Après la petite déception GT5 l’année dernière, les amateurs de belles mécaniques mettaient beaucoup d’espoir dans Forza 4.

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Alors, espoir déçu ou vraie révélation ?

Forza, qui n’était à l’origine que la réponse de Microsoft à Sony et sa célèbre série des Gran Turismo, a commencé par pomper les bonnes idées de son aîné pour aboutir à un Forza 3 qui commençait sérieusement à inquiéter les japonais. Avec le semi-échec de GT5, c’était maintenant ou jamais pour que les américains de Turn 10 prennent les devants.

Et pour la première fois dans la série, Forza propose vraiment des éléments neufs. Des éléments qui peuvent attirer les pilotes en herbe vers la Xbox 360 en proposant des choses différentes de la série des GT.

Près de 500 voitures, plus de 200 épreuves, une chose est sûre, vous en aurez pour votre argent. Et même si le nombre de voitures reste inférieur au concurrent de toujours, cela ne se fera sentir qu’après des dizaines d’heures de jeu et encore, uniquement pour les collectionneurs compulsifs. La durée de vie du titre est même sa principale qualité car il vous faudra brûler de la gomme à n’en plus pouvoir pour parvenir au bout de l’immense partie solo de ce titre, certainement une centaine d’heures de jeu à vue de nez pour tout terminer. Et là, vous n’aurez encore rien vu de la partie Multi au moins aussi intéressante avec ses parties à 16 joueurs, ses championnats et ses épreuves décalées.

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La modélisation des véhicules est également très réussie et même si les circuits sont parfois un peu bâclés, cela ne nuit pas à l’excellence du gameplay. Encore une fois, Forza s’adresse aux amoureux de belles voitures, quelque soit leur expérience en matière de simulation. Au niveau le plus simple, le pilotage est accessible à tous et quasiment sur rail, tandis que le niveau le plus complexe est d’un réalisme proche des meilleurs simulateurs PC, je pense ici surtout à GTR, ma référence.

Le World Tour, le petit nom du mode carrière, s’avère extrêmement réussi et très addictif. Vous commencez avec une petite voiture de ville, dans mon cas, une C1 quasiment de série. Le pilotage s’avère dans ce cas assez facile (même en enlevant toutes les aides) et vous permettra de vous faire la main avant de passer aux plus gros bolides que vous débloquerez rapidement. Et une fois sur les Ferrari ou sur les Proto, le niveau avancé de simulation vous fera vite comprendre la différence entre un moteur de 450 chevaux et celui de votre petite citadine des débuts. Une magnifique manière d’apprendre le pilotage en douceur.

C’est également sur ce mode carrière que Forza fait la différence avec la série des GT, en proposant de vraies améliorations. Par exemple, quand vous débloquez une voiture, vous pourrez la choisir parmi plusieurs modèles, vous permettant ainsi de personnaliser votre garage. L’enchaînement des courses se faisant de manière très naturelle, il va vous permettre de piloter des bolides sur presque 60 ans de construction automobile. Un rêve pour le passionné.

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Pourtant Forza 4 n’est pas exempt de défauts…

Si les voitures s’abîment pendant une course lors des touchettes, cela reste du niveau des griffures et on est encore très loin d’un vrai modèle de dégâts, la faute sans doute aux constructeurs qui n’apprécieraient pas trop de voir leurs bolides en pièces détachées.

Le partenariat avec Top Gear, la célèbre émission de la BBC est une bonne idée bien exploitée par le mode AutoVista puisque quelques bolides se voient affublés d’un commentaire des présentateurs de l’émission. Dommage que le nombre de modèles bénéficiant de ce mode soit si limité.

Du côté du Gameplay, on peut se demander comment cela se fait qu’un jeu de cette qualité ne propose toujours pas de mode nocturne. Toujours aucune trace de météo non plus. A croire qu’il fait toujours beau dans le monde de Forza !

