Pokémon Go, c’est un peu la folie du moment. Difficile de ne pas croiser des chasseurs rivés à leur téléphone et c’est toujours amusant de constater une certaine « complicité » entre chasseurs anonymes, vous savez ce petit regard furtif au détour d’un pokéstop et ce non-dit que l’ont traduit par : « Toi aussi, tu chasses le Pokémon… Respect ! ».

Pendant ce temps-là, si, comme moi vous passez vos journées dans un univers professionnel assez éloigné de la chasse aux pokémons ou des univers geeks au sens large, la réaction peut être un peu différente. Alors, la vie d’un chasseur au jour le jour dans le train-train quotidien d’une grande boîte sérieuse, ça donne quoi ?

Avant toute chose, je tiens à rappeler à tout le monde que Pokémon Go est un jeu et que donc quand on travaille, on ne joue pas… Ça parait bête mais je reste persuadé que Pokémon Go va coûter quelques points à la croissance mondiale tant « certains collègues » pensent plus à attraper l’Evoli qui a popé dans le bureau du directeur que de travailler. Peut-être sommes-nous un peu vieux jeu sur le coup mais nous, on se rattrape efficacement sur notre pause midi où l’on a jamais autant marché que ces derniers jours.

 Tout ceci pour dire que l’image du chasseur de pokémon dans un milieu professionnel « sérieux » est une histoire complexe. Parce que bon, soyons honnêtes, les vrais travailleurs, ceux qui bossent et font tourner la société n’ont pas de temps à perdre avec des pokémons… Non, non, eux, ils prennent des pauses midi de 3 heures et reviennent bourrés pour s’affaler sur leur bureau.

Mais là où le chasseur « raisonnable », donc qui ne se connecte que sur son temps libre, passera vite pour un gogole immature, le cadre dynamique qui ne respire que pour son foot du week-end et vous a toujours considéré comme le nerd de service, lui se fond dans le tissu social de l’entreprise comme un caméléon sur une feuille de rhododendron.

 Mais pour autant, chasser le pokémon et ne pas s’en cacher n’a pas que des désavantages. Oui, vous passerez pour le geek de service et si vous avez plus de 30 ans, les bien-pensants pourraient même se poser des questions sur votre sens des responsabilités parce que bon, jouer à un jeu pour enfants à notre âge, quand même… : « Ah parce qu’en plus il joue aux « autres » jeux-vidéo aussi, vous savez les trucs violents qu’on voit à la télé… Ouh la la la, je ne l’imaginais pas comme ça… »

Mais je m’égare, je disais donc que chasser le Pokémon n’a pas que des désavantages car bientôt vous découvrirez des collègues chasseurs eux aussi et parfois vous vous direz même : « Ah ben tiens, je n’aurais jamais cru ça de lui, il ne doit pas être si mauvais »… Je le sais, c’est exactement ce que j’ai vécu ces derniers jours. Bref, j’ai découvert que certaines personnes pouvaient partager mes passions alors que je ne m’y attendais pas du tout.

Imaginez un peu: bientôt les chasseurs de pokémons s’uniront au travail pour lutter contre la majorité oppressante des « gens qui ont grandi » et la révolution arrivera. Le prolétariat bien-pensant succombera à nos vive-attaques, la guilde des condescendants (qui considèrent toujours leurs passions « réelles » comme supérieures à nos passions « virtuelles ») sera vaincue par nos armées de Pikachu. Camarades chasseurs, unissez-vous !

Je savais que j’aurais dû faire de la politique. Le parti des pokémons, vous pensez que ça marcherait ?

Si cet article vous a plus, allez jeter un oeil à mon autre article sur les geeks au bureau

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