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Deep Silver a choisi la période de la Saint Valentin pour « enfin » sortir le nouveau titre des créateurs de Persona, les Japonais d’Atlus. Il faut dire que le sujet de Catherine se marie particulièrement bien à la fête des amoureux.

A moins que vous n’ayez passé les 6 derniers mois isolé sur un caillou au milieu du Pacifique, impossible de ne pas connaître Catherine, tellement ce jeu a fait le buzz lors de ses sorties Japonaises et Américaines… D’abord par sa difficulté « décourageante » mais surtout par son sujet et son héroïne dont la campagne Marketing laissait entrevoir un jeu presque érotique (Ah, la mozzarella, ça fait des fils…).

 Un scénario mature et original

Vous incarnez donc Vincent, jeune informaticien trentenaire en couple depuis bien longtemps avec Katherine, jolie brune, bien faite, carriériste à souhait et vous coulez des jours heureux entre vos sorties entre potes et votre amoureuse. La liberté et le bonheur, quoi !

Mais Katherine aimerait que vous vous engagiez un peu plus dans votre relation et vous parle mariage, enfant et tout ce qui va avec… Ce qui vous stresse particulièrement.
Et c’est à ce moment délicat de votre vie que débarque Catherine (avec un C), magnifique blonde, innocente jeune fille aux atouts aguicheurs et très portée sur le sexe… surtout avec vous.

Sans même que vous vous en rendiez compte, vous voilà en train de tromper Katherine avec une autre alors que vous parliez mariage avec elle 5 minutes auparavant. Mais il y a pire car depuis quelques jours, une série de morts inexpliquées sème la peur dans la ville et ne semble frapper que les hommes volages… A quand votre tour ?

Vous le voyez, le sujet de Catherine est pour une fois, dans le jeu vidéo, assez sérieux et le jeu vous amène inévitablement à vous poser des questions sur votre couple, sur la fidélité et sur l’Amour (avec un grand A). Et le sujet n’est pas traité à la légère, au contraire. Les cinématiques sont même parfois dérangeantes tellement elles visent là où ça fait mal. Il est rare de bénéficier d’un scénario aussi mature dans un jeu-vidéo.

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Le jour, histoire et drague à la japonaise

Le gameplay est séparé en deux phases bien distinctes. Le jour, vous incarnez Vincent dans un film non interactif aux graphismes de toute beauté (on dirait un Anime). Ces séquences, parfois un peu longues à mon goût, vous racontent l’histoire de Vincent, histoire que vous pouvez légèrement modifier à l’aide de questions existentielles sur l’amour et la fidélité pour finalement aboutir à 8 fins très différentes en fonction de vos réponses.

Entre ces cinématiques, quelques séquences RPG vous permettent d’interagir avec les personnages de votre choix, afin de les sauver d’une mort affreuse ou au contraire de les abandonner à leur sort. Votre portable joue également un rôle important puisque vous serez assailli de sms des deux C(K)atherine auquel vous devrez répondre en fonction de vos préférences pour vos deux amours.

Si les cinématiques sont agréables à suivre et vous poussent à continuer le jeu coûte que coûte pour connaitre la suite des aventures de Vincent, il faut reconnaitre que les séquences interactives sont extrêmement répétitives et me sont apparues plus comme une corvée que comme une découverte.

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La nuit, préparez-vous à manger votre manette

La nuit, changement complet de gameplay puisque vous découvrirez ce qui constitue 80% du jeu, à savoir les puzzles que Vincent doit résoudre pour échapper à ses cauchemars et à une mort certaine. Et oui, tromper sa bien-aimée, cela perturbe les rêves, sachez-le.

Ces casse-têtes sont d’ailleurs d’une difficulté épouvantable au point que, sur la version Japonaise, un patch a été dare-dare développé afin d’intégrer ce qui se retrouve sur notre version comme le mode « Facile » et de calmer les acheteurs les moins doués du jeu.

Et très honnêtement, même en mode facile, j’ai été confronté à quelques crises de nerfs dont Aelya pourra vous parler. N’hésitez donc pas à vous essayer à ce mode avant d’affronter les modes plus difficiles.

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Point positif, le mode facile vous entraine le cerveau, ce qui fait que recommencer le jeu en mode normal s’avère moins ardu que ce que l’on pourrait craindre.

Mais que les intégristes se rassurent, le mode difficile et l’abominable mode Babel vous occuperont l’esprit pendant que les autres mangeront leur manette de rage devant la difficulté extrême de ces modes.

Si vous voulez profiter simplement de l’histoire sans le challenge de la difficulté, je vous conseille de lancer le jeu en Facile, il n’y a pas de honte et au moins, vous profiterez de l’excellent scénario jusqu’au bout.

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Ces casse-têtes sont un véritable délire visuel puisqu’ils représentent Vincent en caleçon face à une montagne de cube à gravir. Mais bien entendu, il va falloir déplacer ces cubes pour vous frayer un chemin au milieu des pièges et de vos compagnons de jeu : des moutons !

Bien que souvent difficiles, et même si je ne suis pas du tout amateur de casse-tête, ces séquences s’avèrent finalement très originales. On découvre les techniques pour progresser assez naturellement, on meurt des centaines de fois mais on recommence encore et encore jusqu’à atteindre le sommet et le niveau suivant.

A la fin de chaque étage, vous affronterez même un boss qui représente les angoisses de Vincent. Ainsi, une mariée démoniaque, un bébé tueur ou encore une bouche pulpeuse mais mortelle vous pourchasseront dans votre ascension avec un seul objectif, vous débarrasser à tout jamais de votre stress et « punir » votre infidélité.

