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Wargaming.net est un développeur qui a visé juste avec World of Tanks, simulation très orientée action d’un genre militaire peu adapté en jeu-vidéo et qui s’est révélé être à la fois un jackpot critique et un gigantesque succès auprès des joueurs. Après s’être un peu cassé les dents sur sa vision du dogfight aérien avec un World of Warplanes qui n’a jamais vraiment décollé, c’est à nouveau un genre peu populaire en jeu-vidéo qui nous vient de nos amis biélorusses avec World of Warships. Un jeu qui ambitionne de nous réconcilier avec le Touché-Coulé et qui s’en sort plutôt bien…

Si World of Tanks a fait un tel carton planétaire, c’est, entre autres, parce qu’il propose un gameplay de shooter lent. Quand on est caché derrière un gros blindage d’acier, on peut se permettre de rater un tir ou d’être un peu moins réactif que celui d’en face. Le gameplay n’est pas foncièrement différent de celui de n’importe quel FPS Lambda mais tout se passe un peu plus lentement. Et ce temps gagné peut être facilement utilisé pour privilégier un côté tactique loin d‘être absent du jeu.

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Dans World of Warships, c’est la même recette qui est appliquée en mode encore plus lent.

Plus encore que dans un tank, en bateau, l’erreur est permise à condition de pouvoir la compenser par un vrai jeu d’équipe ou un placement intelligent. Et c’est ce qui fait tout le sel de World of Warships : des affrontements puissants mais intelligents et une nécessité de réfléchir à ses actes. Dans ce jeu, on ne se dit pas : tiens, je vais aller derrière cette île pour voir ce qui s’y passe et je verrai bien ce que je ferai parce que le temps d’y arriver, votre destin sera scellé et inutile d’espérer pouvoir donner un coup de main aux copains qui ont choisi de partir à l’autre bout de la carte.

Je ne vais pas vous détailler les principes de fonctionnement du jeu, je vous renvoie pour cela à ma description détaillée de la béta mais le concept du jeu est très simple : deux camps s’affrontent en 12 contre 12 à bords de gros navires de guerre. Le petit destroyer mobile, rapide, discret et mortel avec ses salves de torpilles, le gros croiseur puissant et flexible sur le champ de bataille, le gigantesque cuirassé qui vous envoie une salve d’obus surpuissante à l’autre bout de la carte et le porte-avion, faible et sans défense mais qui peut contrôler le champ de bataille à lui tout seul avec sa force aérienne. Vous mélangez tout cela dans des champs de batailles inspirés de la guerre de l’atlantique et du pacifique avec ce qu’il faut d’îles et d’icebergs pour couper les lignes de tir et vous obtenez le meilleur jeu de combat naval possible.

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Une réussite artistique.

Mais avant d’aller plus loin dans l’analyse du gameplay, posons-nous sur le bastingage 5 minutes, histoire d’admirer le travail de malade des artistes de Wargaming. Pour l’instant, deux nations disposent d’un set complet de navires (du rang 1 qui correspond à la barque en allumettes au rang 10 qui peut gagner une guerre mondiale à lui tout seul) : le Japon et les USA mais d’autres nations arrivent puisque l’Allemagne et la Russie commencent à compter une belle collection de navires. Le plus impressionnant est le détail accordé à chaque navire. C’est juste un bonheur pour tout amoureux de la marine que de voir des vaisseaux souvent iconiques comme le Bismarck, le Yamato ou le Midway prendre la mer virtuelle pour de nouveaux affrontements.

Je ne suis pas un spécialiste du genre mais les navires sont juste à tomber par terre de beauté et de détails. Même chose concernant les animations en combat. Les séquences de tir, les incendies qui se déclarent sur le pont, les obus qui frappent la mer, tout cela contribue à l’immersion dans une bataille navale intense, violente mais aussi hautement stratégique.

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Le gameplay de ce titre se veut innovant mais pas trop.

Je veux dire par là que les habitués de World of tanks trouveront leurs marques rapidement mais devront aussi adapter leurs stratégies et oublier de mauvaises habitudes prises pendant des années coincés dans un bac à roulette blindé. Par exemple, dans World of Warships, on ne prend pas vraiment une position d’attente en début de partie, il faut surtout se positionner à distance raisonnable, canon tourné vers le camp ennemi, en modifiant sa trajectoire et sa vitesse pour ne pas être surpris par une salve de torpilles.

