Alice au pays des merveilles de Tim Burton ayant eu un énorme succès en 2010, il est étonnant que nous ayons dû attendre ce 25 mai 2016 (en Belgique, mais le 1er Juin en France), soit six longues années, pour voir arriver sa suite : Alice de l’autre côté du miroir. Mais ce temps fut-il utilisé à bon escient pour nous concocter un film surpassant l’original ? Mon avis ci-dessous…
Après avoir rejeté son prétendant, Alice (Mia Wasikowska) est devenue Capitaine sur un bateau et a navigué pendant 3 ans, notamment en Chine. Mais à son retour à Londres, elle découvre un monde peu ouvert au droit des femmes et doit soit voir sa mère perdre sa maison, soit céder son cher bateau. En plein coeur de ce choix cornélien, elle est rappelée aux Pays des Merveilles car le Chapelier Fou se meurt de désespoir.
Ce dernier (Johnny Depp) pense que ses parents, décédés il y a longtemps lors d’une attaque de la perfide Reine de Coeur, sont toujours en vie mais personne ne le croit. Le seul moyen de le sauver de sa dépression est de remonter le temps pour empêcher que ces funestes événements ne se produisent. Alice va donc aller demander au Temps (Time en anglais, incarné par Sacha Baron Cohen) de l’aider mais face à son refus, elle finit par lui voler sa Chronosphère pour retourner dans le passé.
Cette histoire s’avère trop très classique et sans beaucoup de rapports avec le livre original de Lewis Carroll. On retrouve les personnages principaux qui restent fidèles à eux-mêmes mais n’apportent pas cette petite étincelle de folie qu’on attend d’un film Alice. Le scénario suit son cours sans réelle surprise. On y visite le passé des principaux protagonistes et plus particulièrement celui du Chapelier Fou, de la Reine de Coeur (Helena Bonham Carter) et de la Reine Blanche (Anne Hataway).
J’avoue avoir particulièrement apprécié le personnage de Sacha Baron Cohen, Time, ainsi que les jeux de mots incessants sur le temps. Attention, j’ai vu le film en anglais : je me demande comment ceux-ci ont été traduits. En effet, en anglais Time s’utilise facilement sans articles, ressemblant à un nom propre alors qu’en français, un article est toujours nécessaire « le temps », rendant beaucoup de jeux de mot difficiles à traduire.
Les autres acteurs sont convaincants sans pour autant être brillants, en particulier Johnny Depp, sans grande saveur dans un rôle dans lequel il ne surprend plus personne.
Tim Burton a quitté le navire et cédé sa place à James Bobin pour la réalisation d’Alice de l’autre côté du miroir. Pourtant, la patte du maître est clairement toujours présente. La réalisation se montre d’ailleurs bien trop proche de celle de Tim Burton que pour réellement surprendre. James Bobin devra encore trouver son propre style.
Cependant, on retrouve l’univers artistique du film précédent donc pas de dépaysement pour ceux qui l’avaient apprécié. La débauche d’effets spéciaux est bien là et le film est visuellement très beau.
Conclusion
Alice de l’autre côté du miroir ne brille pas particulièrement cependant il parvient à divertir et à offrir un beau spectacle visuel. Il plaira à ceux qui ont apprécié le premier volet des aventures d’Alice sans apporter beaucoup de nouveautés ou d’intérêt pour ceux qui n’avaient pas accroché au premier épisode.
Le film sort ce mercredi 25 Mai en Belgique et le mercredi 1er Juin en France.