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Ressusciter une licence mythique n’est pas à la portée de tout le monde.

Syndicate est une licence chère à mes yeux, un de ces jeux PC aux côtés de Sim City, UFO ou Theme Park qui m’a fait découvrir l’univers pc. Un jeu du fantasque Peter Molyneux, également responsable de perles comme Populous ou Dungeon Keeper, bien avant qu’il ne sombre dans le JDR pour les nuls (Fable).

A une époque où le jeu vidéo n’était encore fait que d’un amas de sprites, réussir à faire sentir au joueur une ambiance futuristique à la Blade Runner et ultraviolente avec ses guerres entre méga corporations (les fameux syndicats) n’était pas chose donnée à tout le monde et Syndicate reste un titre qui a marqué cette période de ma vie de joueur !

Aussi, apprendre qu’EA ressuscitait la série avec l’aide du studio Strabreeze, responsable du plutôt réussi Darkness m’enthousiasmait plutôt jusqu’au jour où j’ai compris que c’était bien un FPS qui était envisagé… Mais fidèle à ma neutralité légendaire, j’ai lancé le jeu sans a priori négatif mais en me demandant comment on allait détruire une de mes licences favorites

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Et heureusement, le massacre n’est pas complet.

Trêve de suspense, ce FPS est bourré de défauts qui le classent directement dans la catégorie des FPS à consommation rapide mais heureusement l’univers Syndicate est plutôt bien retranscrit, ce qui est déjà beaucoup.

Lorsque le jeu commence, vous vous réveillez à peine d’une intervention sur votre puce bionique et vous ne savez pas très bien pourquoi mais tout le monde vous en veut… D’ailleurs ce sentiment d’être lâché dans un univers sans véritable scénario persiste durant tout le solo. C’est comme si les développeurs avaient épuisé tout leur budget scénaristique en essayant de retranscrire l’univers de Syndicate et avaient décidé que l’univers se suffisait à lui-même. Le scénario est donc quasi inexistant et le peu qu’il y a d’histoire est, de plus, très mal raconté. On parcourt donc le solo sans trop savoir ce qu’on y fait mais heureusement, le jeu est suffisamment linéaire que pour ne pas se perdre.

Un conseil d’entrée, si vous le pouvez, n’y jouez surtout pas en français, le doublage est vraiment très moyen avec des textes dits sur un ton monocorde quel que soit la situation. Le doublage anglais n’est pas non plus grandiose mais au moins, les acteurs se sont un petit peu plus investis.

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Un gameplay hybride

Au niveau du gameplay, Syndicate ne brille pas particulièrement par son originalité en proposant un grand mélange entre Duke Nukem Forever (pour le côté old school), Deus Ex : Human Revolution (pour l’univers et le mini JDR) et Max Payne (pour le Bullet Time). Et oui, rien que ça!

Ainsi, à côté du gameplay typé FPS, vous avez également la possibilité d’effectuer une glissade en fin de course afin d’assommer un adversaire. Les exécutions à bout portant occupent d’ailleurs un rôle plus important que dans un FPS de base avec de nombreuses animations différentes toujours assez jubilatoires à effectuer. Dommage que j’ai ressenti un peu trop le côté old school du jeu avec des armes qui prennent parfois la moitié de l’écran et un champ de vision très étriqué.

A côté de ce gameplay « classique », Vous avez la possibilité d’améliorer certaines de vos capacités en récoltant des puces bioniques sur certains adversaires, de quoi booster vos aptitudes cybernétiques. Malheureusement, cette bonne idée n’atteint pas son plein potentiel puisque le nombre de points d’aptitude à récolter reste faible.

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Enfin, Syndicate essaye de vous faire sentir que vous êtes un cyborg avec deux idées de gameplay pas forcément très originales mais efficaces. Avec la gâchette gauche, vous pouvez ainsi pirater les systèmes informatiques adverses, ce qui vous permet de prendre le contrôle des tourelles-mitrailleuses, ouvrir des portes scellées mais aussi avoir une influence sur le comportement de vos adversaires en les poussant au suicide ou à se retourner contre ses collègues.

Avec la gâchette droite, vous lancez un mode type Bullet Time pendant lequel le temps est ralenti et votre résistance aux dégâts augmente. Vous pouvez également voir où se trouve vos adversaires à travers les murs. En plus ce mode se recharge très vite et on a donc tendance à en abuser.

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Ces deux idées de gameplays permettent d’apporter à Syndicate un brin d’originalité, ce qui fait que l’on progresse dans le solo assez vite et sans se prendre la tête… Mais malheureusement, sans grand enthousiasme non plus. Et comme si cela ne suffisait pas, le solo s’exécute en moins de 7 heures, ce qui est déjà scandaleux quand un FPS déborde de script (comme BF3 ou CoD) mais ici, on ne peut pas dire que l’on soit ébahis par la qualité des quelques scripts présents… La courte durée de vie est donc d’autant plus décevante.

Côté multi, même pas de multi compétitif, ce qui parait comme une aberration pour un FPS moderne, mais juste du multi coopératif jusque 4 joueurs (et uniquement en réseau, donc pas de split screen). Néanmoins, ce multi s’avère assez prenant et à condition d’avoir une bonne équipe, il peut s’avérer comme un vrai défi dans les modes de difficultés les plus élevés. Et même si ce mode est bien emballé avec beaucoup de possibilités d’évolution, il reste quand même un peu léger.

Pour terminer, techniquement, Syndicate ne parait pas vraiment à la pointe… Univers oblige, le design fait souvent penser à Deus Ex : Human Revolution mais si ce dernier pouvait compenser ses carences techniques par un gameplay au micro-poil, rien ne vient vraiment sauver Syndicate pour expliquer les chutes de framerate et les textures baveuses…

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Conclusion

Ressusciter une licence avec l’aura de Syndicate n’était pas chose facile et StarBreeze aura juste assuré l’essentiel. Syndicate est donc un FPS lambda comme il en sort des dizaines à longueur d’année, pas très original, pas très joli mais qui satisfera amplement le fan du genre. Le jeu a d’ailleurs été clairement pensé pour que les amateurs puissent comparer leur performance et recommencer les niveaux (très courts) jusqu’à atteindre la perfection.

Heureusement, l’univers de Syndicate a été bien retranscrit et même si votre héros cybernétique n’a pas beaucoup de charisme, on prend quand même du plaisir à parcourir le solo malheureusement bien trop court que pour justifier le prix du jeu.

Nous voilà donc face à une déception mais il reste à espérer que la licence renaisse de ses cendres avec un jeu du même genre que son original, un peu comme Firaxis est en train de faire avec le mythique UFO.

Note : 6/10


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