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Assassins’ Creed, c’est la série phare d’Ubisoft, peut-être un peu trop d’ailleurs quand on compte le nombre d’épisodes sortis ces dernières années. A croire qu’Ubisoft cherche à épuiser sa poule aux oeufs d’or. Pourtant, depuis Ezio et le second épisode, c’est une licence qui nous a conquis et même si la dernière livrée très maritime nous a un peu laissé sur notre faim, on attendait l’arrivée d’Arno avec grande impatience. Alors Paris, seras-tu à la hauteur ?

Paris, ville lumière

Oui, Paris, car s’il y a bien un héros dans ce jeu, c’est sa ville. Le travail d’Ubisoft pour la modéliser frise la perfection. La carte est quasiment à l’échelle, les bâtiments sont superbes et à condition d’un peu connaitre la ville, on arrive presque à s’orienter sans la carte.

Et Ubisoft n’a pas seulement créé une coquille vide, Non, non, Paris vit. On croise énormément de gens dans les rues et certaines places sont carrément noires de monde. On reste même coincé bouche ouverte lors du premier « guillotinage » public, coincé entre les bourreaux et une foule en colère qui veut voir du sang. Mais même dans la vie de tous les jours, la vie insufflée par Ubisoft dans Paris impressionne. Bon, on finit, avec le temps, par un peu reconnaitre les scripts mais pendant quelques heures, ce monde vit sa vie comme s’il était non scripté et cela reste un vrai tour de force.

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Évidemment, signer la plus belle ville jamais vue dans un monde ouvert doit se payer quelque part. C’est ainsi que le chargement initial est effroyablement long (au point qu’on pense que le jeu a planté) et on est confronté à quelques méchants ralentissements lors des mouvements de foule. A noter quand même que le dernier patch semble avoir résolu beaucoup de ces problèmes, preuve que le jeu est sans doute sorti un bon mois trop tôt et manquait de finalisation.

Arno, personnage de l’ombre

Notre nouvel assassin, Arno Dorian, se montre assez réussi. Probablement pas aussi charismatique qu’Ezio mais bien plus réussi que l’énervant Connor ou le poseur Edward. Son histoire personnelle ne passionnera pas beaucoup mais sa relation tumultueuse avec la belle Elise, fille du grand maître Templier rend le scénario agréable à suivre, à défaut d’être réellement passionnant.

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Dommage d’ailleurs qu’Elise n’intervienne réellement que dans la seconde partie du jeu car elle se montre séduisante à souhait et pleine de caractère. Elle aurait même pu aisément être l’héroïne de ce jeu.

Enfin, que les fans soient prévenus, l’histoire de la série n’avance pas d’un iota puisqu’Ubisoft a choisi de privilégier l’histoire d’Arno sans trop se concentrer sur le scénario moderne. Peut-être une bonne idée quand on se souvient du désastreux Desmond au début de la série.

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Beaucoup de nouveautés de gameplay...

Ubisoft nous avait annoncé l’épisode de la renaissance ou même de la révolution, bon, ce n’est pas tout à fait vrai mais on s’en doutait un peu. Néanmoins, les nouveautés sont importantes et font de Unity, l’Assassin’s Creed le plus innovant depuis bien longtemps.

Le plus gros changement concerne l’apparition d’un vrai mode furtif. Ainsi, avec la gâchette gauche, on active le mode discret qui permet à Arno de cesser de sauter partout comme un cabri et de se poser quelques instants. L’initiative est louable mais on reste quand même très loin de pouvoir jouer en mode infiltration tout le temps. Le système de couverture est encore incomplet, l’IA des gardes laisse vraiment à désirer et les missions ne sont pas toujours construites pour être jouées en mode furtif.

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Dans le même esprit, les missions d’assassinats, auparavant très linéaires, se présentent maintenant comme un mini monde ouvert où l’on doit trouver le moyen de rejoindre notre cible et la meilleure manière de la zigouiller. On se rapproche beaucoup du concept du premier épisode et malheureusement, ce n’est pas un compliment. Ces missions manquent d’intérêt et on est bien loin du gameplay d’un Hitman même si la liberté procurée pendant ces missions est sûrement une bonne piste de travail pour le futur.

Le Free Run est aussi modifié en profondeur puisque un bouton sera associé à l’escalade, tandis qu’un autre contrôle la descente. Rien de forcément révolutionnaire mais cela évite les chutes malencontreuses que tout vétéran de la série connait bien. Ceci dit, cela n’empêche pas Arno d’aller parfois se percher sur une échoppe au milieu de la rue comme s’il escaladait Notre Dame. Le système de mouvement montre aussi ses limites quand il s’agit de rentrer par une fenêtre en pleine escalade ou en pleine descente. J’ai parfois fait le tour de la fenêtre trois fois avant qu’il veuille bien enfin rentrer.

