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Après avoir enthousiasmé avec Dragon Age Origins puis déçu avec Dragon Age 2, Bioware se devait de relever la barre dans le domaine du RPG Fantasy. Les voilà donc de retour avec Dragon Age Inquisition qui a la lourde tâche de séduire un public quelque peu échaudé. Alors ont-ils réussi leur coup ?

L’histoire  de Dragon Age Inquisition continue celle des deux précédents volets et Bioware a une surprise pour ceux qui y ont joué : via le site web Dragon Age Keep, il est possible de retranscrire les choix que l’on a fait précédemment en uploadant nos trophées. Mais que ceux qui débutent l’aventure se rassurent : on peut aussi faire ces choix manuellement, seulement, il vaut mieux s’y prendre avant de jouer et surtout ne pas avoir peur de spoiler les épisodes précédents. Sincèrement, je trouve que c’est une très bonne idée et j’étais heureuse de pouvoir retrouver un monde que j’avais déjà influencé (même si j’avoue avoir oublié pas mal de choses : ma mémoire n’est plus ce qu’elle était^^).

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Mais revenons à Inquisition. Les mages et les templiers continuent leur conflit entamé dans les jeux antérieurs et un conclave est organisé pour tenter d’y mettre un terme. Malheureusement, tout le monde est tué et une immense faille crachant des démons fait son apparition dans le ciel. Seul survivant : nous.

C’est un peu suspect, surtout que 1/ on a perdu la mémoire sur les événements et que 2/on possède le pouvoir de fermer les failles… Comme personne ne semble d’accord sur ce qu’il faut faire et que les mages et templiers préfèrent continuer à se taper dessus plutôt que de résoudre le problème des démons, Cassandra (une de nos futures alliées) fonde l’Inquisition et nous intime de l’aider à fermer les failles. C’est ainsi que commence notre aventure.

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Enfin, quasiment puisque l’on passe par la phase création du personnage. On choisit donc si l’on devient mage, guerrier ou voleur/archer puis sa race (elfe, humain, nain ou Qunari). La personnalisation du visage s’avère très poussée avec de nombreuses options permettant de jouer avec les différents traits pour obtenir quelque chose qui nous plaît. Je n’ai que 2 bémols : les cheveux, Bioware ne proposant que peu de coupes différentes (surtout aucune chevelure longue), et l’impossibilité de personnaliser le corps de son héros. Peut-être pour Dragon Age 4 ?

On ne décide pas des points attribués aux caractéristiques de son personnage (ou plutôt ses personnages, vu que le même degré de personnalisation est possible avec tous nos compagnons), tout cela se fait automatiquement suivant sa classe. Pour obtenir ce que l’on souhaite, il faut jouer avec les statistiques des armures/armes, choisir certains pouvoirs ou encore des « perks » que l’on gagne en augmentant la puissance de l’Inquisition.

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En effet, en remplissant certaines quêtes, l’inquisition gagne en importance et on peut débloquer des facultés diverses et variées (inventaire plus grand, meilleur crochetage, options de dialogue supplémentaires). Enfin, arrivé à un certain niveau, on pourra choisir l’une des trois spécialisations propres à chaque classe et qui débloque des pouvoirs plutôt sympathiques, pour peu que l’on remplisse la quête nécessaire. Après, il faut arriver à prendre une décision : j’avoue avoir longtemps hésité^^

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Le monde semi-ouvert de Dragon Age Inquisition est vaste : on est loin des couloirs du deuxième épisode ! A vrai dire, on se retrouve vite noyé sous les objectifs de quêtes secondaires que l’on découvre aux détours d’un chemin ou qui apparaissent carrément sur la carte. Ces quêtes ne sont pas forcément très intéressantes (aller tuer X monstres/bandits, retrouver la bague de mon mari mort, etc.) si ce n’est qu’elles permettent d’augmenter l’influence et le pouvoir de l’Inquisition.

De même, certaines quêtes vont permettre de changer le visage d’une région : par exemple, en libérant un fort, celui-ci deviendra un lieu de commerce et un camp, les bandits deviendront plus rares… Nos actes peuvent donc avoir une vraie répercussion et cela permet de s’immerger dans le jeu. De plus, si les quêtes secondaires rappellent un peu les quêtes Fedex des MMO, la quête principale prend une tournure épique qui a tôt fait de nous séduire et d’augmenter notre immersion dans le jeu. 

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D’ailleurs, nos relations avec nos compagnons, que ce soit ceux qui combattent à nos côtés ou nos conseillers, jouent un grand rôle dans cette immersion. Il est vrai que certains n’ont pas été autant « développés » que d’autres, ce qui est dommage, cependant, j’adore les entendre parler entre eux lorsqu’on est en route ou simplement discuter avec eux et réaliser les quêtes qui leur sont associés.

J’ai ainsi très longtemps hésité sur ma liaison amoureuse (contrairement à Dragon Age 2 où j’ai tout de suite eu un coup de coeur pour Fenris – je vous laisse deviner qui j’ai choisi ici^^). Bref, pour peu que l’on aime découvrir et parler avec ses alliés, Dragon Age Inquisition répond à l’appel surtout qu’on retrouve la fameuse roue de réponses « Bioware » permettant de moduler ses réactions.

