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Si vous nous connaissez depuis quelques temps, vous savez qu’Assassin’s Creed fait partie de nos licences favorites.  J’admire l’ingéniosité de l’open world et de la représentation historique tandis qu’Aelya admire les assassins… Enfin quand ils sont beaux…

Et cette année, elle a été plutôt satisfaite du casting. Exit la coupe iroquois de Connor (pas terrible il faut reconnaitre) et bienvenue à Edward Kenway, le pirate balafré aux beaux cheveux blonds. A y réfléchir, vous enlevez la balafre et c’est mon portrait craché… Si, si je vous jure !

Edward (contrairement à moi) a abandonné son épouse et son chez-lui pour chercher l’aventure et la richesse dans les Caraïbes en embrassant la carrière de pirate. Mais sa carrière ne décolle pas vraiment jusqu’au jour où sa route croise celle d’un Assassin (pas vraiment recommandable) dont il décide d’usurper l’identité. Le voilà donc rapidement à la tête de son propre navire mais le voilà aussi pris en pleine guerre entre templiers et assassins.

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Un scénario qui se cherche.

Pour faire un bon Assassin’s Creed, il faut deux éléments : un assassin charismatique au possible et une époque si possible passionnante. Si Ubisoft a parfois un peu sous-estimé ces éléments de base, ce 4ème épisode (mais le 6ème en réalité) nous propose à la fois un assassin très intéressant, beaucoup plus froid, calculateur et avide de richesse (presque un templier en fait) que d’habitude et une époque fabuleuse, celle de la piraterie, particulièrement bien traitée.

En effet, cette dernière a fait l’objet de toute l’attention des développeurs en proposant un mix bien équilibré entre réalisme (on est loin de retrouver Johnny Depp au casting) et clichés hollywoodiens. Ainsi, on y croit vraiment mais l’humour souvent présent permet de lâcher un peu de pression de temps en temps. L’ambiance Pirate fonctionne donc à merveille.

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Pourtant, scénaristiquement, cet épisode est sans doute celui qui s’intègre le moins bien dans la mythologie Assassin’s Creed. Finalement, l’histoire d’Eward le pirate est beaucoup plus importante que l’histoire d’Edward, l’Assassin. Les relations entre templiers et assassins sont ainsi assez bancales dans cet épisode et le scénario principal (par ailleurs plus long que d’habitude : +/- 15 heures) fait la part belle aux histoires de pirateries.

Le monde réel, de son côté, si souvent critiqué à l’époque de Desmond,  parait encore moins développé. Ainsi, on ne sait rien de son personnage réel si ce n’est qu’il est employé chez Abstergo Entertainment, une sorte d’Ubisoft idéalisé où les employés passent leur journée dans l’Animus à récolter des informations pour distraire les masses avec des histoires de pirates. Sauf que bien sûr, les templiers sont derrière tout cela.

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Les passages du monde réel sont finalement peu intéressants à moins de s’intéresser aux missions facultatives, c’est-à-dire de pirater les ordinateurs de ses collègues. Dans ce cas, on apprend quelques infos sur ce que Desmond est devenu mais surtout, on découvre toute une série de clins d’oeil qui ont réussi à me faire vibrer. Entre le chef de projet qui parle en Québécois, les courriers internes qui débattent des époques sympas pour de prochains épisodes ou carrément le CTOS de WatchDogs qui offre ses services, il y en aura pour tous les goûts mais seuls les fouineurs qui visent le 100% en profiteront.

Bref, scénaristiquement, AC IV est une déception. On n’apprend finalement pas grand-chose de neuf sur la guerre des assassins et des templiers (le twist final est d’ailleurs un peu inutile) et on finit par s’intéresser exclusivement aux histoires de piraterie d’Edward, de Barbe Noir et de leurs collègues.

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Gameplay binaire pour terrain de jeu immense.

La grande particularité de cet épisode, c’est bien sûr  le fait que le combat naval soit au cœur du fonctionnement du jeu. Il était encore anecdotique dans AC III mais cette fois, on n’y coupera pas. Le Jackdaw (le navire d’Edward) est presque le vrai héros du jeu.

Le terrain de jeu est également immense, mais il est vrai que remplir un océan est moins compliqué que de simuler une ville gigantesque. Mais, ne soyons pas mesquin, naviguer à la barre du Jackdaw est une très chouette expérience. Bien entendu, elle n’est pas réaliste du tout mais le gameplay marin s’avère bien équilibré et les progrès réalisés depuis AC III sont évidents. Les armes sont plus variés (simple volées de boulets de côté, canons de poursuite, canon de précision, mortier, tonneaux piégés, etc), il y a de quoi faire pour immobiliser votre prochain.

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D’autant plus que vous aurez toujours le choix entre couler votre adversaire et l’aborder. Auquel cas, il faudra tuer une partie de l’équipage dans une phase à pied plus classique pour capturer le navire ennemi.

Pour rendre les phases de piratage intéressantes, un système d’upgrade a été mis en place. Ainsi, vous pourrez choisir de vous attaquer à des navires marchands de manière à revendre le contenu de leurs cales mais pour améliorer les capacités du Jackdaw (qui à l’origine fait quand même vieux rafiot), il faudra vous attaquer à des cibles militaires pour rassembler les matières premières nécessaires aux upgrades.

Je vous l’avoue, j’ai passé les 5 premières heures de jeu à ne faire que du piratage… C’est répétitif, c’est vrai, mais le gameplay est suffisamment intéressant pour motiver le piratin en herbe que je suis.

