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Après un premier épisode bien accueilli malgré quelques défauts de jeunesse, les polonais de CD Projekt se sont remis au travail pour nous proposer un Witcher 2 de toute beauté.

Geralt, le sorceleur (traduction française du terme Witcher, lui-même venant du polonais Wiedźmin) revient dans ce second épisode au sommet de sa gloire. Bombardé porte-bonheur du roi, le voilà enrôlé, un peu contre son gré, dans une énième guerre de son roi.

Heureusement, la jolie Triss, magicienne et conseillère du roi, a la fâcheuse tendance à lui voler le peu d’énergie qui lui reste une fois qu’ils sont ensemble au lit… Il est néanmoins décidé à quitter la suite du roi une fois le siège terminé mais ce ne sera pas si simple.

Je n’en dirai pas plus pour éviter de vous gâcher la suite de l’aventure.

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Même si le jeu a été annoncé il y a peu sur Xbox 360, il a été avant tout développé pour le PC et cela se sent à tous les niveaux. Les graphismes sont somptueux et utilisent à merveille les dernières cartes graphiques tout en restant accessibles aux plus petites configs (un pc de 3 ans d’âge suffit amplement).

Le scénario est très adulte, empreint de violence et de sexe et la représentation de la vie au moyen-âge semble assez réaliste (hormis les dragons 😉 ).

Dommage que l’on retrouve quelques éléments typiquement console comme des QTE un peu simpliste et une gestion de l’inventaire tout droit sortie du gameplay console, ce qui fait quand même un peu tâche.

Pour les habitués de RPG plus orientés consoles, deux éléments frappent d’entrée :

1/ la complexité du scénario et la qualité des quêtes. C’est un vrai RPG que nous avons là. Le genre qui vous accroche à votre écran de par la qualité de la narration et l’inter-connexion entre les quêtes.

2/ la difficulté énorme du jeu même en mode normal. Le prologue et le 1er acte s’avère d’une complexité parfois décourageante et il faudra réellement optimiser toutes ses caractéristiques et se bourrer de potions pour passer certains combats. D’un côté, c’est bien car cela encourage à se dépasser mais croyez-moi, recommencer pour la 30e fois le même combat peut s’avérer très décourageant. Ne perdez pas espoir, on finit par passer ces passages un peu chauds et la suite du scénario vaut largement que l’on s’y accroche.

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Le système de combat est très nerveux avec la combinaison de coup normal (clic droit)/coup fort (clic gauche) associé à l’utilisation de la parade (touche E) et de la magie (touche A). Tout cela avec une tonne d’ennemis qui vous tombent dessus en même temps. Pour peu, on se croirait dans un Hack & Slash sauf que Geralt a une vie digne d’un escargot et ne fera pas long feu si vous foncez dans le tas sans réfléchir.

On est ici très loin des RPG for dummies (au hasard la série des Fable), à la mode ces dernières années, pour embrasser une aventure noire, violente, adulte et en un seul mot passionnante. Une fois le jeu installé, il est difficile de décrocher du PC pour revenir à la vie réelle tellement l’impression de réalisme est forte.

Les villages sont vivants, grouillent de marchands, de riches propriétaires, de pauvres mendiants, de prostituées aguicheuses. Vous ne pouvez pas faire quelques pas sans entendre une conversation, sans vous faire alpaguer pour une quête ou pour une nuit de plaisir physique contre rémunération.

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Il est difficile de partager l’expérience sans y avoir soi-même joué. C’est un jeu sans réels défauts techniques (les décors et les personnages sont de vrais tableaux d’art, la musique tout comme l’ambiance sonore sont magiques) ou artistiques (le scénario profond, les personnages jamais lisses et toujours troubles, les dialogues très bien écrits). Une fois dans l’histoire, on se laisse porter dans cet univers unique, impatient de connaitre la suite.

Conclusion

Vous aurez compris que ce jeu est une petite merveille ! La beauté des lieux, la profondeur du scénario, l’intelligence des dialogues et pour un fois, la qualité du portage en français font de ce RPG le Must Have pour tout amateur de jeu de rôle. Finalement, ses seuls défauts sont sa difficulté vraiment excessive ainsi que la linéarité de son prologue… Alors accrochez-vous, passez ces étapes difficile car le scénario en vaut largement la peine.
Voici peut-être LE RPG de 2011 et comme il est bientôt annoncé sur Xbox 360, il ne vous faudra même pas un PC de combat pour en profiter pleinement.

