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Halo est la licence qui a véritablement permis à Microsoft de s’installer sur la durée dans le jeu-vidéo. Un jeu auquel beaucoup de joueurs vouent un véritable culte mais qui a un peu de mal à conserver son statut de « Légende » depuis le départ de son studio créateur Bungie vers les cieux de Destiny. 343 industries qui a repris la licence depuis quelques années maintenant était attendu au tournant avec ce premier Halo Next Gen. Alors, on attrape son casque et on se lance dans Halo 5 : Guardians

Ce cinquième épisode de la série principale de Halo est, comme d’habitude, séparé en deux grands morceaux : une belle aventure scénarisée d’un côté et un multijoueur nerveux de l’autre. Et si le multijoueur reste toujours aussi convaincant lorsqu’on apprécie les shooters « console », le solo s’avère un peu décevant.

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Masterchief en petite forme

Le point fort du solo et de ses 15 missions est de pouvoir être entièrement joué en coopératif avec 3 autres joueurs. On sent très vite que le gameplay de ce mode scénarisé (titre plus approprié que solo, en l’occurrence) est pensé en priorité pour le jeu à plusieurs.

Seul devant sa console, on a beau être accompagné par 3 IA’s, le titre perd vite de sa saveur pour ressembler à un shooter lambda comme on en voit passer des dizaines au fil des années. Les IA’s ne sont finalement là que pour nous ressusciter quand on meurt au combat et se montrent vite totalement dépassées dans les niveaux de difficulté plus élevés. Soyez donc prévenu, Halo 5 Guardians se déguste avec une bande de 3 copains si vous voulez profiter un minimum du mode scénarisé.

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Halo 5 aurait pu compenser par un scénario grandiose et des retournements de situation inattendus. Après tout, cette licence a tous les ingrédients du Space Opera et a démontré à ses débuts que les aventures de Masterchief pouvaient être passionnantes. Malheureusement, on est très loin d’un Mass Effect et de ses personnages inoubliables. Ici, Masterchief se montre encore plus lisse que par le passé tandis qu’aucun de nos compagnons ou de nos ennemis ne réussit à sortir du lot. Même Cortana, d’habitude plus en verve, se montre ici un peu trop caricaturale.

Pourtant, l’idée de nous faire suivre une seconde équipe à la fois à la poursuite et en soutien de Masterchief permet de donner une seconde lecture aux évènements de Halo 5. Mais cette seconde lecture est téléphonée, sans réelle surprise. Le fait de coller des visages d’acteurs connus sur les membres de cette équipe « bis » aurait pu conférer au jeu un côté hollywoodien mais malgré les efforts des acteurs en question, difficile de faire vivre des personnages sans profondeur, sans aspérités. Dommage car Nathan Fillion (que l’on adore par ailleurs) aurait pu porter le jeu vers une nouvelle référence en matière de Space Opera. Finalement, il se limite à quelques vannes (même pas drôles) et se retrouve vite enfermé dans le rôle du bon petit soldat sauveur du monde, comme n’importe quel autre Spartan qui se respecte (ou pas).

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Si les ressorts scénaristiques sont donc ratés, techniquement, Halo 5 Guardians tient la route en proposant une fluidité exemplaire et une bande sonore bien dans le ton. Visuellement, ce qui est affiché n’est pas de toute beauté avec beaucoup de textures répétitives mais Halo n’a jamais été un exemple de direction artistique originale. Ici aussi, les décors se répètent souvent, le même boss revient faire coucou toutes les heures et les Spartans conservent leur réputation de gros personnages en armure sans grande finesse (ni visuelle, ni spirituelle).

Mais Halo conserve quand même ses qualités de shooter de console ultime en offrant toujours un gameplay impeccable d’une précision impressionnante et qui dévoile toutes ses qualités dans le multijoueur, encore une fois le véritable intérêt de ce titre.

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Un multijoueur au top encore une fois

Si le mode scénarisé ne m’a, encore une fois, pas convaincu, le mode multijoueur reste un exemple en la matière. La précision des tirs associé à l’intelligence du level design font encore une fois mouche en nous proposant un gameplay multi toujours plus exigeant, toujours plus orienté e-sport. Le style Halo continue donc à se distinguer des autres FPS console comme Call of Duty ou Battlefield en conservant une approche moins rapide, plus « consoleuse » comme le disent les mauvaises langues.

En arène, on retrouve les affrontements typiques de la série en 4 vs 4. Des modes classiques, sans grandes nouveautés mais qui bénéficient grandement d’un level design pensé pour les nouveaux mouvements de nos Spartans. En effet, si dans le mode scénarisé, les nouvelles possibilités de gameplay ne sont finalement que peu exploitées, leur utilisation s’avère vite indispensable en multi : visée, dash, coup de poing dans le sol, … apportent un sentiment de nouveauté plutôt rafraîchissant tout en ne remettant pas en question l’ADN de Halo.

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Au rayon e-sport, on peut s’attendre à voir pleuvoir les tournois basés sur le mode Elimination. Un mode qui fait la part belle au skill et aux actions spectaculaires puisque chaque mort est définitive.

Mais la grande nouveauté de Halo 5, c’est le mode « Warzone », un mode résolument original pour la licence puisqu’il propose des affrontements en 12 vs 12 sur des cartes bien plus étendues qu’à l’habitude où l’on peut également enfourcher des véhicules. Dans Warzone, on mélange différents modes de jeu pour varier sans cesse les plaisirs : Capture de points, affrontements multijoueur un peu plus brouillon que par le passé (et faisant même parfois penser à, oh sacrilège, Battlefield), mais aussi coopération afin de faire tomber de puissants boss IA. Tout cela avec comme objectif de faire progresser l’équipe et de débloquer du matériel ultime afin de remporter la victoire.

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Ce mode s’avère vraiment fun à pratiquer, bien plus que le mode Arène si on est un peu moins intéressé par l’e-sport.

Enfin, je ne peux passer sous silence l’excellence de la coopération dans le mode scénarisé qui est un vrai plaisir à parcourir avec de bons amis. Mon seul regret : la disparition du mode splitté qui nous force donc à passer en ligne ou à posséder 2 consoles et 2 jeux si vous voulez jouer en famille.

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Conclusion

Halo 5 Guardians est un jeu bipolaire : d’un côté un mode scénarisé franchement décevant proposant un scénario indigne d’une telle licence et des personnages sans relief. Et d’un autre côté, un multijoueur toujours aussi excellent, apportant son lot d’innovations tout en conservant toutes ses qualités de très bon shooter console. Sachez donc que vous devrez surtout être intéressés par la partie multijoueur si vous voulez craquer pour les dernières aventures de Masterchief sous peine d’être déçu.

Les fans, quant à eux, ne doivent même pas se poser la question car même si le solo de ce titre n’est pas à la hauteur, il poursuit l’histoire de Masterchief, un personnage iconique du jeu-vidéo qui gardera toujours son aura (pour ne pas dire son Halo).

Ma Note : 7,5/10

Halo 5 : Guardians est disponible en exclusivité sur Xbox One.

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