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Le combat est aussi un domaine qui a été profondément revu. Fini l’époque d’Ezio qui trucidait à lui tout seul toute la garde papale, avec une main attachée dans le dos. Arno a la tâche bien plus difficile au cours de combats se rapprochant de la série des Batman. Ainsi, le contre n’est plus aussi décisif et les exécutions ne sont plus un gage de « kills » à la chaine. Pourtant, les combats ne me sont pas apparus trop complexes. A condition d’être bien équipé, on peut rapidement s’occuper des gardes les plus costauds mais peut-être pas tous en même temps comme c’était le cas dans le passé.

On touche ici à un autre aspect réellement novateur dans Unity, l’apparition d’une composante RPG. Ainsi, on peut acheter des armes ou des vêtements et leurs caractéristiques ont une influence directe sur Arno. En fonction de ses affinités, on peut booster ses capacités furtives ou au contraire le rendre plus puissant au combat. De même, toutes les missions principales ou multijoueurs rapportent des points que l’on dépensera ensuite dans des compétences. Libre à nous de transformer Arno en machine de combat au détriment de compétences plus « assassines » comme le double assassinat ou le déguisement.

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Mais là où Ubisoft est sans doute allé trop loin, c’est dans la possibilité de se procurer contre des micro-transactions assez coûteuses de l’équipement en le piratant. Heureusement, il est tout à fait possible de s’en passer mais c’est clairement un mauvais point.

Enfin, pour conclure le rayon nouveautés, signalons que notre lame fantôme fait aussi office de mini-arbalète avec des flèches classiques ou empoisonnées et ne fonctionnant qu’à moyenne distance. Une bonne arme pour encourager l’utilisation du mode infiltration.

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Un multi coopératif et rien d’autres…

On le savait déjà depuis l’E3, l’excellent mode multijoueurs compétitif est passé à la trappe au profit d’un mode coopératif jusque 4 assassins. Et là, je hurle au scandale, Rendez-moi mon mode compétitif avec ses avatars originaux et ses exécutions jouissives. Je n’ai jamais retrouvé dans ce mode coopératif le plaisir de planifier soigneusement une exécution, juste en marchant paisiblement… Non, ici, c’est juste de la course au kill.

Bon, ce n’est pas tout à fait vrai. Je m’emporte un peu car ce mode coopératif est assez soigné. Les missions sont joliment décrites et s’intègrent bien dans l’époque de la révolution mais à moins d’avoir sous la main quelques amis motivés, n’espérez pas découvrir une mission dans la finesse et la discrétion. 99% des joueurs avec lesquelles vous vous retrouverez collaboreront bien à la réussite de la mission (encore heureux) mais en fonçant dans tous les sens et en trucidant tout ce qui passe à portée.

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Je précise que je n’ai rien contre ces joueurs. Après tout, même dans le mode compétitif, il y avait des joueurs brillants qui courraient tout le temps mais, pour moi qui gagnais à chaque manche la récompense de celui qui avait le plus marché, ce mode coopératif, bourrin à souhait, c’est un peu la douche froide.

Et que dire des avatars ? Rien, puisque l’on incarne toujours Arno tandis que les autres assassins sont représentés par des personnages quelconques. Quel dommage !

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Une ville débordant d’activités

Après la déception du multi, place à une vraie réussite : le nombre incalculable d’activités annexes. A côté des classiques points de vue à découvrir, des rénovations de bâtiments et des diverses collections, on retrouve plus de 50 « récits de Paris », les successeurs des missions d’assassins dont les objectifs sont bien souvent très bien scénarisés.

On trouvera également les énigmes Nostradamus qui feront un peu travailler les méninges des plus curieux tandis que les missions d’enquêtes fonctionnent particulièrement bien avec leurs indices à découvrir et leurs suspects à accuser. Voilà de quoi se poser quelques instants entre deux combats sanglants pour la liberté.

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Conclusion 

Assassin’s Creed Unity est un jeu à double facette. D’un côté, il propose la plus belle ville en monde ouvert jamais créée et de véritables innovations de gameplay comme la licence n’en a plus connu depuis longtemps. Arno et Elise forment également un beau duo dont les aventures se laissent suivre.

Mais d’un autre côté, ce jeu est confronté à quelques problèmes de finitions et à des soucis récurrents depuis le premier épisode de la licence. Enfin, la disparition du mode multijoueurs compétitif jouissif au possible au profit d’un mode coopératif réussi mais trop brouillon à mon goût finit de gâcher une bonne partie des bonnes idées de ce titre.

J’ai donc découvert Unity un peu comme j’ai découvert Assassin’s Creed 2 à son époque : un excellent jeu, bourré de potentiel mais avec des défauts encore trop marqués. J’attends maintenant avec impatience une suite comme Brotherhood l’a été à son époque et qui reste mon jeu de référence de la licence.

Ma Note : 8/10

Assassin’s Creed Unity est disponible sur PS4, Xbox One et PC.

 

2 commentaires sur “[Test] Assassin’s Creed Unity, la révolution gronde

  1. Coucou. Perso, j’adore ce jeu. Il est truffé d’activités et de découvertes. Je suis ravie de l’avoir essayé. Je pense que bon nombre de fans en sont accros et cela se comprend ! 🙂

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