Note de Quantic : 8,5/10

L’avis d’Aelya

Après un Dragon Age 2 assez décevant même si fun à jouer, j’attendais un vrai bon RPG. The Witcher 2 me l’a apporté.

Quantic a bien résumé les qualités du jeu : graphismes magnifiques qui rendent assez bien sur nos PC vieux de trois ans, un scénario intéressant et pas manichéen, un univers cohérent…

Cependant, pour se rendre compte de cela, il faut arriver à passer outre les deux gros défauts du jeu : une difficulté très mal dosée et un inventaire infernal.

Commençons par l’inventaire.

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Je suis une fille : je ne sors jamais sans mon sac à main qui déborde (vous pouvez demander à Quantic qui d’ailleurs ne se gêne pourtant pas pour faire de moi sa porteuse personnelle). Je suis également atteinte de collectionnite aigue qui résulte dans une incapacité à jeter mes affaires.

Or dans The Witcher 2, l’inventaire est limité… C’est déjà un cauchemar en soi mais, en plus, son interface n’est absolument pas pratique. Alors j’avoue, malgré la honte, j’ai utilisé un mod pour que les objets ne pèsent plus rien. Rien que cela m’a rendu l’expérience de jeu bien meilleure.

Le deuxième gros point noir du jeu vient de la difficulté mal équilibrée de The Witcher.

Le début de l’aventure, en gros le Prologue et le premier acte, est très difficile, même en mode normal. Le tutorial affiche des aides mais on a à peine le temps de les lire, surtout qu’en général, on est attaqué par une horde d’ennemis.

C’est simple, il faut parfois recommencer certains combats plusieurs dizaines de fois avant de parvenir à survivre, pour ensuite enchainer sur un autre combat tout aussi dur (je pense à la scène de la baliste)… A ces moments-là, on a envie de tout arrêter…

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Mais ce serait dommage car, une fois bien équipé et avec quelques niveaux supplémentaires, le jeu devient facile (voire un peu trop) mais surtout ce serait manquer un excellent jeu qui regorge d’autres qualités et jouit d’une histoire excellente.

Les décisions prises par Géralt vont avoir des conséquences directes sur l’univers du jeu, vos relations avec les personnages et le scénario. Ainsi, on peut choisir de se laisser corrompre et laisser ouvert un magasin vendant de la drogue ou alors obliger son propriétaire à le fermer mais, dans le second cas, vous n’aurez alors plus accès à ses marchandises!

Il faudra donc bien réfléchir à ce que vous faites… Or parfois, comme dans la vraie vie, le temps manque : certaines décisions seront à prendre dans un temps limité. Or comme tout n’est jamais blanc ou noir, cela ne s’avère jamais facile…

Faire confiance à un autre personnage du jeu peut même vous conduire droit dans un piège/embuscade. Ce genre de petites touches font le sel du jeu et le rendent très addictif. On a envie de continuer et voir l’impact que l’on a eu sur l’environnement via les quêtes principales ou les multiples quêtes secondaires…

Bref, une fois les deux gros défauts du jeu passés outre, on est immergé dans cet univers médiéval fantastique réaliste. The Witcher 2 a donc une place de choix dans la ludothèque des amateurs de bons RPGs.

J’ai d’ailleurs bien envie de me mettre aux livres…

La note d’Aelya : 8.5/10

6 commentaires sur “[Test] The Witcher 2, un RPG dans toute sa splendeur

  1. Le strip est tellement vrai. Gros défaut du début du jeu.
    « Tous les pervers (donc les hommes) » > alors ça c’est super réducteur quand même !
    Et puis le playboy Triss, je l’avais déjà… :p
    Je suis amoureux de cette saga…

  2. Grâce au test, je sens que je vais devenir no life, j’adore en plus ce genre de jeu alors que j’ai déjà pas le temps de chasser les trophées, il a l’air vachement bien, je suis pas de nature très patient, j’espère que le prologue me déprimera pas. Et puis j’ai bien aimé le strip en dessous j’ai eu l’impression de revoir la série The big bang theory.

  3. @Chouchi27 : Il faut vraiment s’accrocher au début… Le strip est très vrai.
    Passer le prologue sans diminuer la difficulté et sans briser le clavier contre un mur demande du skill et beaucoup de patience…
    Mais ensuite la difficulté diminue un peu et puis le scénario est tellement bon que ce serait dommage de s’arrêter au prologue.

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