crysis 3, jaquette, PS3

Depuis quelques années, Crysis se veut le mètre étalon en matière d’excellence technique dans un FPS. Son premier épisode en particulier avait réussi, en effet, à repousser les critères de ce que les gamers peuvent considérer comme beau dans un jeu vidéo. Crysis 3 entendait donc une fois de plus tenir sa réputation en ne proposant rien de moins que le plus beau jeu du monde.

A ce petit jeu, les teutons de Crytek ont au moins partiellement réussi leur pari. Beau, leur jeu l’est clairement. Moi qui sortais juste d’Aliens Colonial Marines, je peux vous dire que Crysis a fait l’effet d’une bombe visuelle. Bon, avec le recul, je peux juste dire que ce jeu m’est juste apparu cohérent d’un point de vue graphique sans pour autant m’avoir impressionné outre mesure.

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Si le jeu reste très beau et quand même très fluide (hormis quelques passages difficiles) sur console, il parait que les joueurs PC ont été un peu déçus. Plus particulièrement parce que le jeu met vite un PC moderne à genoux. Difficile de vous confirmer cet état de fait car je n’ai malheureusement pas vu tourner le jeu sur PC.

Néanmoins, on ne peut certainement pas dire que les programmeurs de Crytek ne savent pas coder un moteur 3D efficace et il reste étonnant de voir ce que des consoles vieilles de 8 ans parviennent encore à afficher. Dommage que du côté sonore, je sois clairement moins convaincu par des détonations qui restent incroyablement molles.

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Après une introduction aussi technique, passons un peu au jeu en lui-même et à son scénario. On se retrouve encore une fois dans les chaussettes (et la combinaison) de Prophet mais cette fois, on ne lutte plus directement contre les Cephs mais bien contre le CELL qui a de sombres plans d’utilisation de la technologie Alien. Ainsi, à notre réveil, on se retrouve face à notre bon vieux copain Psycho (déchu de sa combinaison) et qui a bien l’intention de nous demander de l’aide pour se débarrasser du Cell.

Voilà en deux mots le scénario de ce Crysis 3 et je dois avouer que, même si je ne suis pas un grand fan de cette SF hyper technologique à grand coup d’invasion d’alien et de traitrise entre humains, j’avais pas mal apprécié l’histoire derrière Crysis 1 et 2. Ici, on sent que les scénaristes se sont creusés pour poursuivre l’histoire avec Prophet et globalement le développement du scénario est sans surprise et sans saveur. On se désintéresse même assez vite de l’histoire en essayant plutôt de voir sa conclusion au plus vite.

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Du côté du gameplay, il y a aussi quelques changements mais dans la continuité. Ainsi, Prophet est toujours équipé d’une super combinaison lui permettant d’activer une armure (conseillée aux bourrins) ou d’activer un camouflage permettant de se faufiler entre les gardes. Sa visière lui permet également de marquer les gardes afin de toujours avoir un oeil sur leurs déplacements et même d’enclencher divers filtres que, je vais avouer, n’avoir jamais utilisés. En bonus, Prophet récupère un Arc bionique muni de différents types de flèches (explosives, électriques, …) qui a comme particularité de ne pas couper son camouflage quand il l’utilise.

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Mais dans la pratique, cela donne quoi ?

D’abord il faut savoir que quel que soit sa manière de jouer, le jeu restera extrêmement facile. Il ne faut vraiment pas hésiter à se lancer directement en difficulté super soldat pour avoir un semblant de challenge. Si les armes « classiques » sont parfois un peu faiblardes, l’arc est une arme surpuissante qui tuera quasi toujours en un coup. A noter quand même qu’en super soldat, il n’y a pas de viseur sur l’arc, ce qui rend le tir un peu plus aléatoire mais on prend vite ses repères.

Si le premier niveau m’a fait craindre un syndrome Aliens Colonial Marines (oui, je suis traumatisé), à savoir, de longs couloirs, on retrouve quand même pendant 80% du jeu, les grands espaces typiques de la série. Pour autant, nous sommes loin d’être libre d’aller et venir où l’on veut. Crysis 3 nous propose une fausse liberté en proposant des mini zones libres que l’on doit réussir à passer avant de crapahuter jusqu’à la mini zone suivante.

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Même si c’est amusant un moment, on finit vite par ressentir une certaine lassitude à cet enchainement un peu systématique. Quel dommage que les « vrais » grands espaces ne soient jamais au rendez-vous. Peut-être est-ce dû à la RAM limitée des consoles actuelles. On peut donc juste espérer que cela change avec l’apparition de la PS4 et autre XBOX 720.

Chaque joueur pourra donc parcourir le jeu à sa manière. Le bourrin pourra activer son armure et rentrer dans le tas en massacrant tout ce qui bouge. Ce n’est pas toujours évident mais avec un peu de skill, ça passe quand même assez bien. Mais attention, dans ce cas, le jeu s’exécute littéralement en une petite soirée.

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Par contre, en utilisant l’arc et le camouflage, on peut tout à fait tenter de se créer un Hitman « simplifié » et parcourir le jeu sans tuer personne. On ne sera nullement récompensé en tentant cet exploit mais, croyez-moi, le jeu est alors tout à fait agréable à parcourir et il m’a fallu une petite dizaine d’heures de jeu pour en voir le bout. Dommage que le dernier niveau mette en avant un mode super chargé qui annule tout effet de camouflage vous forçant à quand même bourriner.

Au final, le solo s’apprécie donc beaucoup plus en mode infiltration qu’en mode FPS et se montre finalement assez peu original. Hormis la beauté de ses environnements, on retrouve un FPS très générique et qui n’attirera donc pas plus que ça le fan de shooter.

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Un multi hyper addictif

Et finalement, c’est le multi qui sauve Crysis 3 car celui-ci m’a fait monter ma note finale d’une grosse unité. Moi qui suis très mauvais dans les batailles chaotiques d’un Call of, j’ai adoré le multi de Crysis 3 en passant une bonne dizaine d’heures dessus, un record pour moi. Le camouflage rend le combat bien plus stratégique qu’un FPS classique et je dois avouer qu’il permet de compenser les carences en skill pur.

Les modes de jeu vont du très classique (mais toujours aussi populaire) Team Deathmatch à des modes plus coopératifs comme les captures de points et autres modes asymétriques.
Le summum du multi étant représenté par le mode chasseur où l’on incarne deux chasseurs munis de super combinaison et d’arcs qui doivent traquer les autres joueurs qui, eux, sont juste munis de leur équipement de base. Un mode très sympathique que j’ai particulièrement apprécié vu du côté des soldats qui inventent sans cesse de nouvelles stratégies pour rester le plus discret possible.

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Conclusion

Crysis 3 se présente finalement comme un faux FPS. Son scénario peu intéressant, son IA un peu limite et son gameplay pas assez innovant ne suffisent pas à le rendre intéressant en solo. Pourtant, en le parcourant en mode infiltration, on peut prendre un certain plaisir à se faufiller entre les armadas de gardes à notre recherche.

Le multi, par contre, propose un gameplay plus stratégique, moins speed et moins axé sur le skill que nombre de ses concurrent et a réussi à me convaincre. Les modes de jeux originaux n’y sont pas étrangers non plus.

Au final, Crysis 3 reste un très beau jeu, tout en n’atteignant pas le niveau technique de ses prédécesseurs, qui propose malheureusement un challenge solo un peu limité. Les fans de la licence ne seront en tout cas pas déçu et les autres pourront toujours se rattraper sur le multi particulièrement réussi.

Ma Note : 7/10


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