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Saviez-vous qu’Aelya est partie un an travailler en Angleterre dans sa folle jeunesse ? Imaginez donc la frêle et enthousiaste jeune fille à la découverte de la patrie de Shakespeare. Elle se voyait déjà subjuguée par l’érudition anglaise, en admiration devant de beaux britanniques séduisants et s’imprégnant de la culture si distinguée de nos voisins insulaires. Sauf qu’elle s’est retrouvée perdue dans un petit village du Lincolnshire où la seule activité consistait à regarder les vaches paître et où les seuls beaux anglais étaient les moutons en face de sa maison remplie d’araignées.

Là, vous vous demandez pourquoi je vous parle de ça. Eh bien simplement parce que c’est un peu ce que le petit studio The Chinese Room vous propose de vivre sauf qu’avec Everybody’s Gone to the Rapture, partir à la découverte d’un village anglais désert n’a jamais été aussi passionnant…

Car à la différence d’Aelya et son expérience décevante de l’Angleterre, Rapture nous place au coeur d’une aventure bien plus réussie. Si j’étais mauvaise langue, je rajouterais que c’est sans doute parce que le village est désert de ses habitants mais je n’irai pas jusque-là parce que je passerais à la fois pour un anti-anglais et pour un anti-campagnard, une idée qui me fait frémir d’horreur, rien qu’à y penser.

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Bref, revenons à nos moutons (oui les mêmes que ceux du jardin d’Aelya), Rapture nous met dans les chaussettes d’un « narrateur » inconnu, dont on ne saura jamais vraiment grand-chose, qui débarque on ne sait pas trop comment, ni pourquoi dans un petit village anglais bien paumé en 1984. Après quelques minutes, on découvre vite que quelque chose n’est pas normal puisque ce village est entièrement vidé de ses habitants, disparus on ne sait où. Et pour rajouter au caractère surnaturel de la situation, des orbes lumineux apparaissent régulièrement, nous invitant à les suivre. Ces orbes constituent, en quelque sorte le fil conducteur du scénario de Rapture. En les suivant, on parcourt l’histoire principale du jeu en assistant à la reconstitution de scènes du village avant la disparition des habitants.

Néanmoins, Rapture est une sorte de monde ouvert que nous pouvons explorer librement. Ainsi, aucune obligation de suivre à la trace les orbes lumineux si on entend par exemple une radio crachoter quelque part. Je conseille d’ailleurs fortement de ne pas hésiter à sortir des sentiers battus pour découvrir les scènes secondaires qui contribuent grandement à l’ambiance unique de ce titre.

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Maintenant que vous connaissez le cadre empreint de mystère de ce jeu, vous vous demandez sûrement comment on y joue ? Eh bien, on n’y joue pas vraiment. La seule véritable interaction possible avec ce titre est justement l’exploration de ce village anglais. On se balade, on essaye d’ouvrir les portes, on suit nos amies les lucioles qui nous guident dans la quête principale et on écoute (plus qu’on regarde) les évènements qui se déroulent sous nos yeux.

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Rapture est donc un jeu très (même trop) contemplatif.

Tout dans ce titre contribue à cet aspect contemplatif puisque visuellement, on découvre une succession de décors de cartes postales absolument magnifiques. Si on prend une claque dans la figure du côté graphique, que dire de l’ambiance sonore qui est probablement la plus impressionnante que j’ai pu écouter dans un jeu-vidéo. Les bruitages sont criants de réalisme, la musique nous immerge littéralement dans une onde de mystère et d’émotion tandis que les doublages sont d’une qualité rare dans un jeu-vidéo (même la VF étonnamment convaincante).

Si vous appréciez les jeux d’ambiance au rythme lent, il y a fort à parier que vous adorerez découvrir l’univers mystérieux de Rapture. D’autant plus qu’il faut compter une petite dizaine d’heures pour en venir à bout, à condition d’apprécier fouiller partout. Par contre, si vous êtes du genre à courir dans les escalators, le rythme abominablement lent de l’exploration pourrait bien vous décourager très vite. Il y a bien un mode « Sprint » mais en fait il aurait dû s’appeler mode « un peu moins lent ».

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Je dois avouer que même si Rapture a réussi à m’accrocher facilement avec son scénario vite passionnant, un peu plus de vivacité aurait été le bienvenu car, quand je pense à mon expérience, un seul mot me vient à l’esprit : « Mou ». Tout se fait au ralenti, un peu comme si on incarnait un zombie amputé des deux jambes. C’est d’autant plus dommage que le jeu propose vraiment de très bonnes choses mais aura du mal à convaincre les plus nerveux d’entre nous, uniquement à cause de son rythme beaucoup trop lent.

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Conclusion

Everybody’s Gone to the Rapture est un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains. Son rythme volontairement lent et son manque d’interactivité risque bien d’énerver plus d’un joueur. Pourtant, si vous parvenez à passer outre et à rentrer dans l’aventure, c’est un jeu absolument sublime qui vous attend d’abord par ses qualités artistiques (ses décors splendides, sa bande son juste exceptionnelle) mais surtout pour sa narration intelligente et subtile. Et pour ne rien gâcher, l’histoire qui nous est contée est juste passionnante à condition d’apprécier les ambiances un peu mystérieuses.

Ce jeu s’adresse donc à un public limité, prêt à prendre son temps. Une chose rare dans le jeu-vidéo moderne. Mais ceux qui sont prêts à s’investir ne regretteront pas leur achat.

Ma Note : 8/10

Everybody’s Gone to the Rapture est disponible en téléchargement exclusivement sur PS4.


4 commentaires sur “[Test] Everybody’s gone to the Rapture, un jeu contemplatif mais passionnant

  1. Hello,
    Sympa la p’tite histoire du passé d’Aelya 🙂 Bien que celle-ci n’a pas été une réussite pour elle, ce qui est fort dommage.
    Moi qui suis assez nerveuse, je ne vais pas m’essayer à ce jeu bien que tu as éveillé ma curiosité en parlant si bien du son et du graphisme. Du coup, j’espère y jouer mais il faudra que je tombe sur une bonne affaire.
    J’avais déjà vu quelques sublimes images du jeu ainsi qu’un vidéo et je me demandais quel en était le scénario donc merci Quantic de m’avoir informé.
    Oui bon, évidemment j’aurais pu creuser sur le net mais dans la vidéo, je ressentais cette lenteur donc tu parles.
    Bonne semaine à vous

  2. Hello. C’est vrai que c’est une belle histoire. Je te remercie pour cet article. Après l’avoir lu, j’ai bien envie d’essayer le jeu. Ciao !

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