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Mais venons-en au point qui fâchait le plus dans Dragon Age 2 : la disparition des combats tactiques d’Origins pour des combats beaucoup plus orientés action. Bioware a tenté de réparer son erreur tout en laissant la possibilité de combattre sans avoir à recourir à de multiples pauses. Cela se traduit en fait dans le choix de la difficulté. En mode normal (ou facile), il est aisé de jouer tout le jeu sans avoir recours à la vue stratégique et à la pause active, mais dès que l’on passe en mode Difficile ou plus, là, cela devient impossible de ne pas les utiliser.

Tout cela part d’un bon sentiment et l’on ménage ainsi la chèvre et le chou… Malheureusement, la vue tactique n’est pas exceptionnelle. Elle bute sur pas mal d’obstacles, y compris de petits rochers, et, pour peu que l’on se trouve à l’intérieur, on doit se contenter d’un recul de la hauteur du plafond qui permet de ne voir quasiment rien…

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De plus, on ne peut que donner un seul ordre à la fois à chaque personnage : se déplacer ou effectuer telle action, ce qui revient à dire qu’il est très dur d’établir une véritable stratégie puisqu’il faudrait alors guider le personnage à chaque changement de direction avant de lui indiquer quelle attaque effectuer (et ce pour chaque personnage)… Bref, les combats stratégiques sont possibles mais s’avèrent vite frustrants à cause du gameplay, ce qui risque de décourager les joueurs recherchant ce type de combats et espérant retrouver ceux de Dragon Age Origins.

L’autre point négatif d’Inquisition est l’interface de l’inventaire qui vient, elle aussi, nous compliquer la vie. Retrouver les diverses armes/armures/accessoires est  terriblement fastidieux et comparer ces derniers avec l’équipement actuel s’avère peu pratique.

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Heureusement, le reste du jeu s’en sort bien et les graphismes font honneur à la Next-Gen (même si l’on peut reprocher une certaine raideur dans certains déplacements – sauter, grimper une échelle ne nous met pas en valeur ;-)). Les paysages que l’on parcourt s’avèrent variés, avec de jolis jeux de lumière et comme l’on peut sauter, on peut atteindre des lieux qui semblaient inaccessibles pour mieux récolter une herbe ou un minéral que l’on peut utiliser dans le système d’artisanat assez poussé du jeu. En effet, celui-ci permet de fabriquer arme/armure ou encore amélioration pour personnaliser un maximum son personnage.

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Conclusion

Dragon Age Inquisition propose un univers riche et ambitieux dans un monde semi-ouvert relativement vaste. Le scénario ainsi que les relations que l’on peut nouer avec nos compagnons forment les atouts majeurs du jeu.

Cependant, on peut regretter que les combats tactiques ne retrouvent pas la qualité de ceux du premier épisode, ce qui pourra rebuter certains joueurs friands de ce type de combats.

Personnellement, je me suis laissée happer par cet univers et j’ai englouti des dizaines et des dizaines d’heures (ce qui explique le retard de ce test), d’autant plus que ce type de RPG (occidental) est malheureusement relativement rare. Donc ne boudez pas votre plaisir : Bioware a fait amende honorable et nous livre ici un RPG qui saura vous entraîner dans une belle aventure.

Dragon Age Inquisition est disponible sur PS4, PS3, PC, Xbox One et Xbox360 en édition simple ou en édition deluxe.

Ma note : 8,5/10

   

 

2 commentaires sur “[Test] Dragon Age Inquisition : retour aux Origines ?

  1. Merci pour ce test. Fan de DAO, j’ai été comme beaucoup déçu par DA2, même si j’ai apprécié voir l’intrigue principale, celle qui lie les différents opus, se poursuivre.
    Le test a été fait sur PS4. Or, DA est à la base un jeu PC. Je me demande justement si l’évolution du gameplay ne s’est pas de plus en plus orientée vers les consoles, ce qui rendrait le jeu sur PC moins harmonieux. C’est une critique déjà lue en plusieurs endroits. Qu’en dites-vous ?
    Autre question, sans lâcher des spoilers, est-ce que les principaux persos de DAO et DA2 se retrouvent dans DAI pour autre chose que de la figuration ? Participent-ils davantage à l’intrigue que ne le faisaient Leliana ou Alistair dans DA2 ?

  2. Dragon Age est toujours sorti à la fois sur PC et consoles (PC, Mac, PS3/4 et Xbox360/One) en même temps donc je ne suis pas sure que l’on puisse le qualifier de jeu PC à la base sauf si l’on part du principe qu’il est l’héritier des RPG classiques PC (Ah Baldur’s Gate…).
    Cependant, il est clair que le fait de sortir sur les deux supports influence le gameplay. N’ayant pas joué aux versions PC, je ne peux pas vraiment répondre, mais je me doute que le gameplay PC (clavier/souris) peut en souffrir, c’est d’ailleurs le cas pour de nombreux jeux de nos jours.
    Des personnages des précédents volets se retrouvent dans DAI. Sans spoiler, vu qu’elle est présente dès le début du jeu, Leliana devient par exemple le Spymaster de l’Inquisition, ce qui fait qu’on la côtoie pas mal (mais ce n’est pas un personnage avec qui l’on peut nouer une histoire d’amour ;-)).

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