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Civilization fait partie de ces quelques jeux qui ont fait de moi le gamer que je suis aujourd’hui et plus particulièrement Civilization II et un peu plus tard Colonization sur lequel j’ai ruiné un été entier.

Bref, j’accuse ouvertement Sid Meier d’être responsable de mon teint blanchâtre. Si je ne peux plus me mettre au soleil sans me transformer en écrevisse, c’est la faute de cet homme. Et je ne suis pas le seul : blanc d’œuf de tous pays, unissez-vous contre Firaxis, cette société du démon qui crée des jeux tellement addictifs qu’ils nous privent sciemment de soleil. Hum, bon, je me reprends…

Civilization Beyond Earth ambitionne d’apporter un peu de sang frais à la licence Civilization en la catapultant dans l’espace. Alors, simple mod graphique de Civilization 5 ou vrai jeu, la réponse dans mon test…

Comme je vous le racontais dans mon introduction, Civilization a bercé mon adolescence et même si je regrette un peu la complexification parfois un peu artificielle des derniers épisodes, je reste convaincu que cette série offre aux amateurs de stratégie un exutoire difficile à égaler. Allez, soyez honnêtes, avouez que c’est kiffant d’exploser à coups de bombes atomiques votre voisin qui a eu l’outrecuidance de tuer une de vos unités avec ses Hoplites pendant l’Antiquité. Œil pour Œil comme on dit…

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Mais avec Beyond Earth, on change un peu de registre puisque ce jeu surfe sur la fibre « conquête spatiale » et je dois vous avouer que c’est une fibre particulièrement sensible chez moi. L’idée de partir coloniser une planète hostile pour sauver l’humanité d’une Terre agonisante a tout pour m’exciter comme une bimbo devant une paire de Louboutin. Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver Beyond Earth parfois un peu trop classique, un peu trop proche de Civilization 5, mais heureusement, il y a quand même quelques bonnes idées qui risquent bien de faire replonger les fans du monde entier.

Un bon Alien est un Alien mort.

Après le choix de notre faction, vaguement inspirée des nations terriennes mais offrant chacune un avantage non négligeable, on débarque sur une planète à la palette de couleur un peu douteuse faite d’ocre, de brun sombre et de vert à tendance fluo. Un choix artistique discutable qui fait inévitablement penser à du vomi d’Alien après une orgie de Nutella. Visuellement, je n’ai pas été conquis mais bon, si on jouait à Civilization pour la qualité visuelle, cela se saurait.

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Une fois passé le choc de la palette couleurs, on découvre ce que cette planète a dans le ventre en installant sa première colonie. Et là, on se rend compte que coloniser une planète hostile, c’est quand même un poil plus difficile que de débarquer à l’Age de Pierre pour conquérir le monde. En tant que petite colonie encore chevrotante, l’environnement au-delà de nos frêles installations se montre diablement hostile. Entre les zones envahies de miasmes, une sorte de gaz toxique qui tue à petit feu les unités s’arrêtant dessus et les aliens locaux qui semblent descendre d’un croisement entre Starship Troopers et Predator, nous ne sommes que bien peu de choses.

Cet aspect du jeu transforme complètement la première moitié d’une partie par rapport à un Civilization 5 car dans Beyond Earth, on s’étend assez lentement en renforçant ses premières colonies, en progressant par petits pas et en n’hésitant pas à booster sérieusement ses unités avant de partir à l’aventure. Évidemment, au fur et à mesure que l’on gagne en puissance, l’environnement hostile et les aliens sont de moins en moins un problème mais le ton est donné : dans Beyond Earth, on ne conquiert pas le monde, on survit.

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Ainsi, les ouvriers et les améliorations qu’ils permettent de construire sur nos zones d’influence deviennent véritablement le cœur de notre développement. Et un peu de micro-management se montre souvent très bénéfique pour éviter de construire une énième centrale d’énergie alors que notre population crève de faim.

Des changements subtils de gameplay.

Beyond Earth reprend les grands principes de Civilization puisqu’il faut toujours équilibrer les ressources disponibles pour développer suffisamment ses colonies tout en générant de la santé, de la culture et de la recherche pour atteindre ses objectifs. L’habitué de Civilization ne sera donc pas tout à fait en terre inconnue.

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Ce titre apporte pourtant son lot de nouveautés même si son cœur reste fidèle au système de jeu de Civilization 5. Ainsi, en plus du plancher des vaches (enfin des Aliens dans le cas présent), on peut aussi passer en vue orbitale afin de lancer et gérer des satellites qui apporteront pendant une durée limitée des avantages non négligeables comme un bonus d’énergie, la suppression progressive des miasmes ou des armes offensives particulièrement destructrices. Un peu perturbant lors de sa première partie, on prend ensuite conscience de l’utilité de ces nouveaux jouets orbitaux.

