Un jeu qui sortait de l’ordinaire, un jeu qui tentait une approche résolument moderne : une simulation d’acrobates adeptes de Parkour en mode FPS où l’usage d’une arme à distance était découragé. Pour ne rien gâcher, Faith, l’héroïne de ce titre aura fait suer plus d’un adolescent avec son charisme et son caractère bien trempé. Qui a dit que le jeu-vidéo manquait de digne représentant du sexe « dit faible » ?

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C’est bien simple, je rêvais d’une suite à Mirror’s Edge, juste pour pouvoir incarner une nouvelle fois Faith, l’une de mes héroïnes de jeu-vidéo préférées.

Malheureusement, à l’époque, Dice n’a pas été fort récompensé pour son audace : un personnage principal féminin, un système de Parkour innovant mais parfois imprécis, un jeu quasiment sans séquence de shoot, … Voilà qui faisait beaucoup pour assurer un quelconque succès commercial à un jeu devenu culte grâce au bouche à oreille et aux soldes mais qui n’a connu qu’une reconnaissance publique sur le tard.

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Cette suite reprend l’essentiel du gameplay et du contexte scénaristique du premier épisode mais se présente comme une « prequel ».

L’occasion de découvrir la jeunesse de Faith et les événements qui ont forgé son caractère. On retrouve donc les toits de la City of Glass, une ville où les libertés individuelles sont mises à mal par une méga-corporation omniprésente. Un sujet futuriste mais qui parait de plus en plus d’actualité.

Malheureusement, le scénario qui avait pourtant tout pour me séduire s’avère trop léger, trop prévisible et définitivement pas à la hauteur de nos espoirs pour Faith. Les personnages secondaires paraissent également un peu creux, sans réel intérêt en dehors de celui de mettre en avant notre héroïne, le seul personnage largement à la hauteur de nos espoirs.

Incarner Faith, c’est Noël tous les jours : elle est belle, charismatique, adroite, saute partout comme un bouquetin, a un caractère de cochon et a bien l’intention de sauver les libertés des habitants de sa ville. Mais quelle dommage de faire parcourir à un personnage aussi réussi un scénario tellement commun et plutôt court : une petite dizaine d’heures en ligne droite.

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La grande nouveauté de ce titre est de sortir Faith de son carcan de linéarité pour la plonger dans un monde ouvert… enfin semi-ouvert puisque la City of Glass se compose de plusieurs quartiers se débloquant au fur et à mesure de notre progression dans le scénario.

Ceci dit, les quartiers sont plutôt étendus et même si la ville ne donne pas une impression de gigantisme comme de vrais mondes ouverts peuvent le faire, sa découverte reste réussie. Dommage quand même d’avoir si vite l’impression qu’un seul chemin s’avère la plupart du temps praticable alors que nous disposons d’une telle palette de mouvements. Parfois, on ne cherche même pas le chemin optimal tant le level design peut se montrer directif.

Si l’impression de liberté parait donc un peu artificielle, il en va de même de notre sentiment d’immersion. La City of Glass est une superbe ville du point de son design ou de son architecture mais on a la désagréable impression qu’elle n’est habitée que par de trop rares personnages avec lesquels on interagit. Bon, bien sûr, le fait de crapahuter sur les toits n’aide pas Faith à croiser des passants mais quand même, on n’a jamais l’impression que cette cité soit réellement habitée.

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A côté des missions principales, Faith va avoir de quoi s’occuper avec un sacré paquets d’activités secondaires comme les courses chronométrées, les livraisons de colis ou encore le piratage des enseignes publicitaires. L’amateur de 100% va vraiment avoir de quoi s’occuper avant de tout terminer. Le multijoueur asynchrone est une autre manière plutôt réussie de prolonger la dure de vie avec un système de création de challenge qui peut vite se montrer accrocheur si vos amis jouent le jeu.

Mais comme pour le premier épisode, c’est le système de Parkour qui rend Mirror’s Edge Catalyst aussi passionnant.

Tout est toujours basé sur le concept d’élan, une sorte de mesure de la fluidité des actions de Faith. En bref, dès que vous commencez à courir, une jauge de focus monte. Prenez-vous un mur, ratez votre saut, ralentissez pour une quelconque raison et votre focus s’écroule. Et avec lui votre invulnérabilité aux balles de vos adversaires et de manière générale, votre vitesse d’exécution.

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La barre de focus est particulièrement importante lors de la rencontre avec des ennemis. Avec un élan maximal, vous pourrez donner un coup de pied bien senti en vous appuyant sur l’environnement et pourrez même éliminer plusieurs ennemis à la fois. Mais ratez votre attaque et vous serez à la merci d’un système de combat au corps à corps peu précis et globalement peu intéressant. Bon, c’est déjà mieux que les séquences de shoot du premier épisode mais pas de beaucoup.

Heureusement, les combats ne sont pas au cœur du jeu et on prend bien plus de plaisir à diriger une Faith qui court à fond la caisse en sautant sur tout ce qui bouge, en ouvrant les portes à la volée et en virevoltant véritablement sur les toits.

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Visuellement, le jeu est magnifique de pureté visuelle puisque la City of Glass est une cité particulièrement épurée mais, d’un autre côté, difficile d’en mettre plein la vue avec un design aussi caractéristique. L’avantage, c’est que le jeu se montre du coup particulièrement fluide, probablement proche des 60 images/secondes. Seul reproche technique : un temps de chargement qui m’est apparu un poil trop long lors d’une mort. Rien de dramatique non plus mais c’est parfois frustrant.

Un autre élément qui frustrera les joueurs du premier épisode concerne l’apparition d’un arbre de compétence. Il faudra donc progresser dans le scénario pour débloquer l’ensemble de la palette de capacités de Faith. Une intention louable de la part de Dice afin de conserver un certain intérêt dans la progression mais du coup, il est préférable de tracer en ligne droite le scénario principal pour se réserver les quêtes secondaires pour la suite, une fois toutes nos capacités débloquées. Catalyst introduit également un grappin qui s’avère assez peu maniable. Il ne peut s’utiliser qu’en des endroits bien précis et je dois avouer que son utilité m’échappe un peu (hormis les passages où il s’avère obligatoire).

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Conclusion

Mirror’s Edge Catalyst est une suite d’un jeu culte que l’on espérait un poil plus aboutie. Le monde ouvert peine à nous convaincre et le scénario s’avère assez peu intéressant. Heureusement, le charisme de Faith et le gameplay de Parkour toujours aussi jouissif réussissent à nous accrocher à la manette. 

Il ne manque finalement qu’un scénario digne de l’environnement futuriste présenté dans Catalyst pour amener ce jeu au niveau supérieur. Mais en attendant, on ne boudera pas notre plaisir de retrouver Faith dans ses oeuvres.

Ma Note : 7,5/10

Mirror’s Edge Catalyst est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

NDR : Aelya décline toute responsabilité quant aux jeux de mots douteux de Quantic, surtout dans le titre.

  

Un commentaire sur “[Test] Mirror’s Edge Catalyst, le Parkour est à la Faith

  1. Mon fils est un inconditionnel de ce jeu ( Mirror’s Edge)et incarner une nouvelle fois Faith, l’une de ses héroïnes de jeu-vidéo préférées, il en serait trop content.

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