Enfin, et c’est peut-être le plus gênant, l’IA est encore une fois à la ramasse. C’était déjà le cas dans GT5, ça l’est également sur Forza 4. Les adversaires ne sont pas sur des rails, ils savent que vous êtes là mais leur comportement parait néanmoins très peu réaliste. Ainsi, ils peuvent changer brutalement de trajectoire sans raison ou encore freiner fort à l’entrée d’une courbe rapide alors que vous êtes à l’aspiration…

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Côté gadget, le jeu est compatible Kinect mais son utilisation reste très anecdotique. Le pilotage en est réduit à sa plus simple expression et ne vaut vraiment pas la peine d’être testé. Le head-tracking, vous permettant de tourner la tête pour bouger la vue pilote, fonctionne très bien et même si c’est une fonctionnalité qui reste un gadget, je dois reconnaître qu’il apporte un vrai plus, sutout que, comme Forza est un jeu où l’on ne bouge pas, Kinect ne perd jamais sa synchronisation. Rien à redire sauf que si vous n’avez pas de Kinect, ce n’est pas Forza 4 qui vous fera craquer.

Vous trouverez également un pack Forza 4 avec le tout nouveau volant sans fil de Microsoft.

J’ai eu l’occasion de le tester quelques jours et à condition que vous ne soyez pas un intégriste de la simulation, son utilisation s’avérera très agréable.

Pas trop lourd, très précis, il donne une autre dimension au jeu et peut s’avérer un bon remplaçant au pad.

Il se présente sous la forme d’un U avec d’un côté une croix directionelle et de l’autre les 4 boutons classiques Xbox. Les deux gachettes RT et LT viennent complèter ce volant, dommage que les boutons RB et LB manquent cruellement.

Il fonctionne avec deux piles et offre un rapport précision/encombrement tout à fait satisfaisant.

Vendu en pack avec Forza 4 pour quelques euros de plus que le jeu seul, son achat vaut sans aucune doute la peine.

Par contre, mettre 50 euros dans le volant seul n’est pas le meilleur achat du monde. Autant économiser son argent durement gagné et le réinvestir dans un volant digne de ce nom (mais attention, pas un Logitech… Voir mon coup de gueule de fin d’article).

Si vous n’êtes pas fans de simulation ou que vous n’avez pas envie de vous encombrer d’un « vrai » volant de course, celui-ci pourra tout à fait vous satisfaire, mais il est évident qu’il n’est pas capable de remplacer un vrai volant à retour de force.

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Conclusion

Forza 4 s’avère être une grande réussite et un beau successeur au déjà très bon Forza 3. Tout amateur de belles voitures pourra passer plusieurs centaines d’heures de jeu avant de pouvoir dire qu’il en a fait le tour. Cette énorme durée de vie et son adaptation presque infinie au niveau du pilote le rend intéressant pour tout le monde.

Que vous soyez pilote aguerri ou débutant complet, vous y trouverez votre compte.

Dommage pourtant que ni la météo, ni la nuit ne soient encore supportées, ce qui aurait pu donner un peu plus de variété, même si le jeu en propose déjà beaucoup. Finalement, seule l’IA très perfectible gâche un peu le tableau et je vous encourage à vous adonner au mode en ligne où vous croiserez des pilotes au niveau parfois impressionnant afin de vite oublier les errements de l’IA.

Note : 8,5/10

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Mon petit coup de gueule

La XBOX 360 ne supporte toujours pas les volants Logitech et là je regarde Microsoft avec mes yeux les plus méchants, mon G27 que j’utilise en permanence sur PC et PS3 avec tous les jeux de course n’étant toujours pas reconnu. Les amateurs de simulation automobile sur XBOX 360 doivent donc toujours se rabattre sur les volants Fanatec, par ailleurs très bons. Pour ma part, j’ai donc dû tester le jeu au pad, ce qui, je l’avoue, m’a gâché une grande partie du plaisir.

3 commentaires sur “[Test] Forza Motorsport 4 , l’épisode de la consécration

  1. Tres bon test merci par contre dommage pour votre probleme de volant sa doit vraiment plomber le jeux sans le volant

  2. Là, j’ai un G27 avec un support pour le volant et le pédalier. Je n’ai pas de siège baquet mais déjà avec une simple chaise, les sensations sont très bonnes… Et surtout, ça ne prend pas trop de place.
    Un Playseat, c’est génial mais ça prend une place folle. Peut-être que dans la future gaming room 😉
    Mais là, je rentre juste de mon stage rally… C’est décidé, maintenant je vais activer l’embrayage sur le pédalier, il faut que je m’entraine 😉

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