La diplomatie et l’espionnage restent assez similaires à ce que l’on connaissait déjà même si les contacts diplomatiques sont plus directs et offrent maintenant l’option d’amadouer un concurrent en lui offrant des ressources contre une faveur future.

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L’arbre de recherche est, par contre, complètement chamboulé. D’abord parce que, science-fiction oblige, toutes les recherches sont futuristes et font la part belle à la manipulation génétique, à la robotisation ou aux IA’s. Bref, que du bonheur si on apprécie les univers de Hard Science-Fiction. Mais la recherche s’est également délinéarisée en offrant au joueur une sorte de toile. On débloque les recherches essentielles au centre avant de pouvoir s’étendre dans un domaine donné sur la toile.

Beyond Earth nous propose même un second degré de choix puisque pour chaque nœud de la toile on peut débloquer des recherches secondaires pour se spécialiser dans un domaine précis. Cette nouvelle toile de recherche est un peu perturbante au début car elle parait dense et presque incompréhensible mais après une ou deux parties, on trouve ses marques et on découvre à quel point cette idée permet de bien mieux orienter sa spécialisation.

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Quand Civilization rencontre Skyrim (enfin presque…)

La plus grande nouveauté pour le vétéran de Civilization, c’est le système de quêtes qui va tenter de scénariser notre aventure. Au fur et à mesure de notre progression, on nous propose des quêtes à remplir qui nous offrirons des choix cruciaux du genre : Accueillir des réfugiés d’une colonie voisine qui les oppressent ou au contraire les renvoyer à l’expéditeur en échange de ressources, développer une technologie extra-terrestre pour gagner un bonus d’énergie ou la détruire pour gagner de la science, etc.

Tous ces choix orientent petit à petit notre colonie vers l’une des trois grandes orientations de notre civilisation naissante : l’Harmonie, qui prêche la fusion de l’espèce humaine avec son nouvel environnement, la Pureté, qui ambitionne d’imposer la culture humaine sur cette planète étrangère et la Suprématie qui rêve d’une civilisation robotique.

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A nous de choisir vers quelle orientation nous préférons diriger notre colonie en sachant que chaque orientation dispose de ses propres conditions de victoires. Ainsi, en plus de la classique victoire par domination militaire ou par supériorité scientifique, on peut aussi gagner la partie en atteignant les critères correspondants à l’une de ces 3 orientations. Dommage que Firaxis n’ait pas poussé l’idée un peu plus loin car même si ce concept est excellent, il reste trop transparent, en dehors des nouvelles conditions de victoires.

Enfin, les guerres font toujours partie intégrante du jeu même si comme dans Civilization 5, on ne peut pas cumuler les unités sur une même case ou créer à l’infini des unités militaires (leur coût en énergie étant juste énorme). Les batailles sont donc plus tactiques et on a moins l’impression de jouer à Risk. Il faut trouver un subtil équilibre entre bataille sur le front et production de nouvelles unités tandis que les combats se font à coups de missiles tactiques et de vaisseaux de croisières.

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Pas mal de nouveautés donc, mais qui, sont surtout visibles pendant la première moitié d’une partie. Avec la progression de notre colonie, on finit par retrouver nos habitudes de vieux joueurs de la licence et les décisions se prennent beaucoup plus en mode automatique, retirant du coup tout le plaisir de la découverte de cet univers original qui malgré ses nombreuses bonnes idées fait à certains moments office de simple refonte graphique de Civilization 5.

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Conclusion

Civilization : Beyond Earth est un jeu en deux phases. Dans la première moitié d’une partie, on essaie surtout de survivre tout en faisant sa place au sein de la communauté. Les mécaniques originales fonctionnent à fond et on prend pas mal de plaisir à développer sa colonie. Mais avec le temps, on reprend nos vieilles habitudes et le titre perd doucement de son originalité. Il reste alors un système de quêtes un peu trop léger que pour apporter du liant à ce titre et seules les nombreuses références à la science-fiction conservent notre intérêt.

Pourtant, il est impensable de ne pas conseiller ce jeu à un fan de la licence Civilization. Les changements sont, certes, légers mais j’ai replongé comme jamais dans ce gouffre à temps libre à essayer de sauver une colonie contre un ver géant tandis que mes explorateurs se perdaient dans un labyrinthe Alien et que mes unités commerciales se faisaient harceler par des unités concurrentes. Bref, Beyond Earth ne sera pas le jeu qui révolutionnera Civilization mais il constitue un spin off plutôt réussi qui enchantera les fans de la série.

Ma Note : 8/10

Civilization : Beyond Earth est disponible sur PC.

2 commentaires sur “[Test] Civilization : Beyond Earth, L’espace sera notre colonie

  1. Ola. Je te remercie pour cette description. Je dois avouer que je ne connaissais pas ce titre, mais, comme j’ai un penchant pour les divertissements du genre, je vais essayer de me le procurer. Bye !

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