Plus encore que dans World of Tanks, le travail d’équipe est vite indispensable car isolé, notre navire, aussi puissant soit-il, ne pourra pas grand-chose contre les obus adverses. Il faut donc essayer de suivre les navires qui semblent se diriger vers notre objectif et travailler ensemble en fonction de ses capacités. A bord des navires d’attaque directe que sont les destroyers, les croiseurs et les cuirassés, le gameplay est assez similaire. Il s’agit toujours de balancer une salve d’obus ou de torpilles dans le flanc des navires ennemis. La principale différence se situant au niveau de la mobilité et de la puissance de feu des différents navires.

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A bord d’un porte-avions, les choses sont radicalement différentes puisqu’on passera le plus clair de son temps loin des affrontements en vue du dessus à coordonner ses différentes vagues de chasseurs, bombardiers et torpilleurs. Entre éclairer les navires ennemis pour que nos cuirassés puissent balancer la sauce à l’autre bout de la carte, contrôler des vagues ennemies avec nos avions de chasse et attaquer directement l’adversaire avec nos bombardiers-torpilleurs, il y a beaucoup à faire aux commandes de ces monstres des océans. Néanmoins, le gameplay est bien plus contemplatif et les rares phases d’action sont loin d’apporter la même satisfaction que celles ressenties quand on envoie par le fond un gros navire avec une salve d’obus bien placée. A réserver donc aux joueurs prêts à s’investir dans un gameplay alternatif.

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Comme les autres jeux de Wargaming, World of Warships suit un modèle free to play.

Vous vous inscrivez, vous téléchargez le jeu et c’est parti. Les premiers rangs de navires s’upgradent assez vite et il est relativement simple pour un joueur assidu de se constituer une bonne collection de navires jusqu’au rang 6.

Après, les choses deviennent nettement plus lentes si l’on choisit de ne pas mettre la main au portefeuille. On progresse en recevant après chaque bataille de l’expérience et de l’argent. L’expérience permet de débloquer des upgrades et de progresser vers des navires plus puissants tandis que l’argent permet d’installer les upgrades, de réparer les navires détruits, de les équiper en munitions et d’acheter de nouveaux navires plus puissants.

A partir du rang 7, le coût en réparation augmente drastiquement et il devient vite nécessaire de devenir un joueur premium (pour gagner plus d’argent et d’expérience) ou d’acheter des navires premium qui financeront nos autres navires.

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Le système de monétisation permet donc aux joueurs capables de conserver des navires moyens de jouer à l’œil quasiment à l’infini, tandis que ceux qui veulent contrôler les navires les plus puissants devront passer à la caisse pour continuer à progresser. A haut-rang, la logique est simple, plus vous jouez, plus il faudra utiliser de la monnaie réelle pour maintenir sa flotte en état de combattre. Logique mais relativement onéreux pour les joueurs les plus accros. Mais c’est le prix à payer pour bénéficier de dizaines d’heures de jeu gratuites… Personnellement, je préfère payer plus pour un jeu qui me plait vraiment que d’acheter au prix plein un jeu qui me décevra après quelques heures.

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Conclusion

Le gameplay de World of Warships est un subtil mélange entre tactique et action dans un jeu qui privilégie comme World of Tanks le fun des combats intenses à la lourdeur d’une simulation, pas totalement absente, mais quand même reléguée au second plan. Bénéficiant d’un rythme privilégiant le travail d’équipe et d’une réalisation impeccable, World of Warships est un jeu à essayer par tous les fans de World of Tanks mais aussi par les amoureux des navires de guerre recherchant un jeu à la fois simple d’accès, difficile à maitriser et proche de la perfection sur le plan artistique.

Et puis entre nous, c’est gratuit, alors essayez-le et faites-vous votre propre idée.

Ma note : 8/10

World of Warships est un free to play disponible exclusivement sur PC.

Et vous pouvez aussi jeter un oeil à la vidéo de gameplay réalisée par nos soins à l’époque de la béta :

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