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Conclusion

Catherine est un jeu surprenant. Bien loin du jeu érotique annoncé par sa campagne Marketing, il est finalement avant tout un jeu de casse-tête assaisonné d’une pointe de RPG de drague japonais.

Soyez donc prévenu et ne craquez pas sur la très belle jaquette sans connaissance de cause. Pour apprécier ce jeu, il faut avant tout, avoir envie de se casser la tête.
Mais si c’est le cas, vous aurez alors le plaisir de suivre une histoire passionnante et traitée de manière très mature avec des trahisons, des infidélités, du sexe, des dialogues un peu cru, bref un jeu adulte qui vous fera réfléchir à votre propre vie amoureuse.

Pourtant, ce jeu a peiné à me convaincre totalement. En effet, n’étant pas amateur de casse-têtes, ces séquences bien qu’agréables ne constituaient pour moi que des passages obligés pour connaître la suite des aventures de Vincent.

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Et malheureusement, j’ai eu un peu de mal à m’identifier à ce trentenaire indécis si hésitant à s’engager avec la femme de sa vie. Peut-être est-ce dû au fait que dès notre premier rendez-vous, Aelya me parlait déjà de mariage et de chats (!) et que je n’ai donc jamais connu une telle indécision.

Toujours est-il que Vincent mériterait bien quelques baffes pour lui remettre les idées en place et croyez-moi, il n’aurait pas fait tous ces cauchemars. Ainsi, le scénario, quoiqu’excellent, a peiné à m’impliquer complètement dans son univers.

Et enfin, la répétitivité extrême de certaines séquences de jeu, même en dehors des casse-têtes m’a tout de même fait pousser quelques soupirs de lassitude.

Néanmoins, j’ai fort apprécié de partager quelques heures (comptez une dizaine d’heures de jeu en mode facile) avec Vincent au sein d’une histoire originale pour le monde du jeu vidéo et suffisamment bien traitée que pour conseiller l’achat du jeu à tous les curieux… à condition d’être prêt à affronter de longues séances de résolution de casse-têtes.

Ma Note : 7/10

L’avis d’Aelya

Le buzz autour de Catherine m’avait rendu curieuse mais également méfiante par rapport au jeu : est-il aussi bien qu’on le dit ? Ne vais-je pas avoir envie de tout casser devant sa difficulté ? Et puis, l’histoire aurait plutôt tendance à viser un public typiquement masculin…

Finalement, j’ai vraiment accroché au jeu. Bon, comme le dit Quantic, Vincent mériterait qu’on lui remette un peu les idées en place, mais en cela il incarne bien le japonais indécis (le syndrome Shinji d’Evangelion).

Il est aussi un peu dommage que l’on soit parachuté dans l’histoire juste au moment où Katherine est montrée sous un jour négatif au point de se demander pourquoi il est avec elle : résultat, les gens auront tendance à la trouver méchante alors qu’on peut aisément comprendre ses sentiments face à un Vincent limite puéril. Les développeurs auraient dû faire une mini intro retraçant un petit bout de leur histoire de sorte qu’on ne parte pas avec un a priori négatif sur Katherine.

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Petite parenthèse liée à l’évocation par Quantic de notre premier rendez-vous : si j’ai évoqué le mariage, ce n’était nullement en relation avec lui (je ne suis pas folle) ! Non, j’ai juste mentionné qu’au mariage de ma soeur, il y aurait une petite centaine d’invités (et potentiellement au mien aussi)^^…

Bon revenons à nos moutons^^

Les fameuses séances de casse-tête où les hommes ont l’apparence de moutons et qui s’intercalent dans l’histoire sont sympathiques à jouer. Cependant, j’avoue avoir trouvé cela répétitif et avoir eu un peu l’impression que c’était un passage obligé. Mais bon, je ne suis pas fan de casse-têtes…

Non, moi ce que j’ai vraiment aimé, c’est l’histoire et l’emballage autour d’elle : les interactions au bar, l’utilisation du GSM, les cinématiques… Même si là aussi on peut reprocher une certaine répétitivité.

Cependant, Catherine est un jeu qui vaut le détour : on a affaire à un film/anime interactif au scénario bien alambiqué, mature et intéressant et cela fait du bien !

Ma note : 8,5/10

9 commentaires sur “[Test] Catherine, le cauchemar des amoureux ?

  1. Il me le faut, j’ai eu l’occasion de tester une version import mais malheureusement je ne comprenais pas tous les dialogues donc j’ai perdu une bonne partie du jeu, j’ai hâte de voir ce qu’il donne en français 🙂

  2. Ce qui me fait le plus peur dans la version française se sera les doublages. La version US est pas trop mal de ce côté d’ailleurs.

  3. En fait, le jeu est en VO (Anglaise) sous-titrée français donc pas de risque de mauvais doublages français.
    Et les doublages anglais sont assez bons.

  4. Hé Aelya, fais attention que Catherine n’hante pas les rêves de ton Dom Juan ! 😀
    Ca donne envie de jouer, mais j’aimerais vraiment bien le tester avant de me l’acheter.

  5. C’est vrai que c’est un jeu risqué sans test préalable…
    Moi qui n’aime pas les casse-têtes, je pensais être vite énervé mais en fait, cela fonctionne bien car on a vraiment envie de connaitre la suite de l’histoire…
    Bon, après, il faut quand même vraiment s’accrocher sur certains passages.

  6. Mariage et chats… mariage et chats, ça me rappelle quelque chose…? Ah ben oui, ma femme et moi ^^
    Merde, c’était donc un complot!
    Bon test au passage! J’apprécie beaucoup votre capacité à bien synthétiser et la clarté de vos critiques

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