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D’ailleurs, en dehors du scénario principal, l’océan déborde d’activités. C’est bien simple, on ne sait plus où donner de la tête entre les chasses au trésor (avec une carte à déchiffrer), la chasse à la baleine et au requin, la plongée à l’aide d’une énorme cloche, la destruction des forts et des convois de navires,… Certaines activités sont plus réussies que d’autres mais quel bonheur d’avoir tant de choses à faire sur cet océan qui aurait pu paraître si vide. Et tout ceci, sans même parler des très nombreuses petites îles sur lesquels on trouvera d’autres challenges comme les repaires de templiers, les statues Maya, les coffres, les notes de musique, etc.

Voilà peut-être bien l’Assassin’s Creed dont le monde ouvert est le plus développé depuis les débuts de la série. Un vrai bonheur pour celui qui, comme moi, apprécie les mondes ouverts bien équilibrés.

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A côté de l’océan, il y a  aussi 3 grandes villes : Nassau, Kingston et La Havane que l’on pourra découvrir de manière classique, donc à pied et en free run. Et si l’ambiance des villes avec toute la couleur des caraïbes est très réussie, on peut quand même regretter la petitesse de ces « grandes » villes. Où est l’époque de Brotherhood et de sa Rome gigantesque ? D’ailleurs, on peut comprendre l’absence de cheval, les distances à parcourir à pied sont trop faibles pour le justifier.

Si les missions secondaires et le monde ouvert sont donc largement à la hauteur de mes espoirs, je ne peux malheureusement pas en dire autant des missions principales. Peu originales, elles se répètent énormément à grand renfort d’écoute discrète et d’assassinat express. Finalement, on parcourt le mode scénarisé en roue libre avec, heureusement, quelques missions navales vraiment bien pensées pour venir varier un gameplay un peu mou et répétitif.

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Techniquement, sur PS3, le jeu tient bien la route et je dois avouer que même si j’ai fait ma preview sur PS4, je n’ai pas ressenti de gêne visuelle à jouer le jeu entier sur PS3. Bon, c’est moins beau, c’est vrai mais cela reste tout à fait regardable avec même de temps en temps un décor de carte postale bien sympathique. Notons aussi l’absence quasi complète de chargement, sauf à l’entrée des 3 grandes villes, assurant à l’ensemble du terrain de jeu une vraie cohérence.

Enfin, au niveau des combats sur terre, rien n’a vraiment changé. Les assassinats sont toujours aussi faciles et les combats à l’épée sont définitivement beaucoup trop prévisibles pour ne pas s’en lasser. La sarbacane, l’arme signature d’Edward, est la bienvenue car elle seule permet de varier un peu un système de combat qui est vraiment devenu trop classique pour être intéressant. Sans doute un des chantiers sur lesquels Ubisoft devra travailler pour le prochain épisode.

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Un multi toujours au top mais qui a du mal à se renouveler.

Le multi d’Assassin’s Creed a toujours été un de mes multis favoris. Le jeu de cache-cache entre assassins étant absolument passionnant. Pour cet épisode, les fans du multi auront une nouvelle époque, des nouvelles maps et une bonne tripotée de personnages charismatiques au possible à incarner mais pas grand-chose d’autre.

Le mode coopératif introduit dans AC III fait son retour en version améliorée mais n’a toujours pas réussi à me convaincre. Enfin, un mode « libre » fait son apparition pour permettre à l’admin de la partie de choisir absolument tous les paramètres de son choix. Intéressant concept qui donne de chouettes résultats mais cela reste léger. Ceci dit, il s’agit déjà d’un des modes multis les plus addictifs actuellement, il ne fallait donc pas forcément en rajouter des tonnes.

Dommage quand même que le thème naval ne soit aucunement repris dans ce mode multi. Difficile d’imaginer quelque chose de vraiment original, si ce n’est du deathmatch entre navire mais la présence d’un mode de ce type aurait pu s’avérer intéressante.

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Conclusion

Assassins’ Creed IV Black Flag est un solide jeu à monde ouvert sur le thème de la piraterie. On peut certainement regretter le manque d’intégration de cet épisode au reste de la mythologie Assassin’s Creed  mais heureusement, la piraterie sauve le scénario en nous proposant une présentation plus réaliste qu’à l’accoutumé de cette époque.

Si le mode scénarisé se montre donc un peu plus faible que d’habitude, aussi bien sur son contenu que sur son gameplay, le monde ouvert remet tout le monde d’accord en proposant une tonne d’activités sur l’océan et sur la terre. On a donc vite fait de plonger dans cet univers de pirates et de s’imaginer à la tête de son équipage de forbans poussant la chansonnette entre deux abordages. Finalement, un épisode de transition en ce qui concerne la saga Assassin’s Creed mais un jeu de pirates très abouti et particulièrement sympa à découvrir aux côtés d’Edward.

Ma Note : 8/10

Assassin’s Creed IV : Black Flag est disponible sur PS3, Xbox 360, Wii U, PC et bientôt sur PS4 et Xbox One.

2 commentaires sur “[Test] Assassin’s Creed IV : Black Flag, un épisode plus piratin qu’assassin

  1. Je trouve vraiment dommage qu’autant de missions maritimes soient obligatoires, je n’ai pas aimé les phases en bateau, cependant j’ai adoré tout ce qui était missions terrestres. Mitigé donc pour ma part, même si j’apprécie grandement le changement de décor !

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